La poule -M- n'a pondu que la moitié de l'introduction de son mémoire, et ce en...5 jours!
J'ai envie d'une poêlée de champignons persillée et aillée accompagnée de noix de Saint-jacques mais tout le monde s'en fout car de rubrique cul-inaire, ce blog n'aura point.
Je me suis délectée avant-hier soir, sur France 4 de la vision du "battement d'ailes du papillon" qui traite du hasard; pas mal foutu ce 'tit film avec le 'tit Faudel et la 'tite Audrey Tautou et ça m'a fait penser à toutes mes rencontres avec "ils", ça va m'occuper, tiens, d'en faire l'inventaire (de ceux qui ont compté) de ces rencontres hasardeuses mais non moins heureuses et surtout amoureuses :
-Christophe M :
J'entre dans le métro, station Boulogne-Jean Jaurès, je m'assois, triste car je viens de m'engueuler avec ma mère qui me reproche de sur-glander l'année du bac, vénère dans le métro donc. En face de moi, un mec, lambda, un énorme casque de walkman sur les oreilles (et oui, c'était l'époque) me dessine. Il descend à Javel et me tend sa feuille avec moi-je esquissée et un mot "Tu avais l'air si triste que je n'ai pu te dessiner correctement. Blabla suivi de son numéro."
Je ne l'ai rappelé que 6 mois après, il s'est souvenu de moi, je lui ai demandé ce qu'il écoutait dans son walkman au moment du portrait "Adieu Minette", de Renaud "C'est marrant, moi aussi" (car je l'avais aussi mon petit walkman en plastoque).
Résultat : un an de relation. La "faute" à qui? Au bac, à maman, aux walkmans et à Renaud.
-G. :
Dans le-dit bar QG, je rencontre un garçon magnifique avec qui je passe la nuit, il a les clés du clocher de l'Eglise des Abbesses et quand je le quitte au petit matin il m'envoie ce texto : "amoureuse", tout un programme...
Mais ce garçon n'est qu'un accident.
Je revois le lendemain, par hasard, l'ami qui l'accompagnait le soir de la drague : Boris. De fil en aiguille, je sors avec ce Boris et celui-ci ne fait que me parler de son meilleur ami : G :
"G., il est trop fort, il réussit à s'endormir en soirée, musique à fond, G. il est trop beau, G. C'est un rital, G. c'est un rockeur...etc"
Un matin, G. appelle chez moi, il cherche Boris, Boris n'est pas là. Je reste une heure au téléphone avec G. ce matin là, puis un an à l'aimer.
Merci au garçon et son clocher, à Boris et au téléphone.
-Mi
Adeline est mon amie de toujours. Pascale est l'amie d'Adeline. Pascale est restée 3 ans avec Thomas avec qui je sors depuis quelque.
Un soir, Thomas vient me chercher chez moi pour m'emmener à une soirée. A ses côtés, Mi : coup de foudre, le premier réel. En 2 temps 3 mouvements, je lui joue "About a girl" à la guitare comme une débutante : il commence à fondre, je largue donc Thomas, et fait état à Mi de toute ma dévotion.
Après une soirée à ses côtés, ou nous n'étions qu'ensemble c'est tout, il me faut le revoir.
J'organise une soirée la semaine suivante pour fêter ma licence (ça date!), il est là, mes copines sont brieffées : cette soirée sera action-vérité ou ne sera point!
Nous tombons tous deux en amour ce soir là.
Résultat : 3 ans et demi et ce blog!
Merci (ou allez vous faire foutre, j'en sais rien!) à Adeline, Pascale, Thomas et ma guitare.
Depuis, les rencontres dues à M. Hasard n'ont d'égal que ma motivation à torcher mon mémoire :
je crois même qu'I. fait figure d'exception : Merci la Croatie et son hôtel pourri et merci Matthieu, alors.
Depuis, toutes mes rencontres, je les ai provoquées, tous ces garçons ont mêlé entre eux les fils des marionnettes que je voulais qu'ils fussent pour moi.
Certains- faut quand-même que j'arrête de me la péter- ont bien tiré sur mes cordes aussi, à m'en faire presque mal, et les meilleurs d'entre eux animent encore mes espoirs envers "ils" aujourd'hui.
Surtout lui, rencontré certes au hasard mais choisi pour ce qu'il représente à mes yeux plus que pour ce qu'il est, pas par hasard du tout en somme.
Ouais, ouais... ce n'est pas les hommes ici ou la que j'aime, mais l'idée que j'ai d'eux et que je pense qu'ils ont de moi. Moi, qui prétendais ne pas m'entendre avec les commerciaux, je n'aime en "ils" que les représentants de commerce.
Autre film à voir : "Je vais bien, ne t'en fais pas". C'était bon de chialer hier soir devant Lili, un pied dans la tombe, à l'annonce de la disparition soudaine de son frère. Ce refus de tout qui s'ensuit, l'absence de désirs, même de besoins. Plus besoin d'être protégée de ses désirs Lili, moi, si, ou juste les assumer, pourquoi pas...