samedi 31 mars 2007

J'ai la tête qui éclate

Rien d'extra-ordinaire à narrer : je suis malade comme jamais : ma tête éclate, mes oreilles sifflent, il n'appelle pas.

Depuis Amsterdam, je suis malade, complètement malade, parfaitement malade, comme quand ma mère rentrait le soir et me laissait toute seule avec mon désespoir, rien que ça, oui.

A cause de celà, j'ai perdu ma place à 35 euros pour le concert de Renaud de mercredi dernier (qui signait sa dernière tournée) et je ne vais pas me rendre ce soir, à l'anniversaire d'Adeline, lieu pourtant où j'aurais pu avoir des nouvelles de Mi...

A la place, je vais me commander de la bouffe indienne car je ne perds jamais l'appétit et encore moins l'envie de raquer plus vite que mon ombre.

J'ai presque fini mon mémoire; naze, il plaira sans doute.

Hier, Michaël m'a envoyé un sms dans lequel il me disait qu'il me fallait cesser de psychoter avec les mecs car j'étais la "meuf la plus mortelle qui existe".
Ouais, ouais...Et si les autres prenaient cet adjectif dans son sens propre, mon ptit bonhomme?

En attendant, je regarde les petits boudins qui m'entourent chaque jour se faire draguer, peu de chance en effet de s'étouffer avec une Knacki Ball...
et je constate encore que je plais à un garçon qui ne croit pas que c'est réciproque car je suis inaccessible!

C'est la meilleure, ça : inaccessible.
Une fille qui rote, qui se casse la gueule à tout va, qui se fout à peu près de tout, qui arbore de plus en plus le bas de jogging-col roulé, même grande, un peu blonde, reste tout ce qu'il y a de plus ouvert. Mais faut croire que non.

Mais si accessible = petite, môche et crasseuse très apprêtée alors je souhaite garder mon inaccessibilité ad vitam eternam.

Car entre inaccessibles, on se comprendra.

jeudi 29 mars 2007

Place de la boule


Cette année, j'alterne la formation à l'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) et l'enseignement en vue de ma titularisation.
J'étais aujourd'hui en formation et pour la première fois de ma vie, une prof m'a fait chialer ma mère.

J'avais la semaine dernière, mené une séance de sciences des plus vides (car non préparée) devant une classe de CM2 et une prof de l'IUFM en a eu écho.
Elle m'a traité de fumiste et m'a affublé d'accusations des plus humiliantes (il faut dire qu'au vu de la courte nuit passée, la moindre remarque du genre t'as une tache m'aurait transformée en Hulk)en insistant lourdement sur le fait que ma titularisation n'était pas gagnée (Alors qu'il est bien connu que moult psychotiques incompétents enseignent à nos marmots et que même un viol sur enfant n'est puni que d'une mutation!!!).
Je n'ai trouvé d'autres mots à lui rétorquer que :
"C'est pas juste. Je ne suis pas une fumiste et une phrase du genre : Je suis une bonne instit'".
C'était pitoyable.

Donc, j'ai chialé et j'ai acheté un short en sortant de classe, textile trop petit pour éponger ma peine.

Hier soir, Michaël faisait partie de mes invités. Il m'a fait comprendre qu'il se remettait difficilement de notre rupture, qu'on ne pouvait logiquement que tomber amoureux de moi etc etc.
Je trouvais navrants ses propos, y croyant encore moins que lui mais comme j'avais confiance,qu'il me mangeait tellement dans la main, je lui ai répondu qu'il avait raison, que j'étais extraordinaire et que s'il ne voulait souffrir toute sa vie, il ne lui fallait pas me comparer à ses actuelles conquêtes.

Lui, de me répondre juste : "Tu as raison".

Mais, j'ai tort : Juvénal ne m'a même pas rappelée.

Demain, je m'achèterai une conduite ou un ami médecin. C'est Laurent Romechko qui en décidera.

lundi 26 mars 2007

Un Burger King et on se connaît plus












Amsterdam, c'était aussi :

Le voyage-aller en première classe du Thalys : petit-déj' offert, boissons à foison, détails me permettant d'être juste bien;
Mon pouvoir comico-attractif décuplé par un merveilleux THC;
La haute gastronomie : 2 repas au Burger King m'ayant permis de constater le fade du double Whooper en comparaison au XXL;
Une pute en vitrine qui me fait un doigt d'honneur au travers de son aquarium car j'ai osé pointé mon objectif sur elle- encore eût-il fallu que je le déguise en bite;
La rencontre inopinée de Sylvain et Juvénal dans un bar de beaufs dans le quartier des te-pu, moi habillée en polaire, bas de jogging, même pas lavée, même pas belle;
Le mutisme pathologique de ce dernier;
La magnifique soirée avec eux, totale régression à prendre à parti tous les gens complètement "normaux" du coffe shop, alors que nous montrons, pauvres petits Français, toute notre mollesse et notre dédain, avachis sur nos fauteuils zébrés, virés d'un coffee shop donc, faut le faire;
La pizzeria à 4 ou nous ne parvenons pas à décrocher mot, anesthésiés;
La vulgarité et la connerie des Britney Spears de notre Budget Hostel qui se font défoncer par des rugbymen à 5h du mat', dans le dortoir, au milieu de 12 dormeurs, dont Anais et moi, j'étais à 2 doigts d'en vomir mon Burger King, auquel cas, je leur aurai défoncé leur mère!!
La petite dispute avec Anaïs -"tu as parfois des pulsions d'agressivité" -arrangée par un franc soleil et un chocolat bien crémeux;
Le trajet du retour en Thalys avec Juvénal (rentrer accompagnée alors qu'on a fait l'aller seule donne un goût de "Premiers baisers" à ce week-end) à mes côtés qui a perdu sa laisse, donc son Sylvain;
Son envie de me pécho dans les chiottes du train et son étonnement de m'en trouver étonnée : "vous, les parisiennes!", ses baisers, ses mains moites qui tiennent les miennes longtemps et très fort, ses ongles rongés au sang, ses longs cheveux, son joli minois, sa boucle d'oreille, son "Je vis en apnée, moi, c'est pour ça que je ne parle pas", son "laisse-moi ton numéro au cas ou" suivi de "Moi, j'ai pas de réseau mais je te sonnerai"
Ma chance.

