samedi 30 juin 2007

Belle

Sortir de chez Simon, habillée comme la veille (ces mots me rappellent une chanson de Delerm : "l'appartement") (décolleté aussi plongeant que mon carré) après une nuit Catherine Breillesque pimentée d'une ballade Jacques Demienne, de baisers hitchkockiens, de dialogues desprogesques et d' ébats dorselois, c'esr un peu comme rentrer de la plage pour se reposer dans sa suite présidentielle.
Quitter l'absurdo-romantico-féérique pour le confort permet de ne pas se quitter soi-même.Elles me plaisent bien mes vacances de maîtresse.
Heureuse d'être contente. (cf : Renaud : "la pépette")

Je n'avais pas dormi chez un être depuis un fameux bail.Ces êtres n'ont à priori rien raté, car bien que Barbara Gourdesque, je ronfle parfois. Simon n'a pas dormi de la nuit à cause de cette mélodie contemporaine : "veinard, tu as pu m'admirer", lui ai-je rétorqué quand il m'a fait part de cette mignonne amnésie.

Putain, ça va tellement bien que j'ai envie d'écouter du Vincent Delerm pour me désambiancer un peu...

vendredi 29 juin 2007

vacances





C'est ma soirée de mercredi aux côtés de Simon qui m'a permis de passer enfin de la (presque) fonctionnaire cadre A angoissée(fonctionnaire caillera plutôt) à la touriste dans sa propre demeure...

Un peu de guitare (malgré l'absence de corde de mi), beaucoup de drogue, de l'alcool passionnément et des baisers assaisonnés de sexe à la folie (et non, l'inverse, j'y tiens).

Simon est aussi beau que musicien mais je le vois tous les 6 mois et c'est mercredi que je me suis rendue compte de l'artificiel de la situation, impossible de vivre sa défonce de manière zen avec un mi-pote, mi-amant,obligée de le réinvestir à chaque soirée, obligés tous deux de nous apprivoiser, ce qui avec ma maladresse se mue parfois en concours de vannes. Je me retrouve alors comme contrainte à m'armer de mes mots, par peur de ne pas garder la tête hors de l'eau.
Forcément, il s'est plaint du fait que j'ai remporté ce combat et que je l'ai mis KO.

Ce Simon a trop longtemps campé le rôle de l'idole désaxée pour qu'un jour, tout ne bascule pas en ma faveur. Il m'a dit que je faisais peur aux hommes, qu'il n'aurait jamais osé m'aborder dans un bar parce qu'.....on n' a pas envie de me protéger....(après la comparaison avec Charlotte Gainsbourg, j'ai eu le droit à celle d'avec Mélanie Laurent dans "Je vais bien, ne t'en fais pas")

C'était superficiel comme propos puisque Simon prétend savoir plus qu'un autre à quelle point ma carapace est travaillée.
Quand bien même, le type qui se veut le plus naturel du monde n'en est pas moins traqué par l'image et je ne peux en arriver qu'à la conclusion qu'il est jeune.

C'est marrant ça, d'ordinaire, le Simon m'appelle tous les 6 mois et il n'a pu cette fois attendre le lendemain soir pour m'inviter à trinquer chez lui.
Parce que sa peur de ne plus me maîtriser, désolée mec, mauvais argument....



(Notre façon de sucer : un scandale...) Alors, qui est qui....?

Hier soir : première rencontre d'une vraie blogueuse à la Fanny's : Charl'.
Destabilisante cette sensation d'entrer dans un "milieu" rien qu'en approchant ce personnage, moi qui revendique depuis toujours le fait d'être apatride.
Je me rends compte alors que la blogosphère est un mélange de pointscommuns.com, meetic et une boîte échangiste. Je redoute d'un jour y prendre goût mais me sens bizarrement encore trop équilibrée pour cela!
Croisées Frogita et Bao, très simples et funky (elle vous revient cette chanson, désolée!).
Vraie rencontre avec la Charl' : des goûts communs en matière d'hommes assez flippants, quelques proies en commun d'ailleurs et cette trouvaille : se refiler désormais nos mecs d'un soir, certaines que s'ils plaisent à l'une, ils plairont à l'autre et désireuses de savoir laquelle sera aimée de nous deux et laquelle sera baisée, car pour ces messieurs, aimer ou baiser : telle est la question.

Merci Charl' pour hier soir, je t'ai adoptée, aussi blogueuse sois-tu....

mardi 26 juin 2007

I'm back in buisness, baby!

C'est en vrac que je vais vous jeter quelques mots de mon petit moi d'aujourd'hui, un moi pas mal heureux donc pas trop structuré, effets du Champomy obligent...

Et ouais, mec, j'ai bu du Champomy à midi, même que c'est pas du tout dégueu et même que ce sont mes collègues mecs de la banlieue Nord qui ont fait pété les bulles pour fêter, comme il se doit ma..... titularisation!!!
Wesh, gros, big up à moi-même!
J'en aurais chié cette année quand-même,tant et tellement qu' être constipée jusqu'à septembre, ça m'irait très très bien.
Putain, enfin....Mel is back, ça va faire super mal. Je ressors mon carnet de notes, désireuse de voir affluer des A+, voire quelques A+++ (ça a existé, ça existera encore, il en est ainsi).

L'inspectrice ne peut pas s'imaginer le bien qu'elle m'a fait en me disant que j'avais trop de facilités dans ma classe et que par là même je pouvais sembler manquer d'humilité, voire de modestie, et, cerise sur le gâteau, que j'avais un "esprit rebelle". Je me suis sentie Michel Pfeiffer toute la journée : comment c'était bon!
C'est pas une secte où tout le monde ferme sa gueule, l'Education Nationale, franchement? Pas con, le mec qui a donné le titre a cette série : "Sois prof et tais-toi! quand on y pense...

