Viens faire des bulles...
Comme c'est jouissif de rester suspendue tout là haut sur la balançoire, des journées durant...
Depuis la préposée guérison de la jambe, qui entre nous n'en est pas pour autant plus bandante, tout m'émerveille : mon appart', mes collègues, mes nains, mon téléphone sans cesse en activité, mon nouvel ordinateur, la redécouverte de mes amis, de l'alcool, de Paris et d'une herbe de folie, lui, moi, lui et moi.
Elle ne part pas cette boule dans le ventre d'illuminée, elle germe, me chatouille, monte à mes lèvres qu'elle maintient en sourire, à mon aura qu'elle embellit, à mes cheveux qui sont tout électriques.
Mon sourire lumineux m'offre alors un succès toujours grandissant...
Un nouvel instit', beau et musicien comme l'artiste que Michel B.aurait aimé camper, a débarqué dans mon école et se sentant auprès de moi si bien, va y rester longtemps. Il a senti ma boule, il veut la partager avec moi, comme je le comprends... C'est con ça car celui qui participe de la floraison de cette boule rose, bien que mon opposé géographique comme technique, me plaît bien trop pour que je ne caresse, ne serait-ce que l'envie, de goûter le voisin de classe, pourtant bien plus similaire à mes attentes, mes goûts, plus à même de m'alimenter de sa sève artisto-bobo-intello.
Je lui préfère, ne l'en déplaise, l'évasion que m'offre un marin à sa simple pensée.
L'instit' joue très bien de sa gratte, mon marin, lui, improvise : c'est brut, ça fait mal, c'est bon.
L'instit' sait manier les mots mais le marin pourrait me faire mal.
Mon marin est fâché avec l'orthographe, la syntaxe, il ne finit jamais ses phrases et pourtant, cette boule...
Je ne l'ai quitté que samedi pourtant.
Et ce vendredi de notre rencontre sonnait l'anniversaire des 3 ans de rupture avec Mi.
L'amour dure trois ans, comme le dés amour alors.
Mi, je ne t'aime plus, j'ai envie de te rouler une grosse pelle pour que tu sentes à quel point je dis vrai et je te sucerai si tu ne me crois pas.
Putain, il est beau mon marin : mat, d'immenses yeux, de grosses lèvres, des cheveux par milliards, il conduit un camion quand il ne roule pas en mobylette, il fait des "chouilles" dans sa campagne quand j'en quille des verres à la fourmi ou au Kong, il passe des heures à composer sur sa guitare quand lamentablement, j'assure un morceau de Nirvana, il commande un tipunch quand je me colore d'un verre de rouge ou décore ma table d'une coupe de champagne, il est amoureux de mes seins et de mes lèvres au lieu de me complimenter sur mes yeux, il me masse des heures entières en acceptant d'écouter mes chansons de lettrée.
Quand je facebooke, il myspace, quand j'écris, il tape des simili-mots agrémentés de smileys, quand je lui dis que je le kiffe grave, il me dit m'adorer et avoir l'impression d'être marié à moi depuis 15 ans.
Mais quand il dit penser à moi tout le temps, c'est partagé tant et tellement que vendredi soir, direction sa mer...