mercredi 13 décembre 2006

Moins 37°2 ce matin


Hier soir, A. voulait s'inviter chez moi (son éternelle bouteille de champagne a bon dos) mais j'étais de Paris-Première : "37 °2 le matin " m'appelait, je n'avais pas vu ce petit film depuis quelques années...
Si je tenais absolument à le revoir, c'est parce que la seule fois ou je l'avais visionnée, adulte, c'était aux côtés de Mi et, étrangement, je m'étais trouvé beaucoup de similitudes avec Betty (Béatrice Dalle, ou clinique de la forêt noire, je me comprends ;-) ).
Sa hargne, son impulsivité, son masochisme, sa rage de vivre mélés à son innocence, sa fragilité, sa dépendance au malheur, son enfance en ébullition m'avaient touchée.
Hier soir, cette fille m'a fait peur.
Hier soir, je n'ai pas envié l'histoire d'amour misérabiliste que lui offrait le sexy Zorg( (Jean-Hugues Anglade) (il m'est rarissime d'employer le terme sexy tant je le trouve ridicule et réducteur mais en ce qui concerne ce gars, c'est le premier qui me vient, dommage d'ailleurs que ça soit également le premier qualificatif qui viennent à certains pour me "définir", mais ceci relève d'un autre "débat"!).
Hier soir, j'ai enfin compris que cette fille, ce n'était pas moi. Hier soir, j'ai en moi remercié Mi de n'avoir pas fini comme Zorg.
Hier soir, j'ai aimé la mélodie, j'ai aimé le passage aux 2 pianos, le gâteau d'anniversaire oublié au profit d'un baiser fougueux, le "je l'aime!", le "c'est vous qui l'avez rendu folle avec tous vos médocs!", le travestissement final et ce sont ces moments la que j'ai reconnus comme pouvant m'appartenir.
Avant, tout ce qui m'a hier fait peur dans le film : -scènes de remue-ménage à la maison, poursuite dénudée dans la rue, prises de bec en veux-tu en voila, "ce n'est pas rocky que je vois la, c'est toi en train d'écrire ton bouquin", oeil arraché, crime passionnel- m'avait fascinée, je pensais que l'amour ne pouvait que revêtir les formes brûlantes de la passion.
J'ai grandi peut-être...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Félicitations!!!!
L'amour peut aussi revêtir les formes de la Passion...
N'est-ce pas ce dont on parle? Des crispations, des crises passions...

-M- a dit…

Je croyais pourtant que les crises décrispaient et que l'amour crispait. Bref, encore des shémas. J'aimerais tant trouver l'amour-passion que vous relatez!

Anonyme a dit…

C'est fou, je me rends maintenant compte que je n'ai jamais vu 37.2

Anonyme a dit…

j'avais envie de balancer un commentaire banal et futile. ça y est c'est fait, je me sens mieux...
S.

-M- a dit…

C'eût été plus drôle que tu balances également ton matricule...
la che-pê, Stéphane?

Anonyme a dit…

une che-pê fer-d'en! Hommage à Pascal SAnchez, pour ceux qui s'en souviennent.
Et toi-même? ça gaze?

Anonyme a dit…

Non, c'est moi qui te remercie de m'avoir prouvé que tu avais bon goût avant que je ne le fasse (te prouver que, moi aussi, j'ai bon goût).

-M- a dit…

Sté : Toi même tu sais que je suis trop fraîche, une chepê de ouf donc!