jeudi 22 mars 2007

Ensemble, c'est tout.

Ensemble, c'est tout était, paraît-il un très bon livre. Je l'avais offert à ma mère qui s'était surprise à apprécier le style, pourtant très contemporain, très parlé d'Anna Gavalda.
Je n'ai jamais lu d'Anna Galvalda même si les titres de certains de ces livres m'éblouissent : Je l'aimais; Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part et Ensemble, c'est tout.
Tel est à peu près mon chemin amoureux, ça doit être pour ça.

Le film est bon, très bon.

Il m'a donné envie de me rapprocher de ma grand-mère que j'ai appelée dés que j'ai quitté la salle obscure, pour lui dire qu'elle me manquait, qu'il me fallait la voir la semaine prochaine. Elle va mourir, comme toute grand-mère, qu'en est-il alors de mes jérémiades pseudo sentimentales ?
Ce n'est pourtant pas demain que je cesserai de m'en plaindre, pauvre petite conne que je suis.

Le bluette qui unit Audrey Tautou et Guillaume Canet est belle et saine, certainement belle car saine d'ailleurs.

Unis dans la pauvreté. Liés par ce refus des convenances et ce besoin d'ailleurs. Elle (Audrey Tautou) a peur d'elle-même, peur de lui, peur de tout, ce sont ses mots.
Lui reste simple et vrai en toutes circonstances : il l'a donc le secret.
Lorsqu'elle lui dit "Je suis bien avec toi", il lui répond : "Rien à foutre que tu sois bien avec moi, je veux que tu sois avec moi".
Ce seul dialogue donne au titre du film, tout son sens.

C'est un mec comme le personnage qu'incarne Guillaume qu'il me faudrait, merde, un mec qui me mette face à mes contradictions, ma complexité et me dise :
"Vis Mel, vis, et oublie tout le reste!"
Un mec qui me demande comme une faveur d'accepter que lui, aussi génial soit-il m'aime pour ce que je suis. Un mec qui me dise la tête dans le cul, au petit-dèj', après m'avoir réveillé par ses baisers :

"Qu'en est-il du nom originel de ton blog : "l'essentiel, c'est de foutre?" En quoi les gens peuvent-ils comprendre que "l'important, c'est la robe" n'est en fait qu'un pied de nez?.
Sois vraie, bordel, ne donne plus d'indice, personne n'est assez intéressant pour qu'on enquête sur lui!
Sois simple! Ne porte pas sur toi cette lourde culpabilité de m'aimer puisque je t'aime tout autant. Laissons-nous porter, mon amour. Laissons notre amour nous faire voyager, tu verras il peut nous emmener loin, sans aucun scénario, ma beauté..
Ne pense pas que parce que tu m'aimes, tu te dépossèdes un peu de toi-même,
ne compare pas sans cesse notre amour,
sois -M-, c'est con mais c'est tellement ce que j'aime
."

Je sais que ce Guillaume là arrivera seulement au moment ou j'aurai réussi à répondre à toutes les missives que cet être fictif pourrait me demander.
Je sais qu'il arrivera quand je saurai que je le mérite largement lui, et plus que ça peut-être: que je me mérite, moi.
Ce jour la, le fameux il ne sera qu'une 3ème personne du singulier.

Bref, allez voir ce film et vous philosopherez comme moi, bande de veinards!

La gauche Whooper, et après?



Tenir son journal intime, c'est décréter que sa vie est passionnante. Tout ce qui m'arrive concerne le monde entier.
Frédéric Beigbeder


Je pars à Me-Da (comme disent les jeunes) ce week-end avec Nanaïs, donc pas de mémoire. J'ai rêvé qu'il était du voyage mais, parmi d'autres gens.

Il n'est qu'un parmi tous après tout.

mardi 20 mars 2007

Mel, assieds-toi faut que je te parle...


Une che-pê d'enfer ce soir!
Ouais, ouais, tac tac, bang bang, t'as vu ma gueule, wesh gros.
Moi qui ne voulais pas spécialement écrire, j'ai été malgré moi conduite ici, par ma joie.
Bah oui, il est rare que je demeure si heureuse après une journée pourtant ordinaire et non moins épuisante avec mes bébés de petite section.

