mercredi 30 mai 2007

As-tu déjà aimé?

Dans 3 ans, je te croiserai, échouée dans ta banlieue.
Tu me complimenteras sur ma coiffure, enfin réussie, ajoutant : "Il t'en aura fallu du temps avant de comprendre que tu ne savais manier ta brosse lissante aussi précisément que ton gode!"
Je te répondrai alors qu'aucun compliment ne se doit d'être gratuit.
Ce feu vert te permettre d'embrayer sur la fin de ton couple, ta prise de conscience post-trentenaire de la possibilité d'une Ile...
C'est quand j'acquiescerai chacun de tes mots par une gouttelette de plus dans mes yeux trop clairs que tu me demanderas d'être ton île à toi.
Comme toi aussi, tu auras vu, 3 ans auparavant "Les chansons d'amour" (à cause de mon blog) et qu'à cause de moi, tu auras adoré ce film, tu t'en approprieras ses répliques, ses chansons, quand tu me confieras vouloir à présent m'aimer pour la beauté du geste, étant prêt à t'y casser les dents. (ça me donne envie d'écouter cette chanson sur le champ, tiens).
Tu m'offriras enfin alors sur un plateau la possibilité de ne plus taire ce qui me brûle depuis quelque :
"Oui, je t'ai aimé toi pour la beauté du geste. Mais ta pomme était dure, je m'y suis cassée les dents car à vouloir t'aimer pour la beauté du geste, le ver dans ta pomme m'a glissé encore dans les dents, il m'a rongé le coeur, le cerveau et le reste, et à présent nous vide lentement."

Alors, poète devant l'éternel, tu me demanderas cette ultime faveur : te vider en moi.
Tu me feras sourire, comme à ton habitude mais c'est moi qui te caresserai la joue avant de t'annoncer fièrement que je suis marié à Mi et que notre fille Lou me ressemble traits pour traits. Je te proposerai de la présenter à ta fille. Tu m'avoueras n'en avoir plus la garde et comme lors d'un échange de bons procédés, je te dirai que je n'aime pas Mi.

Nous croyant de fait libres, nous irons dans un bar PMU, pour pichtaver nos mères.
Au bout de 8 demis, tu m'embrasseras et m'irriteras avec ta barbe. Le jury te donnera une mention spéciale pour ce baiser, le tapis rouge mon gars.

Mais quand nous serons debout l'un en face de l'autre et que tu en tenteras un 2ème pour la route, c'est un : "Je ne peux pas, tu es plus petit que moi" qui t'achèvera.


(Merci à Alexis Beaupain pour les paroles des musiques originales des "Chansons d'Amour" et l'inspiration dont elles sont la source.)

lundi 28 mai 2007

Mel-ancolie


"Aime-moi moins mais aime-moi longtemps" :

Cette phrase, clé de voûte de l'élégantissime film
"Les chansons d'amour', me fout un cafard à couper au couteau.

3 jours que je pleure, que je me refuse à voir ceux qui me connaissent si mal, que je n'arrive à jouir de toutes mes inspections pourtant concluantes et que je me refuse à jouir du reste.

Et ce matin : ce film, éblouissant, qui donne à ma peine tout son sens et à mes larmes l'autorisation de couler la journée encore, au moins...

Aime-moi moins mais aime-moi longtemps, aime-moi moins mais aime-moi longtemps.....

Je me demandais hier encore ce que je souhaitais accomplir avant mes 29 ans.
A présent, je le sais : dire cette phrase à un homme que j'aime (moins que trop) et la penser.

Aimer trop, en effet, s'avère délétère puisque forcément on aime l'autre plus que soi-même. Aimer moins, c'est tout-de même aimer assez, non?
Moins que trop, tel devrait être mon nouveau credo.