L'animateur de la cantine m'a demandé mon numéro aujourd'hui (ça doit donner la gaule aux mecs le bonheur non feint), et je lui ai pris le sien à la place. Il est super beau mais je ne la rappellerai pas, t'imagines une titulaire aller à Clichy pour baiser, toi?!

Bon, j'en vois d'ici qui soufflent, qui tremblottent de la jambe, et qui se disent : "vivement qu'elle se prenne une bonne porte dans la face, la Mel, ses écrits seront plus touchants et surtout elle dégonflera!"
Je leur réponds tout de go de ne point s'inquiéter car, libre que je suis désormais, je vais forcément m'amouracher moi, et forcément de cette union, restera un JR et une Sou Hellen, reste seulement au destin de bien (ou mal) distribuer les cartes, me jugera t-il prompte à camper Sou Hellen, JR, ou les 2...?
Ta ta ta tin....

Autre point : me voilà soulagée : enfin Michaël me "déteste" ("Premiers baisers", nous revoilà)! Même qu'il me l'a dit, m'affublant de "putasse" (le parfait mélange de la pute et de la pétasse), même que ça m'a fait plaisir, enfin des paroles et réactions sensées de sa part! Cela m'ôte le poids du dégoût, et ouais, rien que ça.
Franchement, ça me fait du bien.
En effet, quelques minutes avant l'appel de Michaël justement, je me confiais à Noémie, lui avouant que de savoir ce type amoureux de moi, le rendait monstrueux à mes yeux, même pas humain, je le taxais de "truc" ou de "mollusque", beaark, beaaaark, je pensais en me le remémorant. Elle me répondait, le plus sereinement du monde que ce pauv' type était en droit de m'aimer puisqu'on étais "sortis ensemble" (Note de la Mel : re-bearkk) et moi de lui répondre : je ne sortirai plus jamais avec le pote d'un ami si ce pote ne boxe absolument pas dans la même catégorie que lui.

Sur cette sage et profonde pensée de titulaire, je m'en veux me bourrer la gueule avec mes petites putes.

dimanche 24 juin 2007

Jeu, 7 et moi

-M- ayant été taguée, elle se trouva fort dépourvue lorsque son tour fut venu.
7 choses bêtes et futiles elle raconta lorsqu'Hell lui ordonna :

1) Je nourris une fascination des plus extrêmes pour les miroirs en tous genres. Dans chacun de mes sac à mains, y réside un exemplaire, le plus souvent offert lors d'anniversaires par des amis bienveillants (ou sadiques, c'est au choix).
Je m'y regarde sans cesse, non pas pour m'y admirer mais pour vérifier si le port de mes lentilles ne provoquent pas en moi ma myxomatose habituelle, si mes sourcils sont bien en place, si mes lèvres ne sont pas trop gercées, si un bouton n'a pas germé. A table, je me matte dans les couteaux, et plus jeune en classe, c'était dans mes ciseaux, ma prof de français a de ce fait convoqué ma mère, inquiète que je me noie dans mon image. Pfff, on est loin du Narcisse pourtant!

2) J'ai souvent dégoûté mes voisins de table au resto, à la cantine ou lors de repas divers, habituée que je suis encore à me renverser mon verre d'eau sur les mains en fin de repas, me les frotter ensuite, appelez ça de la propreté!
Petite, sinon, je m'amusais à me mettre la bouteille de flotte dans les yeux pour faire semblant de pleurer (qui vous a fait croire que l'Actor studio était la meilleure école?!)

3) Je tiens une liste des mecs avec qui je suis sortie et même qu'ils ont une note (de A à D).Je me souviens d'une soirée pour mes 20 ans, un mec de la liste était présent , j'ai fait circuler cette-dite liste à l'assemblée interdisant l'intéressé de la lire : c'était et c'est resté le seul D!
Ma vocation de maîtresse date mes amis. J'ai souvent pensé à tous les réunir un soir...

4)Mon premier mec m'a enfermée chez lui 2 jours durant, il avait planqué la clé. Traumatisée depuis, j'ai pourtant réitéré l'expérience avec Mi, la clé...dans mon estomac!!

5)Mes chaussures préférées sont une paire de Marc Jacobs à 300 euros, le hic : je n'arrive pas à marcher avec!

6) Je me ruine en magnifique produits de maquillage pour les yeux mais il est rare que je me maquille, à cause de mes lentilles, on me croit souvent défoncée!

7)Un jour, mes yeux justement se brideront : je pourrais bouffer chinois matin, midi, et soir.

Vraiment gentille, je ne refourgue cette tâche à personne.

vendredi 22 juin 2007

Une perruque et on s'connaît plus


Je n'arrive pas à bosser, à me résoudre à l'exercice si contraignant des fiches de prép', à anticiper mes séances de mardi prochain, en vue de l'inspection.

En effet, des fiches de prép', je peux t'en pondre à la demande, mais sur mon petit Moi-je essentiellement : j'ai du être Reine de France dans une vie antérieure : Le souci de la rumeur publique, j'en ai fait mon moteur. Mais ce moteur est cassé et je suis trop fainéante et pas assez riche pour lui racheter de l'huile.

Bon, tu comprends pas grand chose, on est d'accord : y a rien à comprendre si ce n'est que j'ai remplacé ce moteur tout terrain par une paresse délétère.