Et pourtant...
Cela a commencé ce matin, quand les mamans m'ont confié que leurs rejetons frôlaient l'hystérie avant de me voir tant ils m'adoraient. Ce n'était pas la première fois que j'entendais ces roucoulades mais la première fois que j'y pense encore le soir, tout simplement car je suis de bonne humeur et que, joisse, je ne me souviens que du meilleur.

Ensuite ma séance de langage avec mes marottes a plu aux marmots et lorsqu'à midi, mon collègue taquin m'a demandé si j'avais manqué la semaine dernière à cause de mon brushing qui partait à veau-l'eau, je lui ai répondu que mon talon aiguille s'étant fait la malle sur le chemin de l'école, j'avais du, d'urgence, non pas rentrer chez moi et encore moins à l'école mais refaire mon stock chez Prada, (ce qui est complètement faux, j'ai manqué à cause de mon gros poil dans la main).
On a donc bien ri le-dit collègue et moi, encore un type marié à qui je plaîs..

Lors de la sieste, j'ai échangé des textos avec une ancienne connaissance masculine, plastiquement agréable, que peut-être je devrais revoir.

M'enfin...

En sortant de l'école, j'ai croisé mon élève préférée alors que j'attendais mon bus et elle a dit à sa môman "Je prends le bus avec la maikresse!"

Puis, sur le chemin du retour, avalanche de regards et de sourires masculins pour Mlle la maîkresse.
Me faire draguer ne fait pas cas d'école pourtant les jours "meuf", mais aujourd'hui, je me trouvais particulièrement môche : valochée sous les yeux, pas maquillée,encore moins coiffée, habillée façon-maternelle à savoir assez mal pour ne pas être dégoûtée de m'être faite pisser ou morver dessus la journée durant.

C'est en sortant du bus que l'incompréhensible-absurde connut son pic : un mec des plus beaux, élégants, chics, grands m'a tout simplement arrêté pour me dire : "Je vous trouve magnifique" (recul : je sais, je sais ça fait un peu Michel Blanc et son "je vous trouve très beau" mais quand-même)
Et moi, qui d'ordinaire aurait piqué le fard des fards, j'ai juste, sereinement et doucement, lancé un petit "merci" presque dédaigneux.
Je n'en avais rien à foutre de me faire draguer, moi, la super maîkresse!
Le bellâtre m'a ensuite demandé si j'acceptais de mettre en danger mon couple en acceptant de le revoir (sous-entendu, une bête de meuf comme moi a forcément un mec, bonne technique, gros) et je lui ai répondu que l'Amour ne se trompait pas, "vous comprenez c'est de l'Amour dont je suis amoureuse, comment je pourrais le tromper?!" et je suis partie.
Evanescence, quand tu nous tiens...

Depuis, j'écoute Piaf, toute sourire, c'est dire!

Tout ça pour confirmer que le bonheur d'un jour est comme l'amour, il vient de façon arbitraire, sa forme ne correspond pas forcément à l'idée qu'on s'en était fait, il n'a rien d'extraordinaire mais il nous affranchit...de tout.

C'était un article léger.

dimanche 18 mars 2007

Protect me from what I want

J'ai péniblement rédigé une dizaine de pages de mon mémoire depuis hier matin-bon rendement, paraît-il, mais je constate fâcheusement que depuis cet effort surhumain, je n'arrive plus à avancer.

Bosser un dimanche me paraît tout aussi insurmontable que de me lever le matin de bonne humeur.

C'est vrai ça, je n'ai jamais été une grande bosseuse ni une folle du matin (autre débat, tout aussi passionnant)
J'aime me mettre en danger et ce, dans tous domaines (amour,travail,relations en tous genres,argent, santé), frôler l'accident, l'avalanche même juste pour savourer la victoire de dernier ordre car pour moi, il n'est de meilleure victoire que celle qui arrive presque malgré nous, celle qui a failli nous voir vasciller la minute d'avant, hmm, quel goût elle arbore alors mes enfants!

A moins que j'agisse ainsi juste par fainéantise et par manque d'objectifs salvateurs ou du moins constructifs. C'est quoi construire sa vie, c'est se garder bien au chaud les plus belles briques? Et une fois qu'on a récolté toutes nos briques et assemblé notre semblant de niche, que devient-on, que nous-reste-t-il à espérer sinon un chien un peu plus beau, assorti à son lotissement?

Peut-être que tout m'ennuyant, je laisse ce "tout" nager autour de moi et non m'entraîner dans son activité, bah quoi, j'aime pas nager...

Alors, je "compulse" sur eBay.
Comble de l'acheteuse compulsive en effet : alors que je suis complètement à sec, tant et tellement que j'ai mis en vente à 130 euros mes superbes chaussures Marc Jacobs
qui font jaser mes pines-co-achetées 280 euros il y a 2 ans et demi et portées trop rarement en raison de la démarche canardesque que m'impose le port de talons-je viens de m'acheter le sac Charlotte 24h de Gérard Darel pour la modique somme de...201 euros bien que, vous vous en doutez, je n'ai pas encore vendu mes godasses!