Aurais-je autant adoré ce film si son acteur principal ne ressemblait pas dangereusement à Mi dans son étrange et mystérieuse beauté, dans sa dualité, sa féminité? Aurais-je pu apprécier ce film si à la place de Louis Garrel, c'était le corps et les yeux d'un quelconque Frédéric Dienfenthal qui m'étaient donné à voir?
Et s'il ne m'avait pas confortée dans ma (douce) mélancolie, l'aurais-je autant aimé ce film?

Je n'ai finalement rien à essorer ici.
Je ne regrette pas d'avoir vu ce film seule. Michaël voulait le voir avec moi, mais non,impossible désormais de voir des films d'amour avec celui que je n'aime pas.

Parfois, durant la projection, pour ajouter du pathos à ma situation, je regardais le siège vide à ma gauche, imaginant Mi.
Après le film, j'ai même songé, une minute durant, à frapper à sa porte puis la raison m'a rappelée à l'ordre : c'est vrai ça, même à ses côtés, j'aimais caresser (bien trop sauvagement) le malheur.

Trouver quelqu'un qui me lave, m'essore, et qui surtout, ne pleure pas.
Ca m'arrivera.

dimanche 27 mai 2007

Et si c'était vrai?








Week-end (trop) festif.
Alimentaire, évidemment.
Soit, j'en passé l'âge, soit je n'en ai eu assez.


En attendant mes mots, regardez ça (copier-coller le lien ci-dessous, la grabatère que je deviens ne sait ajouter un lien directement palpable par vous autres):

http://www.dancesisterdance.com/myvid/index.php?v=e29bb0f4101305

vendredi 25 mai 2007

Tout et n'importe qui



C'était peu avant l'orage. Métro, ligne 2. Je monte à Charles de Gaulle Etoile.
La pression retombée suite à l'inspection (réussie) s'est muée en sueur.
Mes yeux accusent, eux, le choc de leurs derniers coups d'oeil proche du quart de siècle, puisque demain, ils flirteront avec la trentaine.
Ils pleurent.
Mes mains, qui pourtant en crèvent de désir, ne peuvent pas en tenir une autre, elles sont pleines de sacs, j'ai encore assouvi une pulsion de shopping après la classe, hmmm, c'était presque bon.

-Là, à l'instant précis où je t'écris,fidèle lecteur, l'orage tonne, comme j'ai envie d'écrire du tragique! Mes doigts hélas reçoivent des signaux d'un Marc Lévy ou d'un ALexandre Jardin...-

Je m'assieds. Sacs sur les genoux.
Seuls mes yeux, mi clos, appartiennent au décor funeste du métro parisien, un vendredi soir : c'est l'heure de pointe un poil plus tôt puisque les rtt des "autres" permettront peut-être à mesdames de s'offrir moult soins corporels ce soir, en côtoyant Mlle Yves Rocher, ou pire Madame Body-Minute.

Bref. Mes yeux dépassent juste de cet amas d'emballages.
Je les ouvre pour mitrailler le monde du vivant alentour.
Mi se trouve juste en face de moi.
Mi, oui, Mi, oui, lui : Mi!!!!!!!!!!

Celui qui m'a aimée 3 ans et demi durant, celui dont je ne caresse depuis 2 ans et demi plus que quelques photos. Celui qui me caresse au travers d'une vidéo (que je regarderais bien ce soir, tiens, avec l'orage, ce serait bien plus approprié que la rediff' de la Nouvelle Star...)
Celui à cause de qui je dépassionne toute ébauche d'Histoire.
Celui enfin qui me permet de savoir que je peux me permettre tout et n'importe qui.
Mais celui qui, à cause des ses yeux me contraint à le différencier, lui, du n'importe qui...

Nos yeux se trouvent. Ses yeux, bien trop grands, me happent. Je ne m'appartiens plus. Mes mots luttent pour ne pas tous cracher en même temps. Ils mentent presque tant ils protègent leur mère-pensée.
D'abord,ils l'assènent de "putain, toi".
Puis mes mots dansent autour du bonheur, de la liberté, de l'indépendance gagnée.
Mes mots font mal parfois, heureusement que parfois ils me font sourire jaune quand j'entends en eux ceux de l'Isabelle Alonso!

