dimanche 31 août 2008

C'est la rentrée.

Je viens d’envoyer à mon marin une lettre lui demandant de réfréner toute tentative de communication à mon égard.

En effet, celui que j’aime encore m’appelle chaque jour lorsqu’il ouvre les yeux, une fois, deux fois, trois fois, sans jamais laisser de message mais en me laissant moi, de plus en plus faible quant à ma résistance si superficielle.

Le soir, je regarde Californication et Hank me fait des clins d’œil quand la femme qu'il aime me rappelle à mon marin.

C’est la rentrée. Je vais me faire inspecter.

J’ai mal et j’ai peur.

Seule consolation : je connais le nom du bateau, il ne me reste donc qu'à trouver celui du capitaine.


(Et pendant qu’on y est, la voici la lettre :

« Pandi,

A chaque fois que tu tentes de me joindre et que je vois ton nom sur mon téléphone, ça me fait mal au coeur.

Mal parce que nous nous sommes quittés il y a déjà presque 3 mois pour des raisons évidentes,
mal parce que malgré mes attentes depuis cette rupture, tu n'as pas souhaité en combler la moindre,
mal parce que tu joues avec mes sentiments en m'affublant de :"Je t'aime, Panda" alors que comme tu le sais, le Panda que je suis est mort comme ses congénères,
mal parce que j'ai encore des sentiments pour toi,
et surtout mal d'avoir appris que tu t'étais déplacé il y a peu jusqu'à Paris pour des panneaux solaires alors que, depuis 4 mois, tu n'as même pas été foutu de le faire pour moi.

Mais voilà, il me faut aller de l'avant, me construire, être heureuse pour de faux pour croire l‘être pour de vrai.

De plus, cette année est placée sous le signe de l'inspection, donc du boulot, et je ne peux me permettre la moindre déconcentration.
Je sais que je ne pourrai venir te voir et tu sais que tu n'as nullement envie de venir, toi.

Tu as ta passion, la mer et à côté de ça, je ne représente hélas pas grand-chose si ce n‘est un lac de contrariétés.

Nous ne pourrons pas être amis puisque la cicatrice n'est pas refermée et que nous nous sommes aimés. (je me plais à croire en effet, que toi aussi, tu m'as aimée).

Il faut que tu me laisses puisque tu es conscient que jamais tu ne pourras faire fi de ton grief envers la ville, Ma ville.

Quant à moi, je me suis donnée 7 mois durant à toi corps et âme mais je ne peux en faire plus, l'amour étant un échange, un partage.

Je te souhaite de continuer à t'épanouir dans ce que tu aimes vraiment.

Sincèrement,


Panda. »
)

mercredi 27 août 2008

Des vacances sans conséquence

Lorsque Vincent a payé l'addition, je me suis presque sentie coupable de n'avoir, quelques semaines avant, mesuré les conséquences de mes seules lèvres posées sur les siennes il y a quelques semaines : des effets sur son corps et pire : sur son coeur.


Vincent s'est ouvert à moi ce soir, plus franc et poignant que n'importe lequel des saisonniers mentionnés ici depuis le début de mon été.

J'ai quitté Vincent ce soir parce que Vincent a les pieds rentrés et le coeur bien trop ouvert.

La parenthèse enchantée de cet été trop beau pour être réel se referme, me replongeant dés lors dans un monde certainement trop réel pour être beau.

lundi 25 août 2008

Un baiser sans conséquence


Je viens de regarder un dvd : "Un baiser, s'il-vous-plaît".
J'ai aimé ce film.
Il a pour thème les conséquences incommensurables du-dit baiser.

J'ai envie d'un baiser sans conséquence, là maintenant.
Comme celui échangé il y a quelques semaines avec un petit musclé, non loin de Perpignan...

Quoique, je ne suis pas tout à fait sincère puisque les conséquences de notre baiser, je cherche maintenant à les amener.

En effet, une fois à Paris, j'ai ré établi, via des moyens détournés, des contacts avec ce garçon fort attirant au demeurant.

Celui-ci, encore envoûté par mon baiser et toujours animé de l'image de ma silhouette bronzée, à peine colorée par un maillot de bain rose, au bord d'une piscine où nous nous cherchions alors du regard, fut flatté de cette mise en oeuvre ô combien cavalière pour le retrouver et émit naturellement le désir de me revoir aujourd'hui.

Comme je souhaitais préserver l'effervescence de nos rencontres passées, j'ai décidé de ne le voir que 20 minutes, dans un café en plein après-midi, à la fin de sa pause déjeuner.

Sa jeunesse et sa reconnaissance à mon égard m'ont grandement mise à l'aise.

Je l'ai fait rire autant que j'ai cloué son bec par mon extrême franchise.
Je lui ai parlé de Vincent et de mon dégoût quant à son accoutrement de clandé.
Il a aimé que je m'exprime comme un de ses pairs et non comme sa mère.

L'entrevue finie, il m'a envoyé ce texto : "Ce fut court mais intense..."

Je sais désormais que c'est ainsi que notre aventure s'auto-définira et cette perspective m'excite.

Me voilà néanmoins désormais partagée entre l'envie de le chevaucher sauvagement et la crainte que cette fois là ne soit qu'une.
J'ai envie de le faire mariner dans son jus et de ne lui sauter dessus que lorsque moi non plus, je n'en pourrai plus.

Demain, je quitte Vincent et ce soir, je pense au petit musclé car il n'y pas d'heure pour en manger, du petit musclé.

jeudi 21 août 2008

La Mel et les abeilles


(Marseille, plage du Prado, il y a 2 jours.)