Mais le sac, il est pas mal, non?
Il eût été préférable que je m'abreuve du refrain de Placebo X fois avant de raquer sur eBay : protège-moi de mes désirs, ouais, ouais.
Quoique...ce désir là ne fait pas grossir, au moins.


Le désir du travail ne m'envahit pas encore, il est comme troqué par mon désir de l'aimer, lui.
Alors quelques mots/maux (cette fois oui, je suis lacanienne) à son doux sujet...

Mes amis savent que je ne l'aime pas, qu'il ne me sert que de transfert, de cible facile car je n'ai rien sous la main aujourd'hui contrairement à lui, qui, en plus d'avoir tout, m'a moi (même s'il refuse de se faire pleinement à cette idée, trop de surprise tuant la surprise).
C'est ce déséquilibre qui m'attire dangereusement, rien d'étonnant donc qu'il soit ma cible puisque l'avoir pour de vrai ( juste le baiser étant bien trop facile)s'avère statistiquement impossible et comme je ne peux savourer qu'une victoire improbable, si je l'avais lui, j'aurais réussi.

Mais je ne sais même pas si je le veux lui pour de vrai ou juste parce qu'il me laisse sentir que malgré son impossibilité théorique d'être avec moi, il ne rêve que de cela (comme je le comprends).

Savoir donc qu'un mec au demeurant inaccessible caresse ou ait un temps soit peu caressé l'espoir de m'avoir m'emoustille comme jamais.
"On" me dit donc que je ne l'aime pas, je répond à "on" que je rêve de lui souvent, que je le vois partout dans la rue, à la salle de gym même et "on" me répond qu'il est de ces êtres qui ne peuvent vivre sans avoir de poubelle à amour (de proie).
Je ne sais si "on" a raison, si -M- a tort, je sais juste que ça fait un bail que je le vois lui et qu'il me plaît pour tout ce qu'il me laisse voir de lui, que jamais il ne m'a déçue.
Qu'il continue juste à jouer avec cela, à me montrer ce qui me plaît en lui et en moi, et je continuerai à nager, bien que je n'aime point cela...nager...

samedi 17 mars 2007

Façon Wahou





jeudi 15 mars 2007

Voler, c'est pas bobo


Je vous avais promis une pause bloguienne mais je suis allée au cinéma ce soir. Cinéma du soir, espoir..

Non, ce n'est pas vraiment le propos mais il faut que je m'exprime sur le nanar du soir :

"Par effraction"
Dans le film, presque tout sonne faux :
Voici la trame : Un magnifique couple bobo s'installe dans un sordide quartier rosbeef, ils sont tous les 2 blonds aux yeux bleus, tout de lin et de vêtements flottants vêtus et expriment à eux deux tout le vide que je tente de cacher depuis 27 ans! Le beau Jude Law, qui m'a déçue par ses épaules tombantes, son petit cou, et son piètre jeu d'acteur-genre je me contente d'être beau et bobo- a décidé de monter son entreprise dans un grand loft mais il se fait cambrioler par un petit Bosniaque et Jude, grand tombeur devant l'éternel finit par le retrouver pour pécho sa mère qui n'est autre que Juliette Binoche dont le jeu est bon sauf quand elle parle avec son accent bosniaque, là, on est dans le burlesque. Avant de se le taper, elle lui dit : "Je vais me donner à toi, j'espère que ça en vaudra la peine". A ce moment, je dis à Anais ma voisine : "Encore de la vente au rabais!".
Il faut savoir que la meuf de Jude Law est complètement dépressive à cause d'une fille hyperactive et d'une psy qui fout la merde dans sa vie, (comme toutes les psys?).
Alors, Jude, qui se lasse de la pute -qui pue trop le parfum- qu'il utilise pour se sortir de sa pauvre petite vie déprimante et de son épouse, dépressive car trop parfaite, nique Juliette qui elle, est bien trop pauvre pour s'en payer du parfum comme ça c'est moins grillé auprès de sa femme Santa Barbara...

Je ne raconte pas la suite au cas ou certaines d'entre vous veulent néanmoins se faire plaisir grâce au cils du beau Jude et certains grâce au corps parfait de la dépressive Robin Wright Penn et le piquant de la Juliette.

Ce qui m'a autant gênée que fait sourire dans ce film -qui doit se prévaloir d'un message humaniste, c'est ça le pire- est le léché parfait des images en décalage avec la tristesse de ce que celles-ci désignent, le fossé entre méchants bobos dont la vie est trop facile pour connaître autres que des problèmes d'ordre psychologiques et le misérabilisme ambiant des pauvres voleurs de réfugiés bosniaques qui n'ont d'autres moyens de s'en tirer que la baise ou le vol.
Le spectateur ne fait qu'apparaître un temps dans leur vie qui ne sera en rien bouleversée.
En gros, socialement, ce film ne sert à rien sinon à creuser ceux que certains nommeraient la fracture sociale. Et Jude est presque mauvais, et ça messieurs dames, c'est scandaleux!

Moi, en tous cas, je vais déjà un peu mieux et après le mémoire, je reviendrai sans foutre ma cagoule, ta ta ta tin....