Mes mots restent drôles puis mes mots, lassés de n'être que mots, cessent, me laissant seule avec ses maux à lui :

Il est heureux, me murmure t-il. Impossible de se douter que j'aurai 28 ans demain, je semble en avoir tout juste 23. Je dois être une super maîtresse, il n'en a jamais douté. Toujours dans mon appart du 9ème?

Place de Clichy. L'heure est grave. Je sais que dans 3 stations, cette parenthèse s'auto-détruira.
Alors, mes mots rejaillissent, teintés cette fois de véritable maux.

Depuis lui, seul I. a concouru dans ma petite vie au rôle de "vrai bonhomme".
Les autres : des tafioles, des lâches, des narcissiques, des enfants ou des impuissants.

Depuis lui, jamais un regard ne m'a à la fois permis de danser à merveille et de rester, des nuits entières ivre de ce marron foncé qui me glaçait tout en m'enrobant.


Je lui dis que je ne l'aime pas, prétends peut-être ne jamais l'avoir aimée mais que son souvenir me tue.

Métro Anvers. Je me lève sans me retourner. Je m'apprête à ouvrir la porte. Il est derrière moi :

"Ma chérie, je veux que tu saches juste ça : depuis toi, les gens, les filles surtout, m'emmerdent. Ce soir heureusement, ils ont prévu de l'orage."


Je lui réponds juste :" Putain, merde".

Je sors du métro et laisse alors mon âme dériver au rythme de l'orage.

mercredi 23 mai 2007

Pub, inspection et tapis rouge



"Stéphane Moret est un enfant de la télé. Il a passé sa jeunesse devant l’écran, maintenant il est derrière. Aujourd’hui, il brise les chaînes et vous dévoile tout, avec humour. De quoi faire exploser la TNT !
Comment la télé vous apprend à nager ? Quel rapport y a-t-il entre une télé et vos vêtements ? Qui faut-il préférer : ses grand-mères ou les enfants des autres? Comment faire du sport grâce à une télévision ? De la chirurgie esthétique à Michel Drucker, un point de vue original sur les programmes TV et leurs mystères
"



Racoler pour autre que moi m'a toujours été pénible, voire impossible.Certainement la crainte de me faire doubler, cachée derrière l'autre, forcée à faire de grands sauts pour qu'on voit juste mon front apparaître sur la photo.
Mais les circonstances aidant, je vous invite à faire un tour du côté de Pigalle, passer le bonjour à mon ami Stéphane, assez drôle au demeurant, aujourd'hui 23 ans au compteur et qui a l'amabilité de me "prêter" son appart' le 2 juin pour ma fête anniversaire. Sérieusement, allez le voir, puis passez au sexodrome puis pichtavez-vous avec votre moitié.
Comme ça, en juin, ce sera bien.

Le mois de mai n'est pas mal non plus quand-même...
J'ai subi, hier, mon avant-dernière inspection de l'année avant la fameuse titularisation, et mon inspecteur m'a trouvé, ni plus ni moins... parfaite!
Ce qui m'a fait le plus plaisir dans ses remarques (d'ordinaire plus ascerbes) est la suivante :
"-Lorsque que vous avez lu votre histoire, vous ne la racontiez pas mais habitiez à vous seule une pièce de théâtre. Je regrette de ne vous avoir filmée. Ce film, diffusé dans toutes les écoles maternelles, aurait été bénéfique à plus d'une maîtresse, qui ne savent que lire, hélas."

Si je n'ai pas le droit de me la péter maintenant et d'affirmer sans que tu me ries au nez que je suis beaucoup plus bonne que la plus bonne de toutes tes anciennes maîtresses, c'est quez t'as du louper un épisode, petit.

