dimanche 30 septembre 2007

Se souvenir des belles choses


J'ai rêvé d'oeufs cette nuit : Cet après-midi de mes 7 ans, Fabien B., le garçon le plus cool et le plus timido-mignon de la classe (même avec ses lunettes demi-lunes écaillées marron)m'avait invitée moi, la brindille godiche à lunettes, chez lui à Créteil, un mercredi après-midi, jour de son papa, à souffler dans des oeufs pour en vider le bébé poussin puis les peinturlurer. Même que j'ai cassé la moitié de mes oeufs, même que ses oeufs à lui étaient tous beaux et même que peut-être, ils trônent aujourd'hui sur les chiottes de son appart' de banlieue et que ça énerve ses mecs des oeufs vides. Mon petit doigt me dit qu'il a viré gay le petit Fabien. Qu'importe, c'est à lui que je dois un des moments les plus érotiques de ma vie.

Comme je me suis réveillée encore malade, je n'ai éprouvé nulle culpabilité à errer dans mes souvenirs pré-ados...
Benjamin R. s'est rappelée à moi : j'avais 12 ans et lui 15, c'était non pas le mec le plus cool de la classe mais des 3ème, la classe! Il séchait à foison, fumait des clopes et summum des summum : avait redoublé plusieurs fois! Les filles minaudaient sur son passage et moi, je n'osais même pas le regarder derrière mes cul-de-bouteille, alors, quand cet après-midi d'été, dans la librairie du coin, il m'a proposé de le suivre ... cet aprèm dans le parc Rotschild à Boulogne où pour lui plaire, j'avais enlevé mes lunettes, mis un haut qui découvrait mes bras même. Je ne voyais que dalle mais savais que le joint qu'il fumait, ça le rendait hypra cool. Il sentait beau le Benjamin.

J'ai cherché les noms de ces deux symboles d'adolescence avancée sur Facebook mais n'en ai trouvé nulle trace.
Puis j'ai passé en revue toute ma liste de mecs, d'anciens connards de mes classes sûrement traders ou consultants aujourd'hui.
Dans quel but? Celui de leur montrer que c'est eux qui auraient eu besoin de lunettes avant? Que wesh, j'avais pleins d'amis maintenant, gros!
Ou leur montrer qu'aussi conne qu'eux, j'étais consciente à présent que Mère apparence prévalait sur tout, toutes, tous.

Cette même mère Apparence qui me somme de rester chez moi lorsque j'ai mal aux yeux pour ne pas me confronter au risque d'être croisée en lunettes.

Il était beau le temps des oeufs.

Tiens, je me vais me faire une omelette pour la peine.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Et bé, si un des moments les plus érotiques de ta vie c'est peindre des oeufs avec un garçonnet de 7 ans, soudain, j'ai un peu peur...

-M- a dit…

Tu sais, j'avais 7 ans aussi.
Froussard!

Anonyme a dit…

M'sieur dames

Ca ne nous dit pas ce qu'il s'est passé dans le parc...

Le début de la fin peut-être ?

-M- a dit…

Dans le parc : juste ce spectacle flouté de la Mel myope qui devine les ombres du garçon cool et se délecte des volutes de son joint.
Spectratrice, je le suis toujours.
Le début du début donc.

Anonyme a dit…

Spectateur, ça ne veut plus dire grand chose de nos jours...

Anonyme a dit…

t'es tu donc tellement perdue que tu doives retourner dans le passer pour te retrouver?

-M- a dit…

Merci Fred mais au contraire, tout va pour le mieux! Et toi?

Anonyme a dit…

oh moi c'est toujours un peu la grande forme tu sais... mais je rêve pas ou alors je ne m'en souviens pas devrais je dire donc cela aide sans doute! :)

-M- a dit…

Si je ne rêvais pas, je crois que je ne dormirais plus ;-)