J'ai presque peur en vérité...

Presque peur de ne réussir à rédiger les 2 premières parties de mon mémoire devant l'être ce week-end,
Presque peur qu'à force de me répandre je me mette à nu devant les autres et qu'ils en jouent,
Presque peur de ne pouvoir me concentrer sur autre que lui,
Presque peur que la rédaction de ce blog demeure finalement vaine, pire vile,
Presque peur d'être aimée sans ces masques : le cynique, le comique noir, la Sam, le "qui gagne gagne", l'insensible, le fourbe, le léger, le beau, le trop fort ou trop faible, le ragotteur,
Presque peur que sous ces masques là ne subsiste que le vide
Presque peur d'avoir un jour épuisé tout ce qui pourrait le combler ce vide,
Presque peur d'avoir un temps immense à perdre à me demander ce qui me fait presque peur,
Presque peur de ne savoir pas plus profiter de mon statut de bête de meuf,
Presque peur de ne savoir plus quoi écrire ici.

Donc, petite pause, le temps du mémoire, et de retrouver la mémoire.

mercredi 14 mars 2007

Battement d'elle

La poule -M- n'a pondu que la moitié de l'introduction de son mémoire, et ce en...5 jours!

J'ai envie d'une poêlée de champignons persillée et aillée accompagnée de noix de Saint-jacques mais tout le monde s'en fout car de rubrique cul-inaire, ce blog n'aura point.

Je me suis délectée avant-hier soir, sur France 4 de la vision du "battement d'ailes du papillon" qui traite du hasard; pas mal foutu ce 'tit film avec le 'tit Faudel et la 'tite Audrey Tautou et ça m'a fait penser à toutes mes rencontres avec "ils", ça va m'occuper, tiens, d'en faire l'inventaire (de ceux qui ont compté) de ces rencontres hasardeuses mais non moins heureuses et surtout amoureuses :

-Christophe M :
J'entre dans le métro, station Boulogne-Jean Jaurès, je m'assois, triste car je viens de m'engueuler avec ma mère qui me reproche de sur-glander l'année du bac, vénère dans le métro donc. En face de moi, un mec, lambda, un énorme casque de walkman sur les oreilles (et oui, c'était l'époque) me dessine. Il descend à Javel et me tend sa feuille avec moi-je esquissée et un mot "Tu avais l'air si triste que je n'ai pu te dessiner correctement. Blabla suivi de son numéro."
Je ne l'ai rappelé que 6 mois après, il s'est souvenu de moi, je lui ai demandé ce qu'il écoutait dans son walkman au moment du portrait "Adieu Minette", de Renaud "C'est marrant, moi aussi" (car je l'avais aussi mon petit walkman en plastoque).
Résultat : un an de relation. La "faute" à qui? Au bac, à maman, aux walkmans et à Renaud.

-G. :
Dans le-dit bar QG, je rencontre un garçon magnifique avec qui je passe la nuit, il a les clés du clocher de l'Eglise des Abbesses et quand je le quitte au petit matin il m'envoie ce texto : "amoureuse", tout un programme...
Mais ce garçon n'est qu'un accident.
Je revois le lendemain, par hasard, l'ami qui l'accompagnait le soir de la drague : Boris. De fil en aiguille, je sors avec ce Boris et celui-ci ne fait que me parler de son meilleur ami : G :
"G., il est trop fort, il réussit à s'endormir en soirée, musique à fond, G. il est trop beau, G. C'est un rital, G. c'est un rockeur...etc"
Un matin, G. appelle chez moi, il cherche Boris, Boris n'est pas là. Je reste une heure au téléphone avec G. ce matin là, puis un an à l'aimer.
Merci au garçon et son clocher, à Boris et au téléphone.

-Mi
Adeline est mon amie de toujours. Pascale est l'amie d'Adeline. Pascale est restée 3 ans avec Thomas avec qui je sors depuis quelque.
Un soir, Thomas vient me chercher chez moi pour m'emmener à une soirée. A ses côtés, Mi : coup de foudre, le premier réel. En 2 temps 3 mouvements, je lui joue "About a girl" à la guitare comme une débutante : il commence à fondre, je largue donc Thomas, et fait état à Mi de toute ma dévotion.
Après une soirée à ses côtés, ou nous n'étions qu'ensemble c'est tout, il me faut le revoir.
J'organise une soirée la semaine suivante pour fêter ma licence (ça date!), il est là, mes copines sont brieffées : cette soirée sera action-vérité ou ne sera point!
Nous tombons tous deux en amour ce soir là.
Résultat : 3 ans et demi et ce blog!
Merci (ou allez vous faire foutre, j'en sais rien!) à Adeline, Pascale, Thomas et ma guitare.

Depuis, les rencontres dues à M. Hasard n'ont d'égal que ma motivation à torcher mon mémoire :
je crois même qu'I. fait figure d'exception : Merci la Croatie et son hôtel pourri et merci Matthieu, alors.

Depuis, toutes mes rencontres, je les ai provoquées, tous ces garçons ont mêlé entre eux les fils des marionnettes que je voulais qu'ils fussent pour moi.
Certains- faut quand-même que j'arrête de me la péter- ont bien tiré sur mes cordes aussi, à m'en faire presque mal, et les meilleurs d'entre eux animent encore mes espoirs envers "ils" aujourd'hui.