Ce "très satisfaisant", l'air de rien, me pousse à la perfection, vendredi, jour de l'ultime visite.
Un vulgaire "satisfaisant" sonnerait faux.
Un sept d'or apposé à un Oscar.

J'ai bien fait de choisir ce métier finalement.
J'ai bien fait de me dire qu'il me permettrait chaque jour d'exercer celui dont petite fille je rêvais, actrice.
Institutrice, c'est à la fois actrice, éducatrice et instructrice. J'y gagne.

Actrice, je n'aurais donné que mon corps, mon âme même, en vue de quoi? De piétiner peut-être un jour un giganteque paillasson rouge. Certes, le rouge me va bien mais j'aime bien mon paillasson. Rien de plus classe que sa couleur noire.

Je continue à rêver de lui. Nous partons en voyage, avec pleins d'autres gens, parcourons ensemble l'infini.
Il ne doit alors m'accaparer que pour son goût d'ailleurs, lui...

Dés vendredi soir, l'inspection finie, à moi l'ailleurs.
La fille faya que je suis sera dans la place, ouais ouais!

dimanche 20 mai 2007

On est bête quand on sème

Ma fille répondra à l'âpre, doux, et trop court prénom de Lou.
Son nom de famille sera encore plus beau, et son père, têtu comme un mirage.
Je serai soucieuse de sa grande beauté, bien plus qu'elle ne pourra elle-même en être fière, de sa sensibilité et du fait qu'aucun garçon ne créera de poème à son effigie puisqu'Apollinaire, avant sa naissance, l'invoquait déjà, MA fille...

(...)
O mon amour mystique, ô Lou, la vie
Nous donnera
La délectation inassouvie
On connaîtra
Un amour qui sera l’amour unique
Adieu mon coeur
Je vois briller cette étoile mystique
Dont la couleur
Est de tes yeux la couleur ambiguë
J’ai ton regard
Et j’en ressens une blessure aiguë
Adieu, c’est tard



J'ai revu Michaël hier soir. Avec ses amis.
Comme c'est grâce à lui que le moment fut bon, je ne profanerai pas son âme, avec mes maux.
(D'autant qu'il est la personne la plus gentille de mon entourage et qu'il faut que j'apprenne à ne pas lui en vouloir pour cette faiblesse)

Mes amies filles tendent à me trouver prétentieuse alors que mes amis mâles, trop généreuse.
Mes amies filles se foutent éperdument de mon plaisir, mes amis mâles m'ordonnent de m'en faire un ami.

Mes amies filles sont jalouses, mes amis mâles me veulent.

J'aime mes ami(e)s.

mercredi 16 mai 2007

Quel cul(ot)

C'est à 18 heures que j'ai fumé mon unique joint de ce jour d'investiture présidentielle et pourtant, je me sens (encore) bien.
Voilà même que j'adopte les parenthèses.
Il ne me manquerait plus que les points de suspension pour sombrer définitivement dans Madame la Vacuité Prétentieuse. Allez, je m'y colle....
Ce soir, je me suis faite draguer. Par le mec qui vient d'ouvrir une pseudo galerie d'arts-salle de concert-salon de thé juste à côté de MON immeuble.
Il pleuvait, forcément, je passais devant sa porte pour rejoindre le métro Anvers (en vue d'aller à Rome (Paris) bouffer du Virginie Ledoyen au théâtre), il me voit et tel un alpagueur des rues de Pigalle, me demande de rentrer visiter sa pièce plutôt que d'être sous la pluie. Et moi de louer l'existence des parapluies.
J'entre tout de même. Il me vend sa salle et blabla qu'une telle chanteuse vient foutre le feu le lendemain, qu'il faut que je la voie et blabla qu'il peut me louer sa salle pour mon anniv'.

Défoncée, je tremble un peu lorsque je lui laisse mon mail sur son carnet de gonzesses, demandé par Monsieur pour, soit disant me tenir informée des prochains "évènements" CUL-turels de sa pièce grande comme mon studio.
Je lui dis que je tremble, il me dit trembler aussi, alors je lui réponds que ça doit être le coup de foudre.