Hier soir, ma guitare est restée sous mon lit bien que me réclamant sa sortie annuelle, fête de la zique oblige.
Je ne prends plus soin d'elle, lui refuse de la guérir en lui offrant sa corde manquante, en la grattant quotidiennement pour la soulager rien qu'un peu.

Je vire égoïste Madame : qui me gratte et me guérit moi? Personne. Qui est capable de venir faire le tour de mon âme en peine? Personne, madame. Qui me tient par le manche dans la rue, fier d'exhiber mon son si parfait? Je te le demande pas, je te le dis : nobody madame.


Et voilà que cette phrase de Marius et Jeanette me revient : il n'y a plus assez de musique dans son coeur pour faire danser sa vie.
La première fois que je l'ai entendue, contexte du film aidant, j'en ai chialé ma mère.

L'anguille me rappelle chaque jour depuis samedi mais l'anguille me dégoûte de me croire à eux tous, offerte.

L'anguille représente ceux que je collectionne depuis quelque : des macros désireux de me piquer de leur dard, histoire de marquer leur territoire.
Des chiens, Madame, des chiens au taquet.

Matthieu s'inquiétait le soir dernier à mon sujet, lui qui pourtant ne voue pas une passion aux choristes en bermuda, de me voir attirer ces derniers mois, des queutards finis. C'est l'homme sans innocence qui a ouvert la voie aux autres : allez les gars, on peut circuler place Mel, y a pas de péage!

Anaïs me parle de respect de moi-je, me dit que je me livre trop vite à l'autre.Foutaises : ma dernière activité sexuelle remonte à des mois, Madame.

Certes, les autres "essaient", et c'est ça qui alerte mes amis : Qu'ils osent "essayer". Moi ça ne m'inquiète pas, juste ça me dégoûte d'eux et de
Moi-je : il est là le blème.
Et je ne laisse pas les supers beaux, super brillants, super chevelus "essayer" car de confiance à donner, je ne déborde guère.

Hier, à l'IUFM, j'ai pleuré Madame. Devant toute une assemblée de blaireaux enseignants. J'ai pleuré pour ne pas leur donner de l'agressivité, pourtant commandée par ces moutons. (c'est d'ailleurs hier que j'ai affublé mon blog de la superbe vidéo de Julien du Mal-aimé, écoute juste...)
J'ai pleuré le plus naturellement du monde, comme je pleure quand je me sens inutile au bien public.
Et ces larmes naturelles m'ont servi.
En effet, ça va leur faire les pieds à ces clebs de l'Etat de savoir que même Wonder Cynique Girl qui n'affiche, à l'IUFM, que mépris de l'autre,(car soi-disant manque de "responsabilité et de savoir vivre") souffre.
Ils vont comprendre qu'ils ont poussé le bouchon.

Putain, c'te rumeur, j'aurais du vivre à la cour du Roi moi, je me serais empiffrée de brioches, de petits fours, de jeunes premiers, et les ragots, j'en aurais rigolé puisque j'en aurais fait mon métier.

Mais v'la t-y pas que je me retrouve maîtresse.
Elle est pas belle la vie?

mercredi 20 juin 2007

Je te referai plus le plan de la star, qui a toujours ses coups de cafard

J'ai toujours marché vite, parce qu'à marcher lentement, on perd l'équilibre.
Mais c'était avant toi, quand, n'espérant rien, tout s'espérait pour moi.

Pourtant, aujourd'hui, j'erre lentement, chez moi, entre mon canapé et ma cuisine, entre mon lit et ma salle de bain, entre les touches de mon clavier de portable et les pages d'un livre que je ne parviens même plus à parcourir.
Je ferme tout ce qui pourrait ouvrir chez moi une once d'espérance.

Dehors, je ne cours plus que dans les couloirs du métro, pour ne pas louper le métro, ou pire : le RER...

Aussi, la boule dans mon bas-ventre s'accroît-elle, plus douloureuse et plus vile qu'hier.

Tu vis avec cette autre depuis plus d'un an peut-être, cette autre que je n'ai pas voulu être.
Gagner seule, se perdre dans l'autre, j'ai voulu adhérer à cette philosophie il y a presque 3 ans, lorsque, par téléphone, je t'ai quitté.

Mais j'ai préféré me perdre, juste pour que tu y gagnes.

mardi 19 juin 2007

De l'air

J'ai enfin remplacé mon ventilateur.
A défaut d'être aussi puissant que le précédent, le nouveau modèle est avant tout discret (petit et insonore), il ne m'hypnotise pas par sa forme circulaire, ne m'invite pas à rester, abrutie, des heures à le contempler comme le tambour d'une machine. Il ne me donne pas froid comme le précédent mais me refraîchit tout au plus.
Debout sur un socle, il est stable et ne forme qu'un seul bloc. Le précédent ne m'offrait pas cet avantage : il penchait et se présentait en pièces détachées.

Il n'est pas blanc mais gris et un voyant rouge lui tient constamment compagnie.
Il est plus cher, plus résistant, plus léger que feu son aîné.
Je peux le porter, il me suivra partout, sans encombre.

Je n'en suis pas folle car,même flambant neuf, il joue le titre de remplaçant; au moins, je n'en abuserai pas.

lundi 18 juin 2007

Le lundi, c'est voici

Je viens de quitter, le coeur lourd, mon Arnaud.
Raison? Mon ex a oscillé en quelques années entre bellâtre bobo à se damner et Willem Dafoe botoxé et collagéné, tout juste échappé de Spiderman 2, looser au demeurant.
Ne m'en veux pas mon A, d'autant que même toi, lassé par ma guitare, tu t'étais mis au pipeau.





Au temps béni de notre roots attitude. Je n'aurais jamais quitté pour un autre ma petite chambre rose pour le marron palestinien.
Quand on faisait l'amour, cachés dans les chars, qu'est-ce que je t'aimais...






