Sous la robe
Les douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
Sénèque
Matthieu est la seule personne "autorisée" à me soulever la jupe en société. Un de ceux qui sait ne pas exprimer sa douleur au compte-gouttes ni la payer à crédit avec des intérêts astronomiques.
Qu'Anaïs ne le comprenne pas ne m'étonne point, qu'elle ne mesure pas la portée de ce geste quand il est sien, m'énerve un peu, d'autant que le sujet, maintes fois, fut étalé lors de notre scrabble politique téléphonique existentiel quotidien.
C'est à 28 ans que le vent de rage commence à se lever en moi, que j'assaisonne ma vie de mon catéchisme à moi, notamment en exploitant la joue tendue par le pêcheur, pour qu'il ressente la même douleur que ,par masochisme, mon autre joue a subi.
La première fois aussi que je me donne le droit d'en vouloir à celui-ci. Cesser de ne penser à l'autre plus qu'à moi-même, savoir peser en soi l'échelle de la justice, et bien, j'y aspire messieurs dames..
Bref, voie de la sérénité, de la confiance en moi, peut-être.
Je commence à ne plus me sentir responsable pour "les autres", à cesser de me torturer quand j'ai rendu leur peine à ces gens, même et justement si "les autres", c'est une bonne amie.
Il n'est pas de douleur exploitable quand elle habille notre (é)moi.
A douleur physique, douleur orale, le pire c'est que ça fait moins mal.
Toucher les autres comme ils me touchent, et ce en bien comme en mal, me paraît non pas responsable, mais humain. Si je détendais donc la ficelle de mon string...?
Ne donner à l'autre que ce qu'il a semé, non pas parce que l'on ne l'aime pas ou peu mais parce qu'on caresse l'idée juste de s'aimer un tout petit peu.
En écrivant ceci, aie, je me justifie, mais contextualisons un peu, très chers...
Il est 9 h 30. Je suis raide fonce-dé. La soirée a pris fin à 6 H 30, c'est chez moi qu'on a fini Michaël & ses amis et mon Matthieu.
Seule avec des paires de couilles, je m'en sentais presque pousser.
Matthieu dort dans mon lit et, depuis 3 heures, j'erre chez comme un zombie en lunettes de soleil, robe de soirée, humant la bière imbibant le sol que David a renversé sur moi (ça me rappelle d'ailleurs ma soirée douche anisée avec Giovanni sur une péniche, il y a 9 ans), remerciant tous mes amis de faire confiance en mon amour (comme je l'entendais ci-dessus).
Depuis 3 heures, je me demande de plus en plus si oui ou non, il lit mon blog en connaissance de cause.
En revanche, depuis 3 heures, je ne me demande pas s'il embrasse bien ou mal, je le sais (trop) habile à l'oral.
Depuis 3 heures, je regrette l'envoi de quelques textos tard dans la nuit à ce garçon dont les cheveux me plaisent.
Depuis 3 heures, c'est pourtant mon Matthieu que je regarde dormir dans mon lit, c'est lui que je regarde dégueulasser mon oreiller et que j'écoute ronfler et c'est moi qui souris tendrement à ce spectacle sons et lumières parce que je suis restée la petite fille romantique qui jamais ne fera de mal à quiconque, jamais.
Anaïs, malgré le tar ta gueule à la récré suivi du ta gueule,et parce que le téléphone (;-) ), je te dédie ces maux, car c'en sont (Véronique), aussi mignonnets soient-ils.
13 commentaires:
Les fin de soirées sont révélatrices : les gens biens dorment, les gens torturés leur envient cette tranquilité.
Aïe.
Et que font les gens à la fois bien et torturés? (que de sectarisme)
c'est assez simple : ils dorment 3h, et se réveillent fatigués pour regarder les autres dormir...
Les douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
Preuve que ca doit être une douleur légère.
D'abord, c'est Sened, pas Sénèque, et puis voilà, on fait la nouba chez soi et on ne m'invite pas?!!!
Il y avait le permis de tuer de James Bond, il y a le permis de soulever la jupe de la blonde... Miam
Joli Kiwi : Une petite sauterie n'est pas proportionelle à la grandeur de ta philosophie!
Avec toutes les photos que tu sèmes de post en post, on sera bientôt capable de reconstituer une Mel en entier...
Manquera plus que le visage.
Matthieu... encore un prénom en M ! Tu le fais exprès, c'est un critère de sélection, ce n'est pas possible autrement ?
Rassure-moi, Mïchaël n'est pas resté longtemps chez toi en cette fin de soirée ?
Matthieu est mon meilleur ami : d'où ma liberté de dévoiler sa réelle identité. La plupart des autres prénoms sont fictifs.
Quant à Michaël, il est resté longtemps mais, fort heureusement (bien) accompagné.
Me voici doublement rassuré : non, tu ne souffres pas d'un syndrome narcissique atypique où tu ne rechercherais que des hommes ayant avec toi une initiale en commun (sait-on jamais, tout est possible, non ?) et non Michael n’est pas maso (à lire trop vite la première fois j’ai cru qu’il était venu alors que tu allais bagatelliser avec Matthieu)...
Keuwa ? les prénoms sont des fakes ? Même Juvénal ? Joyeux anniversaire, taditaditadaaaaaa !
T'es ouf! Juvénal est aussi vrai que j'ai 28 ans! Quand-même...!
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