Bilan, pour vivre heureux, vivons défoncés.

Sinon, la pièce de théâtre "Irrésistible" est pas mal : Virginie L. y est bonnasse et Arié Elmaleh se voit prêter 2 jeux de scène marrants et 3 phrases rigolotes.

Anais a besoin de moi sur msn.
A la relecture... (bénis soient ces points là)

Rien à signaler


Si ce n'est que le temps psychique n'a aucune emprise sur moi.
Je ne suis pas prête à le rencontrer puisque j'ai 14 ans.
Mes 28 ans à venir ne s'avèrent alors que des chiffres copains.

Cette photo, pour combler le vide littéraire, et illustrer mon âge psychique...
A bientôt (peut-être)

dimanche 13 mai 2007

Elle n'est pas vraiment belle, elle est faite pour lui


Sa femme semble triste, faut dire qu' elle ressemble à Catherine Jacob.
Elle ne sort plus de sa banlieue depuis qu'elle est est mère, d'autant que mère, elle l'est doublement.

C'est pour ça qu'il ne la quittera pas.

Il ne pourrait être tranquille s'il s'échappait du cocon : Taxé alors d'enfant indigne, il se détesterait.
Il sait dés lors qu'en magnifique papillon, il ne serait où donner des ailes.

Mais avec moi, il sait qu'il ne serait justement jamais tranquille, le bonheur pourtant participe de cette incertitude quotidienne, mais le bonheur, il ne veut pas y goûter.
Il est tangible le bonheur, éphémère surtout, et sa femme, elle qui l'aime pour 2, affiche une générosité acerbe : celle de le faire passer lui avant elle-même.
Il lui en veut pour celà car cette pression qu'elle exerce sur lui l'empêche de caresser un jour l'idée de les laisser seules, elle et sa dépendance.

Faut dire qu'une fille comme elle ne peut prétendre à trouver mieux que son mari puisque même moi, depuis quelques mois, je ne parviens à oublier cet être.

Chaque gamelle sentimentale me fait relever, face à lui.

Et il m'est moins douloureux et plus aisé de l'idéaliser lui, plutôt que Mi, qui déjà m'a fait don de lui, jusqu'à se décomposer,redevenir larve et enfin m'éloigner de son amour, notre amour.

Nourrir pour lui de vagues sentiments, m'aide à ne pas provoquer de vagues chez les autres ou plutôt à me préserver de la tempête que pourrait engendrer un autre.

Cet autre, aussi besoin en ai-je, je n'en veux pas (aujourd'hui).
Ou l'inverse.

vendredi 11 mai 2007

Nouvelle star


Hier commençait la session moyenne section de maternelle chez les mini-sarkozystes, à Rueil-Malmaison.

Au même moment, mon paternel m'appelait, non pas pour s'informer de ma réussite (si attendue, peu surprenante, donc chiante pour lui à écouter)auprès des enfants mais pour me faire part de son admiration pour Julien de la Nouvelle Star lors de l'émission de mercredi dernier, concernant sa reprise "arty" de Lolita. Plutôt d'accord avec lui, mais bon, euh, moi je suis une fille...

Paternel enfant écoutait Led Zep, Bob Marley, Léo Ferré,Brassens, Brel, Gainsbourg, Rolling Stones, ZZTOP (!), Bob Dylan, Leonard Cohen,Otis reding, Curtis Mayfield, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Bach et j'en passe (Je me rends compte à présent que prétendre avoir ses propres goûts est un leurre, je lui ai tout pompé, merci monsieur de n'avoir écouté Claude François, Johnny, et Dalida!) et le voilà fan de Julien.

Ah, les déboires de l'amour qui fout le camp, du couple qui ne trouve guère mieux à entreprendre le soir qu'une petite baston sur la forme de la soirée télévisuelle:

"-Moi, ce sera Envoyé Spécial, non ,non, je veux ma nouvelle Star!
-File regarder tapetite tv dans ta petite chambre, petite frappe!
-Euh...espèce de...Ségolène, va!"