Surtout lui, rencontré certes au hasard mais choisi pour ce qu'il représente à mes yeux plus que pour ce qu'il est, pas par hasard du tout en somme.

Ouais, ouais... ce n'est pas les hommes ici ou la que j'aime, mais l'idée que j'ai d'eux et que je pense qu'ils ont de moi. Moi, qui prétendais ne pas m'entendre avec les commerciaux, je n'aime en "ils" que les représentants de commerce.

Autre film à voir : "Je vais bien, ne t'en fais pas". C'était bon de chialer hier soir devant Lili, un pied dans la tombe, à l'annonce de la disparition soudaine de son frère. Ce refus de tout qui s'ensuit, l'absence de désirs, même de besoins. Plus besoin d'être protégée de ses désirs Lili, moi, si, ou juste les assumer, pourquoi pas...

samedi 10 mars 2007

Je ne veux pas travailler



Sensée accoucher, dans un mois, d'un mémoire professionnel de 30 pages sur "l'avantage de la marotte de classe en petite section dans la construction du langage des petits", je préfère écrire ici mon désintérêt total à cette sordide tache.
Il faut que j'élabore mon plan ce week-end, ce qui me sert finalement d'excuse à rester peinarde chez moi, toute de moche et de conne vêtue et m'apprêtant probablement à mater les victoires de la musique ce soir.

'M'en fous, j'ai du shit à la maison.

Le garçon sans innocence m'aura au moins offert, malgré lui, cela.
La dernière fois que je l'ai vu, je suis repartie, toute innocente que je suis, avec une boulette et 2 euros 50, je ne me suis pas évaluée à plus ce matin là mais la prochaine fois, j'y songerai...

Sur les murs de la chambre de ce garçon-là, des photos de son ex dont une ou elle trône debout sur son lit (avec ses chaussures, c'est dégueulasse), cheveux courts et noirs,yeux marrons, t-shirt vert, mini-jupe en jeans, leggings, escarpins.La panoplie parfaite de la fausse cool, de celle qui a besoin de vert et de leggings pour se frayer une place dans la diagonale VIP de sa morne vie tant son physique ou sa personnalité n'ont rien de transcendant.
Le type de meuf qui ne pourrait être mon amie, que de surface.
Elle est petite et son visage, plutôt ingrat, ses jambes ne sont même pas fines.Incompréhension.

Je constate alors amèrement une nouvelle fois que les garçons très beaux, très hype, très genre- je m'éclate au tryptique et je fume de la weed en écoutant Vitalic,je suis très busy la semaine mais je t'appelle après- sont attirés par ces filles lambdas, voire moches mais très très "au courant", cosmopolitainement parlant.

Ce genre de filles prend de la C. pour le dire ou l'écrire sur son blog,en plus de son blog, forcément, elle écrit un roman j'accuse à l'encontre se son ex qui l'a trompée avec une petite bimbo, fait l'amour mais préfère dire qu'elle baise pour faire croire à une certaine désinvolture ("soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien", tel est son blaze), ne pense qu'à son apparence du matin au soir en affirmant qu'elle n'en est en rien responsable,que ce n'est pas une pouffe blonde, elle, n'a pas de goût propre mais connaît toujours the place to be .

Ce genre de fille attire les petits péteux narcissiques -qui me plaisent bien- à qui elles ne peuvent faire d'ombre que vestimentairement, et me permettent de trouver de nouvelles raisons de contourner habilement ce putain de mémoire.

Je me demande s'il est un genre de mâle que la -M- attire tout particulièrement.
-Les minets? Eliminons-les, je les effraie ces pauv' fillettes.
-Les ingénieurs? Ils raffolent de moi, hélas.
-Les commerciaux? L'affaire n'est pas dans le sac.Il faudra que je songe sérieusement au marketing de luxe.
-Les instits? Cela dépend : tout comme les électro hype, ils fuient pour certains leurs propres désirs, mais ceux qui exercent leur profession comme moi je l'exerce, alors la oui, je leur plais. Mais ce n'est souvent pas réciproque. Faut voir ce qu'on se tape comme animateurs pseudo guitaristes ou comme chimistes reconvertis dans l'Education Nationale!

Je ne vais pas dresser ici une liste exhaustive car le problème reste posé à l'envers : plaire à tous, je le pourrais si je savais seulement à qui et à quoi j'aspirais et surtout avec qui j'aurai envie de passer l'aspirateur le dimanche jusqu'à la fin de mes jours.

Ce qui me rassure un brin néanmoins réside dans le fait que tous les garçons qui m'ont aimée ont pour points communs d'être : incroyablement difficiles,intello ou/et intelligents, de vrais bonshommes aussi, souvent drôles, féministes, joueurs, fidèles, sensuels,atypiquement beaux, humbles et...manquant à l'appel aujourd'hui!

