dimanche 27 avril 2008

Il y a longtemps que l'on sème...


"J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour,
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs,
Je reprendrai la route, le monde m'émerveille,
J'irai me réchauffer à un autre soleil,
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins.
"

En train de tenter de digérer son besoin de "travail sur lui-même", sa réflexion sur le fait qu'il ne peut avoir d'emprise sur mon bonheur et sa capacité ou non d'accepter "les prises de tête".

A lui d'accepter de troquer sa bleuette sentimentale par intermittence contre la vie et ses larmes.

A lui de se rendre enfin compte s'il ne confond pas amour et désir.


A moi de savoir, si au malheur et à l'attente, je mérite un ailleurs...


(Sinon, si tu veux pleurer pour des raisons extra-sentimentales, cours voir "Il y a longtemps que je t'aime")

jeudi 24 avril 2008

Un mât, des maux

Depuis 5 mois, seules les rubriques amour, spleen et vacances de ce blog ont de quoi manger.
Pourtant, je ne crains qu'une chose; c'est que bientôt, chaque rubrique retrouve de quoi subsister jusqu'à la saison prochaine.

Pas de nouvelle de lui depuis son retour en grandes pompes puantes.
Juste un texto le lendemain : "Je vois que tu boudes vraiment", auquel je n'ai pas pu résister de répondre dés le lendemain, et le surlendemain, et gentiment en plus.

Mais sans rendement aucun.

En vacances aujourd'hui, hélas.
Les gamins ont pourtant parfois cette capacité de me vider presque assez pour que la fatigue du corps et de l'esprit l'emporte sur mon besoin de son corps et de son esprit à lui.

Il va falloir trouver moult occupations : rappeler des ex, décupler mes séances chez le kiné, faire semblant de trouver du plaisir lors de l'exposition de Sophie C. ou de Camille Claudel.
Aller au cinéma avec untel et rentrer bourrée avec unetelle. Réenvisager sérieusement de trouver avec Anais des cours de tectonik fréquentés par des bobos et trouver, avec elle, la force de son mât à lui.

Accepter de me faire belle pour d'autres qui eux, le remarqueront.
Reconquérir peut-être cheveux gris dents jaunes pour garder une façade lisse et faussement attirante.

Et tel un retour à l'adolescence, cette envie de citer Goethe in Les souffrances du jeune Werther :
" Ah ! ce vide ! Ce vide épouvantable !
Souvent je me dis : si je pouvais, ne serait-ce qu’une fois, le serrer sur mon cœur, tout ce vide serait comblé."

"J’ai tant de richesses et mon sentiment pour lui engloutit tout ; j’ai tant de richesses et sans lui tout n'est plus rien pour moi."

Dommage que Simon soit parti avec mon autre livre à moi : Journal d'un séducteur...

dimanche 20 avril 2008

Pourtant, moi, j'aimerais bien que quelqu'un m'attende quelque part

Pour l'attendre dignement à sa sortie d'avion, j'avais joué la pute parfaite : maquillée, mini-jupée, bottée et parfumée. J'avais même acheté un sourire par le biais de quelques bières dans le bar de l'aéroport et pour apprendre à être cool, les avais bues, debout, au comptoir.

J'étais rouge d'émotion à sa vue. Il me montrait ses photos de Dubai dans le RER et moi de trouver les tours môches, de m'indigner contre le capitalisme et l'esclavagisme ambiants et lui de m'assener d'un leit motiv pesant :
"Ca va pas, ça va pas, ça va pas, tu n'as pas l'air heureuse, qu'est-ce qui t'arrive...etc?"

Arrivés à la gare (car c'est parfois ça nos retrouvailles, entre 2 lieux minables sans intermède cul-turel), des reproches de sa part :
"Tu trouves qu'on communique tous les 2...blablablabla?"

Pour la première fois de ma vie,
j'ai retenu mon hystérie que je pensais jusqu'à présent ancrée en moi comme ma bouche ou mon nez : Après lui avoir certes, offert le spectacle de quelques larmes, je l'ai accompagné à la porte du train, lui ai dit :
"Tu me casses les couilles" (ce qui prouve que pour une fois, les couilles, j'ai voulu les avoir), lui ai fait la bise et me suis cassée, sans même me retourner.*

J'en pleure encore mais ça portera ses fruits cette revendication, il faut que je m'en persuade....
Il le faut.

Maître et maîtresse

Eternelle boule dans le ventre, dégonflant les rares fois où je le sens tout près de moi, parce qu'à moi.

Je suis amoureuse, c'est indéniable.

De fait, l'attente est ma meilleure amie, l'attente du toujours mieux qui, hélas s'avère impossible vues les circonstances de cet amour.

Je le vois peu, sa voile l'accapare, je me rattache au souvenir de son mât pour ne pas me noyer dans cette mer qui, à lui seul appartient.

Il est à Dubai en ce moment, concourant pour le titre de champion du monde de voile et mon premier réflexe le jour de son départ a été de taper sur la barre de recherche Google : "prostitution à Dubai, filles à Dubai..." et j'en passe.

La jalousie me ronge, je compare ma vie pépère à la sienne et je me sens à lui, inférieure.
Sa peau est mate et je me mets aux UV pour lui ressembler.
Il me fait l'amour moins souvent mais plus doucement et, parce que je l'aime, j'accepte de le regarder dans les yeux et de cesser de l'insulter pendant l'acte, je lui demande encore moins de me parler.

J'ai peur de perdre ma force, mon indépendance, mon cynisme et ma froideur, autant de qualificatifs qui l'ont rendu de moi, fou amoureux.

Lorsque récemment, il m'a envoyé ce texto : "Je veux t'apprendre à m'aimer", j'ai su que j'avais enfin trouvé un maître sur qui régner.

Et si j'échouais à la tâche...?