Mais un jour, tu t'es mis à cotoyer Nicolas : Il est beau le résultat!

dimanche 17 juin 2007

Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là

Faire montre d'insensibilité des plus robotisées devant une trop forte dose d'humanité : le désarroi.
Tu croyais pas que ça m'était possible, hein?
Moi, non plus...

Je pensais l'avoir inventée la sensibilité, moi.

Jamais connu de personnes plus perméables aux gens, à l'environnement que moi : une de celles capables de s'auto-flageller des jours durant parce qu'un de ses mots a peut-être, s'il elle y réfléchit trèèèès longtemps causé de tous petits maux à son voisin grabatère du dessus.
Capable de ressentir de la peine à l'annonce de la non-titularisation de David quand beaucoup d'autres pétasses se verraient soulagées.

Soirée dramatique hier pour Michaël, pour moi : amusante.
Déjà ce matin, il m'appelle pour m'avouer qu'il s'est battu (vainement)contre l'insomnie toute la nuit. Cause : la simple pensée de ne pas être confronté à l'honneur de m'accompagner à cette-dite soirée mais de se faire doubler pour l'occasion par Grég le millionnaire, un de ses amis aussi mignon que différent de lui, et voisin au demeurant.
Putain, ne pas dormir pour ça!!!

La soirée bat son plein quand j'y revois Nicolas, le danseur-anguille du jour de l'an qui m'avait volé un baiser devant Michaël, alors autorisé à lui en vouloir, au vu de son rôle de petit-ami de l'époque (maudite).

Se cacher des yeux mouillants de Michaël des heures durant, coupable d'accepter la mise en séduction d'un tiers.
M’autoriser finalement quelques minutes de baisers qui irritent avec l’anguille dans les chiottes. En sortir et me trouver face à David, beau ce soir là. Savoir qu’il sait ce que je viens de faire et pourquoi. En sourire.

Eprouver de la compassion pour l’ex de David qui ne l’a pas revu depuis des années depuis cette soirée et qui le retrouve ce soir là tout de femme et de chiard vêtu.
Comparer alors son sort au mien face à Mi et me rendre compte que je n'aime plus le Mi, et que je sais que sa copine actuelle, chez qui il vit sans doute, est tout au mieux comme la femme de David. Mi m'aimera toujours. What else? (la pub du café avec Georges Clooney fait son effet là!)

Il est des filles que l'on aime et d'autres qu'on épouse, me disait mon Matthieu hier.

Bref, soirée pas mal, ça danse beaucoup, ça boit aussi, ça se fait suivre par son Saint-Bernard Michaël, ça refuse de descendre quelques marches pour lui accorder quelques mots, ça se demande comment j'ai pu me manquer il y a quelques mois autant de respect pour sortir avec lui. Putain, il ne m'arrive pas à la cheville.
De plus, toute la soirée, il campe mon ombre; culpabilisatrice, lourde comme le mensonge.

Et au retour, dans sa bagnole, le drame : à 4 grammes dans le sang, sa gerbante déclaration agrémentée de la morve se mêlant à ses larmes.
La première fois qu'il me dit je t'aime (pas entendu cette phrase depuis Mi: le sortilège, comment ose-t'il, lui????????)
La 2ème fois qu'il chiale pour moi.

Le premier amoureux transit qui chiale de mon indifférence.
Moi, j'ai envie de gerber, de plus en plus (no sex, drogue et solide comme un rock obligent).
Je suis de glace. Comment ose-t-il me dire ça à moi, qui n'ai jamais agi que pour attiser sa haine? Pourquoi ces larmes, hey, t'es un mec ou quoi, conduis ta caisse et tais-toi!
Il me fait savoir que je réprésente à ses yeux celle contre qui il se bat depuis 10 ans : la fille pour laquelle il pourrait mourir d'amour. Beark, ces mots me débecqutent, on le croirait tout droit sorti d'un film de Walt Disney, le petit Michaël.
Voilà où cela mène la charité pendant un mois et demi quand on est même pas chrétienne. Crétine, va.

Mais c'est fou ça, moi la Candy fleur bleue n'éprouve rien si ce n'est la sensation d'être insensible face aux larmoiements d'un bambin blondinet, rougeot et morveux de petite section de maternelle : impatience et dégoût.

J'essaie alors de me mettre à se place mais cela m'est impossible, je ne me suis jamais mise dans cet état pour quiconque, je n'ai jamais tenté de garder l'amitié d'un ex en caressant l'espoir de ramasser d'éventuelles miettes d'amour à son palier.
Je ne réagis donc pas, même quand il me dit que je suis la fille la plus mortelle en tous points et que chaque être effleurant seulement mon visage peut se targuer d'être le plus veinard du monde.
Elles me dégoûtent ses paroles. J'ai envie de les vomir, pour lui, seul acte d'altruisme qu'il m'est possible pour le sauver cette nuit là.

Mais mon silence demeure autant que mes réserves corporelles (qui finalement sont bien confortables dans mon corps) tandis que ses larmes et sa morve décuplent.

Je ne suis pas un monstre. Je suis juste une petite fille capricieuse, je suis sortie avec ce Michaël pour de mauvaises raisons et elles me retombent à la gueule.

Et quoi de mieux? Je suis comme anesthésiée.




