Ma jambe à ton cou
Dix jours de rien, je peux te dire que ça fait mal au dos et au cerveau.
Dix jours que j'observe ma bulle très colorée pour m'enivrer de cette ponctuelle unique aimée. Dix jours que je me lève à midi, me douche à 16 heures et facebooke à pas d'heure.
Dix jours à attendre autant qu'à redouter la guérison de ma jambe.
Attendre revient en effet à continuer de manger du chocolat au lait, noisettes et fine couche de praliné en jogging, lire parfois histoire de conseiller un livre à Bidulle.
Attendre, c'est recevoir des visites de chouettes copines, se faire poster le courrier et acheter Voici par ces dernières.
Attendre c'est en profiter pour remercier Vanou, Matthieu, Sylvie, Aurélie, ma dévouée Lara, Stéphane, Julie & Laurent, Anaîs et tant d'autres parmi quelques blogueurs bien égarés. (c'était ma seconde remise de la jambe d'or)
Attendre c'est se rendre compte que pas mal de gens t'aiment pour de vrai, c'est un peu rassurant quand-même l'attente.
Attendre, c'est chaud, c'est vil et dangereux parfois, c'est inconséquent : c'est bon.
Attendre c'est se demander si l'épilation sera toujours d'actualité une fois la jambe guérie, si la forme et l'envie reviendront après avoir goûté à cette confortable fainéantise aiguë.
Ne plus attendre, c'est partir de chez moi à 7h30 puis dire bonjour à quelques queues sur pattes. Ne plus attendre, c'est revoir des nains morveux que j'aime, je le confesse, mais qui sont quand même nains et quand même bien morveux.
Ne plus attendre, c'est revoir chaque matin dans le bus les mecs gravures de mode de l'école de commerce à côté de mon école, cheveux Beattles, slim, insolence et 20 ans au compteur, m'imaginer à leur âge et dans leur chambre à écouter du Pete Doherty tout en regardant un dvd sans le son.
Ne plus attendre, c'est continuer à me faire draguer par dents jaunes cheveux gris et autres spécimen masculins bien trop âgés et/ou trop grossiers et ne pas oser soutenir le regard d'un assez bien pour moi que je pense justement trop bien.
Ne plus attendre, c'est se poser bien trop de questions et avoir froid.
Pas d'histoire de mec à vous servir, pas d'amourette à nourrir, nulle envie d'envier quelque couple poulet rôti frites du dimanche que ce soit, c'est aussi ça l'attente.
Affaiblie, je ne pourrai avant un bail prendre mes (ma)jambe(s) à mon coup alors, forcément, il m'attrapera ce con, quand je ne l'attendrai pas.
15 commentaires:
... L'amour bien sûr. ;-)
Peut-être, ou un petit con amoureux...
C'est pas si mauvais le poulet frites
queues sur pattes : hola hola .. et le copyright ! ;)
Richard : Ne critique t-on jamais que ce que l'on aime un peu?
Mr Z : Signe que tu dois sacrément me manquer ;-)
moi je te conseille plutôt un poulet roti et chicons caramélisés (je t'en ferai un si in jour je reviens sur paris) (ou si un jour tu passes par Bruxelles) ;)
Prends bien soin de toi hein…
T'aurais pas besoin d'un super héros, toi ?
Nouvelle chanson, jette une oreille et ça ira mieux. juré.
captain - http://www.myspace.com/captainbrackmard
J'aime cette mélancolie des deux derniers post. Elle est mienne.
c'est vrai ça , oui.. vivement l'été prochain !
n'empêche que je ne te vois plus...
En parcourant ton blog, j'ai l'impression de me relire. Tes interrogations sont les miennes. Les mecs qui me drague me déplaisent, et les mecs qui me plaisent me font flipper. Sauf que moi, je couche quand même avec ceux qui me déplaisent... je sais c'est con, mais j'en ai marre d'avoir froid la nuit !
Charl' : Chicons, pourquoi pas; souvent ce qui est môche est bon, je me comprends...
Captain : J'ai écouté, j'ai aimé, tu viens?
Hell : Bisous bibiche ;-)
Mr Z : Pour un nouveau périple dans le sud, oui j'ai hâte!
Rico : Je suis pourtant là, trop là
Kro : Enchantée. Tu as un blog? Avant j'étais comme ça, maintenant je suis fainéante. Il faudrait peut-être que je redevienne comme toi, ou pas...
oué j'arrive. Par contre j'ai pas lavé le costume depuis septembre. en fait je me souviens même pas l'avoir déballé du sac plastique monoprix, et je sais même pas ou il est. C'est facheux, j'ai concert vendredi...
Tu écris vraiment bien... C'est vraiment toujours un plaisir de te lire, et surtout de te lire entre les lignes, entre tes frasques clownesques et des profondeurs cachées par ton cynisme: quelle distance de l'un à l'autre! Tu as un vrai gros popotentiel;-)
Merci P., j'en suis presque émue. Mais un "je t'aime" sur Facebook vaut bien plus cher que ça ;-)
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