Mes lunettes sont sales autant que mes idées brouillées.
Le 13 août, parée de lentilles, tout était alors presque clair...

Mon bronzage est à son comble, mon décolleté n'affiche néanmoins pas les mêmes promesses que l'année passée puisque je ne prends plus la pilule depuis que je collectionne les mâles sans garantie.

Vincent m'envoie de longues lettres adulescentes alors que son visage est marqué par un mal de vivre digne d'un quinqua, il croit me gâter par des textos même pas inclus dans son forfait de pauvre, et un MMS de sa tête me fait tout, sauf rêver.

Depuis Vincent, il faut dire que G., l'homme parfait, m'a dit que son amour pour moi était plus fort que la poussière.

Le petit musclé s'est manifesté et veut que je lui fasse une dictée.

Quant à mon marin, il me téléphone à nouveau, m'affirmant que pour lui, rien n'est fini.
Ses "Je t'aime, mon panda" ne sont à mes oreilles plus que maux.

Juste le voir pour vouloir encore y croire.

Je lui demande alors de venir à Paris et lui de se refuser à cette corvée puisque c'est moi, "l'enseignante planquée", qui me targue de cette insolence d'être encore en vacances.


Le marin est aussi égoïste que moi indécise quant à mes amours.

Je suis en effet de plus en plus consciente que l'Amour, dans tout ce cortège rampant, demeure l'éternel absent.

mercredi 13 août 2008

J'ai tout oublié


Je suis partie non loin de Perpignan pendant une semaine, accompagnée du frère de mon meilleur pote et de ses amis que je ne connaissais pas.

Tout-de-suite, j'ai fait partie de la bande en parlant pets, rots et en commentant allègrement le physique de quelques beaufs alentours.

Toute la semaine, mon humour est allé crescendo, toute la semaine, j'ai observé en particulier ce Vincent, son humour froid, son état brut, la nonchalance de sa démarche.
J'ai été apaisée par ses 36 ans et amusée par ses 20 ans feints.

Aucun jeu de séduction entre nous, de la franche camaraderie, 99% de rires et une soirée à pleurer alors qu'il m'avait juste dit :
"Quand on ne te connaît pas, on peut penser que tu ne te prends pas pour de la merde".

C'était la dernière soirée.

A table, il m'a pris la main alors que jamais nous n'avions eu le moindre contact physique tant son côté tactile sommeillait.
Puis nous sommes allés danser sur la plage avec ce groupe dans lequel je campais un Surmoi.

Comme chaque soir, le Jet 27 et le rhum ambré me faisaient caresser les étoiles.

Nous sommes rentrés et, allongés sur l'herbe fraîche d'un stade de foot (Non, je n'ai même pas pensé à "Virgin Suicides"), nous nous sommes embrassés, comme si c'était dans l'ordre des choses, comme s'il s'agissait juste de respirer.

Il a prononcé plusieurs fois mon prénom, pour mieux y croire.

Cinq minutes après, je m'endormais sur ce vert prometteur et ronflais comme un homme.
J'étais bien.

Il est en vacances, loin de moi à présent mais chaque soir, il m'appelle 3 heures d'une cabine quand il ne prend pas sa plume pour m'écrire des mots qui me font tout, sauf mal.

On verra si oui ou non, j'ai envie de me laisser porter par ce grand romantique écorché vif un brin plus petit que moi...


Parallèlement, j'ai couché à plusieurs reprises avec un barman magnifique, refusant à chaque séance de rester dormir chez lui.
Sa queue était immense autant que ma culpabilité de tromper Julien 2 absente.
Ce barman m'a traitée de "petite cochonne" pendant l'amour et ça m'a fait rire.
Julien 2, lui m'affublait de "Je viens!" avant de jouir et ça ne me faisait même pas sourire.

J'ai également embrassé un petit banlieusard d'1m72 que je faisais "tripper".

A mon retour, j'ai revu G., un ex de 10 ans (celui du mois de juin, qui signait ma ruptire avec le marin) qui s'est extasié devant mon bronzage et ma grande liberté. Évidemment, il s'est dit amoureux de moi.

Mon été est merveilleux, le marin est loin de moi, je n'ai de fait plus besoin d'un quelconque Julien.

samedi 2 août 2008

Encore en vacances



J'ai troqué mon Julien contre son homonyme qui me voit comme un mélange d'Emmanuelle Seigner et de Marina Fois.

Sur mon portable, pas de vide, au lit, pas d'erreur, quand je prononce son prénom, c'est au marin que je pense.

Ils sont beaux les Julien.

Le nouveau, objectivement, est beaucoup mieux : très beau, parisien aussi tactile que doux et aussi innocent que flatteur.

Sain.

Là est le problème car j'associe mec sain à médecin à défaut de l'associer à mes deux seins.

Bref, ça fait 3 semaines que je ne me trompe pas de prénom.

Cela n'empêche bien évidemment pas qu'en Corse, j'ai couché avec un magnifique moniteur de voile dans une pinède qui portait bien son nom et qu'à ce moment là, je n'ai pensé à l'un ou l'autre Julien.

A Berlin, j'ai embrassé un ami, un homo. Il m'a trouvé goulue.

Demain, je pars dans le Sud, j'espère le tromper de manière à ce qu'il s'en rende compte puisqu'il serait malvenu de le quitter alors que tout avec lui "fonctionne".

Le marin est encore amoureux de moi, il m'assaille de textos et d'appels, amnésique quant à la rupture d'il y a presque deux mois.


Je m'en veux de ne lui en vouloir.