Edit à minuit dix-neuf :

Comme Joli Kiwi s'inquiète de mes supposées "bêtises" (titre façon "Voici", ça m'apprendra) et que d'autres personnes, bien moins partisanes, s'amusent à raconter au petit fils de leur concierge et à la mère Noël que j'ai couché avec le sosie de Nicolas Canteloup dans les chiottes d'une maison des Yvelines, je tiens à préciser que ce petit bonhomme n'est parvenu qu'à me voler quelques baisers, sa queue est restée bien serrée dans son petit fute blanc moulant de macro.
Je n'ai pas honte de sa langue dans ma bouche même si son mauvais rasage m'a irritée et a ainsi donné du poil à retordre à bien des invités de cette soirée.

Moi qui éprouvais encore il y a quelques heures de la compassion pour l'ex de David (sordide solidarité entre grandes blondes, seule la solidarité entre belles subsistera désormais, c'est vrai ça, y a que les môches qui cherchent les histoires entre nanas, je crois que c'est Béatrice Dalle qui disait ça récemment sur Canal et putain, c'est vrai ça : une belle nana ne m'a jamais emmerdée!), je ne peux que plaindre sa misérable existence : éprouver le besoin de raconter à David que le petit Canteloup m'a ken dans les chiottes, ce n'est pas du dernier chic-parisien. Va, tu dois être malheureuse ma grande, tu n'iras pas en enfer pour la peine.

La seule vraie bêtise que j'ai répétée ces derniers temps est de cultiver en Michaël l'illusion de m'avoir, puisque pour lui me voir, c'était m'avoir.
Je l'ai compris, on ne se verra plus.
A part au mois d'août, une semaine à l'UCPA, puisque Monsieur part avec mes copines et moi.

Un lexo et au dodo.

jeudi 14 juin 2007

Connasse

Souvenez vous de mon casseur de ventilo...
Si vous remontez à la source (de mon blog), vous apprendrez qu'il n'est autre que David, meilleur ami de Michaël et accessoirement l'un de mes plus charmants collègues.
Enfin, c'est ce que j'ai toujours pensé même si objectivement, il a ses torts, l' Hector.
En effet, c'est en partie à cause de lui que ma titularisation n'est pas encore effective.
Nous avons pondu un travail de français à 2, un des éléments constitutifs de la validation de la formation dans notre secte : l'IUFM.

Théoriquement, nous devions le bosser tous les 2, ce labeur se serait alors mué en petits instants de jouvence.
Mais nous décidâmes que le français étant ma spécialité, j'en faisais mon affaire et que lui, matheux devant l'éternel, se collait seul à la proportionnalité.

Il s'avère fort malheureusement qu'une pute de prof (qui déteste assurément les grandes blondes aux grandes bouches) l'a validé lui sur le devoir de français et moi, pas!!!
Mais jamais je ne me serais permise de lui balancer toute la vérité à cette incompétente et nymphomane de prof, ne voulant pas mettre le jovial camarade David en péril.

Nous sommes donc tous deux allés voir la prof môche, lui assurant que nous avions ardemment cravaché pour ce devoir.
Peut-être attendais-je simplement que David lui souffle que mon taux de participation était bien plus grand que le sien, et que c'était normal que dans un devoir, l'un bosse plus que l'autre. Ou peut-être aurait-il pu simplement lui offrir sa spécialité : le cunnilingus.

Mais c'est bien confortablement dans sa bouche à lui qu'il garda sa langue, flippant pour sa titularisation.

L'affaire resta lettre morte jusqu'à ce que, mercredi dernier, j'apprenne que l'IUFM avait refusé de valider ma formation pour cause d'"irrégularités théoriques".
Mon dossier n'appartenait désormais qu'au Recteur d'Académie.

Mon réflexe ne fut pas pour autant d'en vouloir à mon binôme, bien trop chevelu pour être malaimé (la prof de français en sait quelque chose) mais de me confier à l'assemblée féministe formant mes copines.

Toutes s'insurgèrent contre maître David, ne comprenant pas du tout comment celui-ci avait pu se montrer aussi "perso".

Mais c'est contre moi que je me révoltai alors.
En effet, si ce garçon n'avait pas eu ces cheveux là, s'il n'avait pas été le seul à me faire vraiment rire dans la classe, ou pire, s'il n'avait été qu'une fille, je crois que j'aurais tout balancé à la prof.
Ou pas...

J'ai toujours eu la fâcheuse tendance de penser à l'autre avant moi.
Et en moi, s'est toujours animée la naïveté de croire qu'il en était de même pour les autres.

Putain, quand j'y pense, si jamais quelqu'un comme.....au hasard......Michaël.... avait pété mon ventilo et éraflé mes chances de titularisation, il y a bien longtemps que celui-ci m'aurait offert la clim' et qu'il se serait dénoncé à ma place!

Résultat : dépression en attente du verdict (demain? Lundi?)et mise sur liste d'attente de beaux prétendants pour cause de libido en mode coma.

Mon médecin m'a aujourd'hui arrêtée 3 jours, m'affublant d'anxiolytiques et de somnifères.

Je relisais hier soir certains articles du blog du "Divin connard" (cf mes liens : Connard).

Cela ne fait plus un pli : Je suis une divine connasse.

mercredi 13 juin 2007

Macha

Me faire croire que je l'aime, lui, me l'imaginer à l'égal de mon père à son âge.
Le cueillir daron, marié et tenter de le faire dérailler n'est qu'une ultime façon, presque machiavélique de me rebeller contre ma mère.

Cette mère, c'est aussi sa femme à lui, que je plains à l'en aimer, à qui je souhaite offrir la meilleure opération pour lui faire recouvrer la vue.
Défi perdu avec ma propre mère.

