jeudi 25 décembre 2008

Directrice artistrique


Ce blog n’est pas en train de mourir, il met juste du temps à s’en remettre.

De moi, d’eux. De nous.

Je me suis débarrassée du parasite marin, je continue de faire jouir Giovanni chaque week-end mais il sait désormais que ce n’est pas réciproque.

Mon cercle d’amis s’agrandit et ma volonté d’un il n’est plus qu’une évidence.
Qu’il vienne demain ou après-demain ne changera pas la taille de mes soutien-gorges ni ne réduira mon mâle de dos.

C’est très très con à dire, enfin, à écrire plutôt, mais je sais aujourd’hui à quel point je suis « une fille bien » (je sais, je sais, ça sonne bleuette américaine, à la fois, on s’en fout, c’est Noël).

Je remercie mes Amies de ne s’être lassées de m’en convaincre et à mes détracteurs virtuels d’avoir donné à cette « fille bien » de jolis moyens de défense.

Je suis aimée, que peut-il m’arriver.
Sinon, lui ?

Et moi, après.

lundi 8 décembre 2008

liste de rejet

Alors que je me rendais compte, grâce à Noémie, à quel point Giovanni et le marin étaient loin de mes rêves de princesse et loin de moi, surtout, alors que j'émettais même la possibilité de réduire le numéro du marin à une liste tristement nommée "liste de rejet" sur mon téléphone portable, je pris peur.

Et si je n'étais pas en droit de le supprimer juste parce qu'il avait laissé chez moi sa trousse de toilette ultra chère et son parfum à 100 euros et que pour la récupérer, il allait quitter son navire, assurément.
(Précisons que depuis ses douze derniers coups de minuit, il a réglé à zéro son horloge : en gros, il m'appelle tout le temps. Et je ne réponds pas, ça va de soi)

Et si, tout simplement, je le perdais?

Et la sagesse faite femme me lança cette putain de citation de Lavoisier :
«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.»

Respect Noémie, mais la liste de rejet, quand-même...?

dimanche 7 décembre 2008

Recyclage

Je rêve de pâtes, de Giovanni, de forêt et de récipients en laiton.

Et bien profond dans la nuit, parce que j’ai accepté la veille de lui laisser ma clé sous le paillasson, le héros de mon rêve s’introduit dans mon lit, l’air de ne pas y toucher.

Il me caresse pourtant le visage, les mains, les avant-bras, les cheveux.

Des frissons, la vache ! Rien que ça, des frissons comme là haut sur la balançoire.

Ouf, le noir me sauve : Giovanni ne saura jamais que la douceur est capable de m’émouvoir.
Il me trouverait alors d’un commun...

Une heure d’effleurements de ma peau avec ses mains seulement, j’ai envie de pleurer car je me rends compte que c’est juste de caresses dont j’ai besoin, toute ma vie.
Ou plutôt : de coups, de claques et de caresses.

Il tente de m’embrasser mais je m’y refuse parce qu’on sait jamais, l’haleine, tout ça. Lui croit que je m'y refuse par froideur. Eternel quipoquo.

Quand il me murmure que ma peau est douce, j’ai envie de lui profondément et me laisse emporter dans sa mécanique pour une fois bien huilée.

L’acte fini, je lui dis « Le cauchemar est fini, on peut se rendormir ».
Il me dit alors m’adorer pour mon impudence et mon indélicatesse.
Et parce que je suis la seule à le faire jouir.
Pourtant.

Toujours la même rengaine et les mêmes paradoxes.

Le lendemain, il me propose l’expo Ron machin truc à Beaubourg après les croissants, d’autres caresses, une douche à deux.
Je refuse.

Petite conne.

(Ou tout le contraire.)

lundi 1 décembre 2008

Marre, hein

Il m’a dit que j’étais belle en nuisette et que je baisais comme une déesse.
Je lui ai dit qu’il me manquait et que nos échanges allaient me laisser un goût a-mer.
Jamais on ne m'avait tant embrassée et jamais je n'avais pris à ce point conscience de ce dangereux appât qu'est mon corps si mal assorti à ce minuteur bas de gamme qu'est mon coeur.

Il est parti ce matin en m’appelant son ptit cœur.

Hier, lorsque je l’ai accusé de ne penser qu’à me faire prendre chair, il m’a répondu que c’est moi qui l’avait rendu ainsi, qu’il était certain que je pouvais transformer quelconque mec « bien » en queutard connard.
Qu’il était obligé d’être comme ça.
Puisque selon lui, je l’étais, puissance dix.

Et encore cette chanson en let motif : « petite pétasse qui montre rien en surface »

Le plus glauque dans tout ça, c’est que mes accusations ont pu se vérifier quand ce matin, j’ai découvert dans la trousse de toilette qu’il avait, ô débutant, oublié chez moi, une crème anti-mycose assortie d'un savon spécial parties intimes.

Et si j’allais me faire vomir ?


Edit, 15h58 : Je l'ai eu au téléphone. C'était une mycose des pieds.
Envie de vomir, ça ne change rien.