Heureusement que la nouvelle Star est programmée le mercredi suivie du jeudi par Envoyé Spécial.

Merci la TV de me permettre de cultiver en moi cette dichotomie: Intervilles et Bouillon de culture débattent en ma demeure en permanence, me rendant auprès d' autrui(d'autres truies) soit blonde soit intellectuelle.

Étrangement, j'aime tout particulièrement ma nouvelle classe de maternelle.
Aussi riches et beaux soient les marmots, ils n'animent en moi nulle animosité mais plutôt une volonté toujours grandissante d'être à la hauteur de leurs attentes plus dorées, plus lettrées, tellement plus chères...

Certaines mamans demeurent mécontentes de m'annoncer le matin que leur fils n'a cessé de répéter au dîner de veille à quel point la nouvelle maîtresse était belle, même un peu plus belle que la-dite maman et moi, je m'amuse à répondre :
la vérité sort de la bouche des enfants.
(ce qui est bidon puisque les enfants ne cessent d'accuser Ségolène d'être une méchante dame!)

Voir ceux que je préfère refuser de rentrer chez eux le soir, préférant rester avec moi est une victoire, que dis-je : un orgasme.

D'ailleurs je me demande si un enfant venant au monde à l'issue d'une relation sexuelle orgasmée ne deviendrait pas plus illuminé qu'un autre (Débat palpitant, j'en conviens...)

Je les aime ces gosses, nom de nom.
Seuls eux sont capables de parvenir à me stimuler intellectuellement, à me donner envie.
Si Johnny n'était pas Johnny, j'aurais même écrit : l'envie d'avoir envie.
Bah quoi, heureux sont les imbéciles, me disait encore hier ma concierge en parlant justement de Monsieur Botox.


EDIT

Le lendemain : 10 h 19...
Hier soir, super défoncée, je réfléchissais à l'amitié et m'émerveillais de la définir, dans un élan ô combien philosophique.
C'est en effet grâce à un texto d'untel que je donnais à l'amitié toute sa justification :
L'amitié (comme d'ailleurs l'amour) nous fait réinventer son propre langage, en bousculer ses codes. On a besoin, qu'on soit 2 amis ou plusieurs de revendiquer le blase de sa troupe, et le plus beau, c'est que ce nouveau langage se construit limpidement, naturellement et loin de nous éloigner des autres terriens, il nous rend auprès d'eux, cognitivement palpitants.

J'ai quelques nouveaux amis cette année. Ces mots leur sont dédiés. Faudrait qu'ils lisent ce blog, du coup ;-)

Puisse notre langage n'être pas évanescent...

mardi 8 mai 2007

L'araignée qui pue des pieds



J'ai de la buée sur mes lunettes.
Parce qu'au lieu de travailler, je mange des spaghetti.
Peut-être devrais-je alors mettre mes lentilles, arpenter les terrasses embrumées de la rue des Martyrs et renoncer ainsi à faire semblant de cravacher pour mon stage en maternelle (qui commence jeudi), que j'appréhende plus que tout.

En effet, mener un projet sur une chenille qui fait des trous, j'y crois autant que l'annonce faite par Sarko d'augmenter la prime ZEP, mais j'ai pas envie de parler encore de Sarko, c'est encore moins mon métier que maîtresse, c'est dire...

Spiderman 3,sinon, ça déchire sa mère.
Allez voir ce film. Le sujet tourne autour des dérives du pouvoir, du narcissisme, de la possibilité qu'on a tous , d'être juste soi, même s'il apparaît risqué pour certains ego sur dimensionnés tels le mien de n'être que "juste quelqu'un de bien".

Pourtant, au lieu de m'escrimer à trouver des activités autour d'une chenille, je devrais suivre la trace de Spidey.