Peut-être avait-elle raison de pardonner à son amour de mari, peut-être n'a-t-elle fait que réclamer son infidélité par sa froideur et son féminisme par trop "royalisé".
Peut-être son evanescence à lui a t-elle participé à l'amour qu'a voué cette femme tant d'années à mon paternel...
Peut-être ne l'aime t-elle pas et se fout de tout ça...

Comment aurais-je pu aborder avec Noémie ces questions si cette jeune-femme pure n'avait pas constaté qu'il était mon type d'hommes et que mes critères m'enfermaient dans cet "amour" pour mon père?
Noémie m'a affirmé que je me plaisais à l'associer à mon père au même âge, que c'était la représentation que je m'en étais faite.
J'ai convaincu celle-ci de mon amour pour lui, par le simple fait qu'au premier regard, il m'avait conquise, marié ou pas (comment aurais-je pu le savoir, il était l'accessibilité même).
Elle m'a dit que dans mon cas, il était "out", même si je l'aimais. Là n'était pas LE problème...

Et que par ce rêve d'inceste, j'ai fait le plus grand pas de ma vie : celui du renoncement.

Quand, l'air hagard, je lui ai demandé à quoi je renonçais, celle-ci m'a répondu que le fruit de ma réflexion allait me faire franchir le cap le plus important de ma vie (psychique). Santa Barbara, nous revoilà.....!

Soirée à la fourmi avec Adeline. Draguées par 2 détenteurs de bite. Si moches que leur bite restera un mystère. L'un d'eux, directeur artistique (à 25 ans mec, biensûr que t'es crédible!) me fait part de ses problèmes de couple, des 6 ans depuis lesquels il n'en peut plus de sa copine. De ses infidélités non avouées, de ses infidélités à elle avouées.De ses penchants à elle pour les clubs échangistes, jet-setteuse oblige. De ses problèmes de cul aussi. Il me drague ce porc.

Désolée mec, Macha Béranger is dead.

dimanche 10 juin 2007

J'ai 14 ans


Hier soir, c'était décidé.... j'avais prévu de me livrer à la bagatelle.
Quatre plans sur la comète allaient se succéder mais....j'ai tout annulé!
Trop chaud, mal digéré mes sushis ou juste suffisamment exigeante.
Bref, mes 28 années ne représentent pas 28 pattes d'oies ou 28 vergetures mal logées mais juste l'âge physique ajouté à l'âge psychique (pour les non matheux, dans les 2 cas, j'ai 14 ans!)

Rendez-vous aujourd'hui avec Michaël à 17 h 30 métro Hôtel de Ville, envie de l'emmener dans un bar gay pour qu'il se rende compte que même aux hommes, il ne plaît guère. C'est un peu mauvais cette pensée mais un peu faux aussi, juste envie de me faire complimenter. Ensuite, nous rejoindrons ses potes, dont David, qui m'a cassé mon ventilo. Je réfléchissais ce matin en tentant de le réparer et ruminais ces pensées : si ce garçon n'avait pas eu ce regard, cette image évanescente, ce surplus de mâlitude et ces cheveux là, je lui aurais pété son ventilo à lui.
Mais bon.... c'est la midinette qui rachètera un ventilo chez Tati et non la méchante maîtresse qui le sommera de me le racheter (j'attends de lui toute autre forme de don, ou pas...)

Hier soir, je rencontrais une amie d'amie qui m'assurais que je lui faisais "trop" penser à Valérie Lermercier, pas physiquement, s'en défendait-elle mais même humour, même prestance. J'ai trouvé ça bouaif puis finalement pas pire que d'être comparée à une goudou comme Muriel Robin ou à une vendue telle Florence Foresti.
Cette fille, sympa, a finalement compris l'essentiel de mon personnage en quelques minutes. C'est seulement à ce genre de personnes que je laisse leurs chances, une des raisons sans doute pour lesquelles je demeure bien expéditive à l'égard de ces messieurs.

Comme mes armoires sont pleines à craquer et que mon meuble à chaussures va bientôt plier sous le poids des marques (Jacobs), j'ai du trouver d'autres façons de faire tourner la société de consommation : je vais chez le coiffeur chaque semaine!
En effet, j'y suis allée 5 fois depuis un mois et demi, souhaitant toujours un peu plus raccourcir derrière pour laisser long devant.
Résultat : un carré court qui rebique (j'ai trop de cheveux) et des dépenses supplémentaires en produits "disciplinants" (vilains cheveux, au coin!) et en maquillage de luxe pour les yeux pour que ma coupe passe finalement inaperçue.
Pour ces demoiselles, Benefit reste la meilleurs marque à mon goût.
Joli trou dans mon portefeuille.

Bientôt, je verrai B.
Comme j'ai perdu l'habitude de rencontrer de nouveaux garçons, habituée telle une mémère à rappeler mes ex PQR, je ne suis pas des plus détendues du string à l'idée de ses yeux dans mes bleus d'autant que B. s'avère des plus mignonnets.
Il paraît que je n'ai qu'à me persuader que je lui plais déjà et que c'est parti pour le show.....
Allez, du maquillage super reuch sur les yeux et jeudi, je l'aveugle!

Sinon, j'ai des soucis avec ma titularisation : l'IUFM met des braises sur ma route, les profs me considérant comme un trouble-fête, défiant toute hiérarchie.
L'iufm forme de bons petits soldats et non d'excellents profs, on comprend maintenant certaines causes de l'échec scolaire. Arghhh.

Mais, mes copines (avec qui je rigole chaque jour un peu plus) sont dans la place, j'ai d'ailleurs envie de les citer, tiens, histoire de, genre les dédicaces sur Fun à la grande époque de "Doc et Difool" (bah quoi, mes 14 ans me permettent tout).
Big up à Vanou, Sabine, Adeline, Sylvie, Aurélie, Lara (X2)et Big big up à Matthieu. Ouais ouais.

