Le temps est à la félicité bien ordonnée.
Heureuse sans cet amas de raisons, souvent éphémères et délétères de toutes façons. En gros, je vais bien et bien, wesh.
C'est ce que j'ai affirmé à Noémie hier soir, à l'orée de notre conversation.
Je lui disai alors ma surprise face à un bonheur sans mec mais empli d'amis, toujours plus nombreux et plus aimants, ma joie face à la certitude non dissimulée d'être auprès d'eux, un élément indispensable. C'est toujours cela qui m'a fait relativiser dans mes petites déprimes adulescentes : le fait de savoir que jamais je n'ai été ni ne serai facultative auprès des autres.
Le COD l'emporte aisément sur le complément circonstanciel, sauvée.
Au fil de la soirée, Noémie est quand-même parvenue à me faire vaciller, à m'asticoter sur ce qui n'allait pas. C'est alors que j'ai évoqué le magnifique con et sa phrase pré-coîtum d'il y a deux semaines :
"Je suis tombé amoureux de toi cet été car pour la première fois, je t'ai senti naturelle, toi-même.
Tu ne te rends pas compte à quel point c'est dommage de passer à côté d'une horde de mecs qui tomberaient tous raides dingues de toi si tu étais avec eux, juste toi"
Pourtant au moment où Simon m'avait adressée cette phrase toute faite, celle-ci m'avait laissée de glace ; il allait me faire jouir, c'était tout ce qui comptait.
Mais putain, hier, comme elle a raisonné en moi! C'est là que j'ai compris pourquoi tous mes collègues mâles étaient fous de moi : jamais rien eu à foutre de leur gueule trop ridée ou trop sale!
La conversation avec Noémie a roulé sur ma timidité, sur le fait que bien des gens s'étonneraient s'ils savaient à quel point elle sommeillait en moi et que si j'assumais celle-ci, je pourrais en faire une alliée.
Mouais, pas si sûre. Et je sais pas si c'est à cause de cette timidité cachée que des dizaines de mecs me rappellent constamment juste pour la bagatelle (sauf ceux dont je me fous, ça va de soi)
Et là, je pense à Charl' et à son dernier post et ça me rappelle le nombre de mecs qui estimaient que je ne serai pas une bonne mère pour leur enfant parce que trop libre, insoumise, animale et gamine à la fois (ça me rappelle "Lunes de fiel" ça la description de mon sosie au début du film quand Peter Coyotte tombe raide dingue d'elle)
Tout ça pour dire que vendredi soir je suis en vacances et que ça va être compliqué pour bagateller puisque la première semaine je reçois chaque soir une pote différent dans mon lit (pas des proies, non non, des amis vrais de vrai).
Va falloir que je réveille la Bree organisée qui elle aussi, sommeille en moi pour trouver le temps pour une cible!
Edit, une heure plus tard...:
En pyjama, encore, et c'est parti pour durer, j'écoute les chansons ringardes de mon PC, un exemple flagrant : "Emmène moi danser ce soir" de Michele Torr (pas de jeux de mots faciles, non!) et rien que cette phrase "dis-moi, Michel(e) je t'aime", putain comme elle passe bien là...! Dés que je parle de mon ex, un pote me chante cette chanson. Et oui, Mi s'appelait Michel, mais pas un Michel Blanc non, un Michel kopte orthodoxe : egyptien-marocain-canonesque.
En fait, le mec que j'aimerai, je l'aimerai en pyjama à écouter de la merde sur Nostalgie. Parfois il m'emmènera au Truskel et au Paris Paris parce que quand même, merde, on est jeunes...
Mais sur Nova, je ne l'aimerai pas.