Il me tarde de le revoir, lui, de le séduire sans lui mentir. C'est en effet un des rares individus que je parviens à draguer alors qu'il me plaît vraiment et ce, de façon naturelle. Quand on admet que "séduire c'est mentir" (je te les filerai tes droits d'auteur, Anais!) et qu'on sait qu'avec lui, je ne mens presque pas, on se dit....bah rien, on se dit rien à part :
Bosse feignasse!!
Oui, chef.

jeudi 8 mars 2007

Je vais (presque) mal, ne t'en fais pas.



Ras-le bol de rentrer le soir chez moi, harassée, énervée, avec la tête débordant de cris de gosses à tout va, envahie d'une seule envie lascive : le visionnage d'un bon Dvix..., pour tomber une énième fois sur.... un film porno-crado-mêmepasrigolo!

Ce soir, j'avais prévu "Je vais bien, ne t'en fais pas" qui a rafflé 2 Césars, qui paraît-il fait bien chialer comme il faut et qui m'intéresse parce que Moi-je ressemble à l'actrice principale-surtout niveaux oculaire- selon untel ( Aurais-je pu faire meilleur choix de film en cette soirée de la feu-meu?!)

Mais Emule en a décidé autrement...
Après "femmes mûres pour bites dures" et "chattes qui pissent" (un festival de femmes s'amusant à pisser sur les hommes du haut des ponts, direct aux chiottes c'est hygiénique au moins, c'est free ride allons donc), je tombe sur "vieilles secrétaires salopes dans l'espace".

Donc, tout ne va pas bien, tu peux t'en faire.

Je sais qu'il lit mon blog, ce qui ne fait qu'intensifier mon mutisme.
Je sais que je lui plais, ce qui ne fait qu'intensifier sa frustration et je sais qu'il me sert à m'en foutre complètement d'être en couple ou non, ce qui me permet d'obéir à mes idéaux d'indépendance.
Mais je sais surtout que notre relation ne mènerait à rien et que c'est pour ça qu'il me plaît.
Je sais qu'il pourrait devenir un vrai pote et qu'il faut donc que je fasse profil bas sur ce blog.
Je sais qu'il sait tout néanmoins et par conséquent, j'ai le droit de faire profil bien haut dans la vie.

Michaël, en un mois et demi, sinon, n'a pas animé en moi les mêmes pulsions d'avenir que le garçon sans innocence en 2 soirées!

Outre le fait que ce garçon sans innocence présentait une infiniment plus belle robe que celle de Michaël, un meilleur phrasé aussi, une drague incroyablement plus aiguisée, affinée, maîtrisée, j'ai vite compris qu'il m'était inaccesssible-c'est moi qui ai souhaité le rendre tel quel- et c'est ce qui fait que c'est de lui dont j'ai rêvé une fois et non du gentil Michaël.

Et oui, on en revient là : dés qu'un mâle se montre gentil, en demande, en attente alors que je ne partage pas une once des ses sentiments, mon désir pour lui se mue en dégoût.

Je ne pourrais aimer un gentil Michaël, ni même un gentil Martin, même pas un gentil Mi, c'est dire!
Mais je pourrais aimer un mec (lambda mais divinement beau et malin) qui m'envoie 2 jours après notre première nuit, ce texto pourri :
"Bisou, à bientôt j'espère..." avant de disparaître comme un connard de la circulation, même à robe égale je crois.

Quoique... Si Michaël m'avait rincé l'oeil comme jamais, ce plaisir visuel aurait pris le pas sur toute branlette midinetteuse.
Un temps, du moins.

Heureusement donc qu'il est là,et heureuse pour lui que je sois au moins autant là pour lui.

NDMJ (note de moi-je post 10ème lecture) : Il est question non de 1, non de 2 mais de 3 mâles dans ce billet, mais seuls 2 d'entre eux font (un peu) mal.

mercredi 7 mars 2007

Robe grillée


Pas grand chose à vous narrer ici d'autant que la lecture de certains autres blogs très très imbus d'eux-même, m'a presque filé des complexes...Heureusement que le "presque" revêt une importance toute particulière :celle de me faire revenir avec mes tout petits mots/maux...

Je me suis engueulée avec Anaïs récemment, une engueulade Barbara Gourde, ou plutôt "tu peux pas comprendre" style.

En effet, Nana-is se targue depuis que je la connais, de me taquiner dés que nous nous trouvons en société,et surtout si cette société est sienne.
Moi, gentille et surtout consciente de ce que je vaux (j'ai bossé pour Loréal, allons donc) et de ce que je peux susciter comme envie chez l'une ou l'autre (je vois d'ici sa tête à ma simple lecture!), je laisse couler : ce n'est pas facile d'être l'amie d'-M- moi et ce qui m'a toujours rassurée est la certitude que personne n'a jamais pris pour mot tout ce dont Anaîs m'incombait, ni même elle.

Mais lors de la dernière soirée à ses côtés, une de ses amies, très premier degré, très bien comme il faut, a pris pour argent comptant tout ce qu'Anaîs balançait à mon sujet et comme ce n'était pas des plus tendres, ça a eu le don de m'énerver sévère.
Le pire : lorsque je lui ai fait part de mon énervement face à ses incessantes attaques- n'ayant pour d'autre but que de se faire bien voir auprès de ses amis, de s'octroyer un semblant de domination- elle s'est accaparée mon énervement à moi et m'en a voulu et a explosé de rire quand je lui ai demandé de me prendre au sérieux.