Comme je suis malade, je retourne à mon lit et à mon dictionnaire des rêves (!)

samedi 9 juin 2007

On y était (presque) !

Je ne rêve d'ordinaire jamais de "la bagatelle".
De séduction, c'est permanent, par trop régulier même, d'amour platonique, bien trop souvent mais de là à éprouver l'amer besoin de relater le rêve à cause duquel, je n'ai pas assouvi ce besoin de 16 heures de sommeil.......

J'ai rêvé que je faisais l'amour avec lui.

Même que c'était très bien, même qu'il y avait cohésion, tendresse, même que j'assurais grave, en amazone sur son corps satisfait, même qu'il me demandait de l'embrasser pendant cet échange.
Même qu'au moment de jouir, il a sorti un mouchoir d'on ne sait où et me l'a tendu, même qu'il a joui en moi.
Même que c'était vraiment lui, avec ses cheveux , ses poils.
Même que c'est lors d'une soirée qu'on s'est faufilés dans une chambre, à l'américaine un peu, même que l'heure semblait grave; aucun sourire sur son faciès, il fallait recueillir le moment, sereinement, dans ses moindres détails.

Putain, comme c'était bon! Quelle cartouche mes amis, et pas seulement : quelle transmission sensuelo-cognitive!

Mais putain, comme c'était glauque aussi mes enfants : dans ce rêve, il était mon frère!! (rien à voir pourtant avec aucun de mes 2 frangins)
J'en suis encore toute troublée, comme sonnée.

Alors, psy et scientifiques des rêves what'up for ma pomme, doc?

jeudi 7 juin 2007

Bar toi

Incipit



Merci pour ton cadeau d'anniversaire Marcel; tu vois je l'ai enfin essayé!
Mais qu'on arrête de me chanter que les bonbons, ce n'est pas périssable...!



Développement

Le soir, quand je rentre chez moi, j'éteins mon portable. Puis je l'allume, inexorablement, chaque heure puis chaque demi-heure, puis chaque quinzaine de minutes pour tenter d'être surprise par un simple bip vibrant annonçant le message d'un beau. Entendre sonner son portable alors que celui-ci, allumé, ne demande que ça symbolise cette banalilté qui m'effraie. Da ist mein Problem.

La tentation mélée à l'espoir permanent de la surprise, oui, c'est cela qui me tient encore debout aujourd'hui.

Il y a ce barman de la rue Rodier, dans son rade de quartier des plus déniapés qui me regarde passer depuis 9 ans et me voit me retourner et suivre son regard jusqu'à ce qu'un immeuble ait raison de notre songe visuel. Je n'ose jamais suivre un beau regard inquisiteur d'ordinaire, un de ceux qui me cherchent, jamais.
Il y a donc ce barman, beau comme un Mi et moi, parfois pas mal, qui me plaît à faire croire que j'aime un garçon que je n'ai pourtant pas envie de voir nu (Indochine est dans la place).

En effet, j'ai bien réfléchi sur lui, et ce tant et tellement que cette masturbation mentale a pris le pas sur toute notion de désir brut, animal.
Je ne l'imagine pas nu dans mon lit, tous poils dehors, sgeg au garde-à-vous en train de me compter fleurette pendant que ma guitare me démange.
Je ne l'imagine même pas en train de m'embrasser car j'ai la certitude qu'une simple bise de sa part me ferait rosir fuschia, c'est tendance comme couleur de vernis, mais cet apparat est loin d'être une couverture.

Je ne sais pas ce que je veux avec lui.
J'ai certainement besoin d'un alibi pour ne rien vivre avec le barman, B., ou l'homme sans innocence, qui pourtant nourrit en moi ces fameux désirs bruts.
A croire que je leur préfère les allégories. (Mais putain, faudrait que je ken quand-même!)


Il est rare que je vous fasse intervenir, chers lecteurs,mais en juin, paraît que c'est pas mal de s'insérer dans un débat participatif hautement philosophique alors voilà votre part de gâteau :

-Vous arrive-t'il force d'idéaliser voire de sacraliser un être, de ne plus savoir si ce que vous ressentez à son égard relève du pur fantasme ou d'un désir réel?

-que ce même être inspire en vous un merveilleux baiser (qui résonne dans votre imagination comme la meilleure baise de votre vie) que vous n'osez lui donner (tant ce baiser est intense, tant ce garçon vous intimide) de peur de lui donner avec ce baiser, un peu de votre vie...?




Excipit

Si je rallumais mon portable, tiens...?

mardi 5 juin 2007

Depuis que tu es loin de moi....

Très cher,

Ce matin, j'ai emmené ma fille Lou à Montmartre.
Du haut de son mètre 82, elle me dépasse à présent figurez-vous!
A 16 ans, je n'étais qu'à votre hauteur à vous. Une hauteur parfaite, j'en conviens. Erreur stratégique de l'avoir ensuite dépassée.

Ce quartier m'a rappelée à votre souvenir. C'est là que le jeune sauvageon que j'aimais arpentait il y a maintenant 18 ans (!!!), les magasins de musique de la rue Victor Massé sans que je ne sache encore que vous régliez vos pas sur les miens, non, je ne savais pas que vous étiez mon voisin...

Mais c'est surtout là que la néo-romantique que je campais alors vous recevait, un soir par semaine, dans son jardin d'Eden. Vous m'avez touchée. Avant vous, j'étais vierge, au diable ces satanés nombres, nous étions si...littéraires!