Ainsi, je n'aurais plus à entendre du garçonnet qui m'accompagnait hier voir le film, des absurdités telle :
"Je doute fort que je puisse plaire à une fille comme toi. Je te vois plus avec un Melvil Poupaud qu'avec un gamin comme moi...Tu es tout le contraire d'une femme-enfant toi...".

Gamin, toi qui me lis, sache que tu as tort : Melvil est sans doute plus petit que moi et s'il est aussi chiant que dans "Contes d'été", je te préfère largement à lui.
De plus, Melvil a perdu toute l'innocence dont toi tu débordes, celle qui fait rêver, qui donne réellement envie de changer, de tendre à la gentillesse même et surtout apparente.
Melvil n'aurait pas hésité 2 secondes à me prendre la main dans la salle obscure, encore moins à m'emmener dans son bel appart' luxembourgeois, aussi marié fût-il. Mais toi, tu as toujours été fidèle et tu crains qu'embrasser une fille mène forcément plus loin, là où l'innocence se mue en mécanisme.

Tu aurais du voir hier que cette femme fatale que tu crois être moi n'est qu'une autre gamine, timide, incapable de te prendre la main, incapable d'afficher quelque concurrence avec ta provinciale.

Je te respecte, gamin, car ce gamin, je le porte en moi, encore, toujours peut-être, se substituant alors à toute idée prochaine de maternité.

Mais être fidèle à 2 personnes, n'est-ce pas là le vrai changement socialiste?!
Je t'aiderai à y croire moi, en la rose...


La semaine dernière, celui que j'avais élu l'enfoiré 2006 est venu chez moi. Après m'avoir affublé cette fois de réelles gamineries du genre,
"Tu es bien trop jolie et trop intéressante pour être mon amie",et les 2 bouteilles de rouge "aidant", il m'a embrassée.
Au même moment, la Barbara (ou l'Amelie Poulain, qui sait?) en moi a parlé :
"Je suis trop sensible, marre qu'on joue avec moi, je ne suis pas une fille facile..."
Etait-ce une façon pour moi de garder sur lui telle ou telle maîtrise ou juste d'être vraie?

La seule vérité : il ne m'a jamais rappelée. Et comme il lit mon blog, je lui annonce tout de go que fort de la branlette intellectuelle que je lui ai inspiré la soirée durant, il peut à présent se servir de sa main (droite sûrement en plus)en pensant à moi.

Mais à l'égard de l'homme sans innocence, de grief, je n'éprouve point.
Il m'a textoisée cette nuit qu'il souhaitait que nous devenions amants. Au moins c'est clair.
Mais je préfère le sombre ou le néant, moi, on ne se refait pas.

Allez, tous au ciné!

lundi 7 mai 2007

Histoires inédites du Petit Nicolas, suite et fin de la trilogie



Dés aujourd'hui, mes 53 % d'amis jusque là ennemis vont se faire une joie de m'aimer à nouveau.

J'en profite pour (leur & vous) balancer ceci :
Aussi juive et hongroise sois-je, je demeure fonctionnaire.

Médite dessus, petit Sarkozyste....

samedi 5 mai 2007

....Elle est vraiment belle...


Réveil tout de sueur et de frayeur vêtue, à 13 heures.
J'ai un bébé, même que c'est une fillette, même qu'elle est blonde,même que ses cheveux, ils sont bouclés, que ses yeux, ils sont très grands,très bleus et ronds comme des calots.
Je l'aime comme une oeuvre d'art ma fillette, je l'aime parce que c'est un mini-moi.

Derrière mon enfant, un homme, en qui je n'ai nulle confiance, un homme que je n'aime pas, un homme qui n'aime en moi que les belles robes, un homme qui attend que l'enfant(qui peut-être est le notre)s'endorme, pour assouvir ses pulsions printanières.

Mais même mon amour de maman revêt des limites toutes petites : aussitôt que cet angelot me chie et me pisse dessus, le rêve arc-en ciel se mue en cauchemar nauséabond, donc réveil, donc je pense à mon "insuffisant" autant qu'à mon immaturité quant à la maternité imminente.