Avec le recul, c'est compréhensif, ça fait un peu revendication de blonde ou ça fait penser aux mannequins ou pseudo-actrices qui se plaignent d'être jugées sur leur plastique alors qu'ado, elles étaient moches (non! trop dure la life!)
:"Vous savez, moi, j'étais si maigre et si boutonneuse au collège qu'on me tapait la tête contre les murs en me traitant de sale PD!"

Moi-je me plains d'être jugée sur mon attitude, quand celle-ci est celle d'une blonde car celà ne la rend pas plus ou moins estimable. Me voilà en train de défendre bec et ongles (même pas manucurés) les péroxydées, vivement que je me trouve un mec quand-même pour arrêter la branlette!
Fin du débat Gentille blonde foncée/ Méchante brune, donc.

La jalouserie, tu ne susciteras plus et ta grande gueule, tu continueras à ouvrir me chantonne -M-moi...

Elle vient de m'appeler à l'instant pour me proposer un week-end à Dam, ah mon amie ennemie!

C'est vrai ça, je n'ai pas écrit ici depuis un bail car le principal grief d'Anais à mon égard n'est autre le fait que mon sujet de conversation de prédilection soit "ils".
Bien rentrée dans son jeu, je n'en ai laché mot ici.

Mais pète un bon coup, ça ira mieux, me soufflerait là Noémie ou quelqu'autre âme bienveillante, comme -M- moi par exemple...

En vrac donc : j'ai revu mon Romain, je l'ai même surpris en train de me té-ma l'air de rien. Quand il est dans mon colimateur, je ne pense à rien, juste à la robe. J'oublie un temps son statut marital car il me laisse à penser qu'il préfère ma robe à celles imposées chaque jour par celle qui n'aime point(faut dire qu'elle se fringue au vieux campeur sa meuf).
Le voir m'anime d'envies d'aimer gratuitement, de draguer comme dans la série les années collège; d'attiser la jalousie, sa jalousie. L'envie de beauté, oui, c'est ça dont Romain est responsable, et moi je suis responsable de ce garçon que j'ai su apprivoisé, que d'honneur!

Le garçon sans innoncence, quant-à lui, attise en moi l'envie de robes très fluides, très douces, evanescentes, mais je n'ai plus d'argent : à lui de m'en donner la dangereuse illusion car sa robe à lui a de la beauté à revendre, mais on ne peut la laver qu'à la main, à l'eau froide. Pute de robe.

Et l'abscence de garçon, de proie même, bizarrement me rend particulièrement heureuse.

Si j'achetais une robe, aujourd'hui, tiens...?

samedi 3 mars 2007

Acheter en soldes



Ce matin, j'écoutais Pour le plaisir en boucle, tentée par cette notion justement, mais non sans doute, en me disant que pour elle-même, elle ne valait pas un kopec.
Je songeai alors à Sam, personnage haut en couleurs de Sex and the City en me demandant si ce genre de femmes existait bel et bien ou si elle ne relevait pas d'un fantasme féministo-glamour pour alpaguer l'audimat en même temps que lui donner l'illusion de la légereté.

Il y a à peine quinze jours, je me donnais pour ordre de trouver la paix en vacances. Et ces mots de fin de vacances prouvent, hélas, le contraire.

C'est "marrant" ce qu'il m'est arrivé jeudi soir...
J'ai revu ce garçon sans innoncence qui m'avait donné une mission des plus dignes (celle de la lui rendre): non seulement j'ai échoué mais en plus, j'ai troqué ce soir là mon innoncence contre l'émerveillement de l'enfance justement.
Là, je me suis vraiment trouvée néo-romantique tic tic, néo-ridicule, quoi.

J'ai trouvé magique tout ce qu'il me donnait à voir ou à entendre ce soir-là, aussi superflu fut ce : Sa coupe de cheveux pop-rockesque annonçait déjà la couleur, l'odeur de weed qui embaumait ses 65 mètres carrés me faisaient m'embourber dans le labyrinthe d'"Alice", la coolitude ambiante renforçait mon côté midinette pouet-pouet, les pots de fleur en guise de cendar' m'annonçaient une certaine idée de la liberté. Je l'écoutais parler, j'avais envie d'être en vacances, de le laisser se perdre dans son pseudo-magnétisme pour y croire un peu.
La phrase choc quand-même, sa phrase de vainqueur :

"-Tu sais, ce n'est pas de la vantardise, mais moi, à 27 ans, j'en ai vécu des choses!
-Je suis sûre qu'on a pas voulu te pisser dessus, toi
..."

Y a toujours des limites à l'envie de se laisser émerveiller.

Mais il y est parvenu et c'est en ça que je me rends compte que l'enfance n'est pas si loin..
Je me demandais ce qu'étaient devenus "les garçons qui me fascinaient", et je répondais "des garçons", là, j'aurais plus tendance à répondre, des objets ponctuels d'oubli de soi-même.
Mais trop de ponctualité, bordel!

Ouais, mon innoncence s'est fait la malle.
L'innocence ne demande rien et attend tout, sans même le savoir, y a de ça en elle aussi, je crois...