Un soir où nous avions trop bu et pas assez fait l'amour, j'avais cassé une corde de ma guitare. Faut dire que ce soir là, vous m'annonciez qu'Elle était revenue et que, mère de votre unique création, vous n'aviez d'autre choix que de l'accueillir à nouveau dans le lit de votre désamour.
Cette volonté de me faire culpabiliser vous a été fatal puisque ma musique a cessé en même temps que nos ébats, nos débats, notre émoi, en même temps que toi...

Laisse moi en effet te tutoyer puisque je te ressens à l'instant où je t'écris.(Ma guitare éclopée dort sous mon lit légalement conjugal)
Tu as tenté de m'écrire maintes et maintes fois, me sommant de n'être que maîtresse.
Mais, ce que tu ne sais pas, c'est que la maîtresse en moi n'a pas fait long feu. Cinq ans d'enseignement tout au plus. Neuilly a eu raison de ma vocation.

Je suis femme de médecin.
Souviens-toi, tel était le souhait de ma mère, ça te faisait sourire. Ma mère morte, 2 ans après ta disparition, c'était la seule façon de lui montrer mon amour puisque de son vivant, cela m'a semblé presque aussi difficile que de te demander de rester avec moi plutôt qu'avec cette mère porteuse qui n'a jamais nourri en toi d'autre sensation que l'admiration.

Mon mari est juif, il est grand, beau. C'est Solal sans la passion. Il ne te ressemble pas. Il ressemble encore moins à mon père. Je crois que je l'aime. Grâce aux "chansons d'amour", à cette phrase que je ne pourrais te relater dans son entier, une phrase qui suggérait qu'il fallait aimer moins pour aimer longtemps.

Tu dois ressembler au Père Noël maintenant, avec ta barbe, tes cheveux blancs, ta mère Noël. C'est toi qui as les rennes, à nouveau.
Je te les ai rendu car sans elles (et Elle), possibilité d'amour, donc de faiblesse, donc de mort.
Mais c'est avec Maman Noël que tu mourras mon Amour.
Destin parallèle, puisque moi, ce sera avec un sacré Jack pot.

Ne me réponds pas.
Ne redeviens pas ce que tu es.

-M-

lundi 4 juin 2007

J'ai 5 ans







dimanche 3 juin 2007

Sous la robe



Les douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.

Sénèque






Matthieu est la seule personne "autorisée" à me soulever la jupe en société. Un de ceux qui sait ne pas exprimer sa douleur au compte-gouttes ni la payer à crédit avec des intérêts astronomiques.
Qu'Anaïs ne le comprenne pas ne m'étonne point, qu'elle ne mesure pas la portée de ce geste quand il est sien, m'énerve un peu, d'autant que le sujet, maintes fois, fut étalé lors de notre scrabble politique téléphonique existentiel quotidien.

C'est à 28 ans que le vent de rage commence à se lever en moi, que j'assaisonne ma vie de mon catéchisme à moi, notamment en exploitant la joue tendue par le pêcheur, pour qu'il ressente la même douleur que ,par masochisme, mon autre joue a subi.
La première fois aussi que je me donne le droit d'en vouloir à celui-ci. Cesser de ne penser à l'autre plus qu'à moi-même, savoir peser en soi l'échelle de la justice, et bien, j'y aspire messieurs dames..

Bref, voie de la sérénité, de la confiance en moi, peut-être.

Je commence à ne plus me sentir responsable pour "les autres", à cesser de me torturer quand j'ai rendu leur peine à ces gens, même et justement si "les autres", c'est une bonne amie.
Il n'est pas de douleur exploitable quand elle habille notre (é)moi.
A douleur physique, douleur orale, le pire c'est que ça fait moins mal.
Toucher les autres comme ils me touchent, et ce en bien comme en mal, me paraît non pas responsable, mais humain. Si je détendais donc la ficelle de mon string...?

Ne donner à l'autre que ce qu'il a semé, non pas parce que l'on ne l'aime pas ou peu mais parce qu'on caresse l'idée juste de s'aimer un tout petit peu.

En écrivant ceci, aie, je me justifie, mais contextualisons un peu, très chers...

Il est 9 h 30. Je suis raide fonce-dé. La soirée a pris fin à 6 H 30, c'est chez moi qu'on a fini Michaël & ses amis et mon Matthieu.
Seule avec des paires de couilles, je m'en sentais presque pousser.

Matthieu dort dans mon lit et, depuis 3 heures, j'erre chez comme un zombie en lunettes de soleil, robe de soirée, humant la bière imbibant le sol que David a renversé sur moi (ça me rappelle d'ailleurs ma soirée douche anisée avec Giovanni sur une péniche, il y a 9 ans), remerciant tous mes amis de faire confiance en mon amour (comme je l'entendais ci-dessus).

Depuis 3 heures, je me demande de plus en plus si oui ou non, il lit mon blog en connaissance de cause.
En revanche, depuis 3 heures, je ne me demande pas s'il embrasse bien ou mal, je le sais (trop) habile à l'oral.

Depuis 3 heures, je regrette l'envoi de quelques textos tard dans la nuit à ce garçon dont les cheveux me plaisent.

Depuis 3 heures, c'est pourtant mon Matthieu que je regarde dormir dans mon lit, c'est lui que je regarde dégueulasser mon oreiller et que j'écoute ronfler et c'est moi qui souris tendrement à ce spectacle sons et lumières parce que je suis restée la petite fille romantique qui jamais ne fera de mal à quiconque, jamais.

Anaïs, malgré le tar ta gueule à la récré suivi du ta gueule,et parce que le téléphone (;-) ), je te dédie ces maux, car c'en sont (Véronique), aussi mignonnets soient-ils.