Enfin, forcément, c'est à lui que je pense, lui qui toujours s'inquiète pour moi, lui, qui m'aime avec ou sans robe, même couverte de merde probablement, de sueur, assurément.

Cette nuit, comme toutes les nuits, l'homme sans innocence s'est manifesté textoïquement à une heure du mat' :
"Tu vas encore me dire qu'il est trop tard....".
Cette fois je lui ai répondu, désireuse de savoir pourquoi il m'appelait toujours à l'heure des putes, il vient de finir de bosser, c'est la saison des mariages, donc des banquets, mais il a juste envie de me voir simplement et il faut que je lui dise si je ressens le besoin de ne plus jamais le voir.

Peut-être une nuit m'appellera t-il quand le rêve sera encore rêve, et la, dans mon profond sommeil, je lui ouvrirai la porte...

vendredi 4 mai 2007

Bof, bouaif même...

Il ne manquait plus qu'il pleuve pour signer, valider et approuver cette journée caca-boudinesque.

Comme dirait Monsieur Nique Ta Maman, :
Il y a des jours comme ça où tout part en
couilles, tout coule...

Ne me réponds pas :
Parle pour toi (...), j'ai passé la journée avec un mec terrible, un play-boy des magazines, beaucoup plus beau que le plus beau de tes copains...
parce que je t'affirmerai que c'est sûrement un con cette bête de keum, aussi bonnard soit-il.

Et toi tu tenteras de me convaincre sur ta théorie : seuls les cons baisent bien.

Alors, moi, je te répondrai enfin, pour que tu la fermes ta grande gueule, que j'ai eu insuffisant à mon mémoire alors, tes histoires de cul, de schneck ou même de fist, tu peux les garder pour ta concierge.

mercredi 2 mai 2007

Ma maman, elle fait le meilleur tiramisu de Paname

Banni le temps de l'unique commentaire, gracieusement écrit voire commandité par une amie qui me veut du bien. Désormais, "on" me lit.
"On", je ne te comprends pas toujours et je te remercie d'ailleurs un peu plus que si je lisais en toi...

Je me demande si Juvénal (les cheveux longs d'Amsterdam) m'appellera à son retour de mer pour squatter chez moi 3 semaines. Je me demande aussi si j'accepterai.
Certainement pas. Ma solitude s'avère un poids plume finalement, aucune envie de la combler avec quiconque boulet.
Rien ne me pèse ces derniers temps si ce n'est ma légèreté due au fait que j'ai l'impression d'être en vacances.
Après l'épisode d'Elephant Man, je n'ai plus envie de me fourvoyer sur meetic, même si j'ai reçu hier le mail d'un garçon qui était au lycée avec moi, qui maintenant, tient une boutique vintage rue Condorcet : "tu es plus jolie en vrai".
Peut-être ce garçon là ferme-t-il les yeux quand il me voit arpenter le trottoir de sa boutique en pyjama-lunettes de soleil.... Mais, bon, ça fait zizir....

Des perspectives autres que virtuelles s'ouvrent à moi, reste à mettre peur et perfectionnisme de côté, à cultiver l'envie surtout.

Il m'étonne mon sentiment actuel et prolongé de bonheur : comme si je ne nourissais plus l'envie de combler quelque vide que ce soit, comme si ce vide n'avait été qu'une vue de mon esprit jusquà maintenant..

Comme si je n'aimais plus Mi et que je n'avais jamais, ô grand jamais éprouvé un tantinet de sentiment pour lui.

Comme si, je savais plus que tout qu'un jour, très prochain, j'arrêterai ce blog pour cause de surcharge congnitive et affective.

Rien à voir mais en ce moment j'ai très faim et plus je mange des tiramisu dans des restau pourtant ritals, plus j'apprécie en ma mère certaines qualités.