lundi 30 avril 2007

Gargarysme

Évidemment : j'aime Romain Gary.

Sinon, j'ai soutenu mon mémoire cet après-midi, façon Sarko : convaincue des velléités que j'avançais, et comme lui, j'ai berné mon jury fort malléable au demeurant.

Ce week-end, fort d'un shampoing, ma coupe a perdu son effet stylé ; je ressemble dorénavant bien plus à Napoléon sur le pont de l'Arcole qu'à Victoria Beckham sur le retour (ce qui n'est peut-être finalement pas plus mal).
J'espère dés lors que je saurai appliquer la notice de ma nouvelle brosse lissante Calor.

J'ai revu samedi un garçon qui, il y a presque deux ans, n'apparaissait justement pas à mes yeux comme un garçon.
Mais Samedi, si. Mignonnet, même. Et encore plus lorsqu'il m'a fait part de sa situation matrimoniale : casé.
24 ans le petit, seulement. Cela me console.

Après cette entrevue, soirée d'anniversaire. Je diffuse des gaffes à profusion.
On m'accuse de "mélismes" (référence aux évangélismes d'une-telle) et ça m'énerve un peu.

Pas un garçon à ma hauteur (physique), je ne bois même pas pour oublier un éventuel pseudo-malheur.

Nous finissons dans un bar, je suis surprise de trouver Anais, la langue dans la bouche d'un "pote"-de centre droit-dit-on pour atténuer ses pensées-

Vices et vertus de l'alcool, sans doute.

La voir s'affairer à la tache de l'échange de bave me donne envie de ce mélange muqueux.

J'envoie un texto à.....l'homme sans innocence...pour lui demander qu'il passe me prendre.
Il accepte illico.
Mais je réfléchis et me dis que seul un baiser m'intéresse, que ça ne vaut pas le coup de le faire déplacer pour cela, certainement parce que ce seul baiser, je rêve de le partager avec un homme justement innocent.

Je l'invite donc par texto (encore) à se branler et à rester patient.

Ce qui ne l'empêche pas de me recontacter cette nuit pour passer me voir et m'empêche encore moins de laisser son message lettre morte.

Un babouin tente de m'embrasser dans le bar lorsqu'il me surprend à guetter mon portable. Cela me dégoûte les babouineries, surtout avec un babouin.

J'aimerais bien qu'un beau mâle me prête sa bouche,le temps d'un été.

samedi 28 avril 2007

Ce soir, je suis la plus belle pour aller me coucher.

Retour de soirée : admiration instantanée dans la grande glace ornant mon armoire et cette phrase, d'autosatisfaction :
"Comment je suis bonne, putain!"


Explications :
Ce soir, soirée avec Michaël chez 2 de ses amis.
Moi, obnubilée par mon nouveau mobile Nokia toutes options,tente, la soirée durant de refroidir mon prétendant dés qu'il s'échauffe tout-seul.
J'envoie même un texto à l'un de ses potes pour qu'il m'invite bientôt.
S'ensuit une minuscule scénette devant ses copains.

De plates excuses-même pas sincères-, un regard lascif et c'est lui qui s'excuse de m'avoir offensée.

Toute la soirée, des regards obèses sur ma personne, mon âme, mes manipulations téléphoniques, deux oreilles tendues à chacune de mes conneries, 3 oreilles presque quand je chante sur Renaud (Société, tu m'auras pas), l'air et la voix graves.

Et sur le chemin du retour, sa pathétique tentative d'embrassade (il ne faut jamais qu'il lise ce blog, jamais), suivie d'un adolescent :
"Je dois te parler..." (tout de suite, me vient à l'esprit le sempiternel : Mel, assieds-toi, faut qu' j' te parle, j'ai passé ma journée dans le noir)

Il ne doit plus me voir, il m'aime, rien de pire que d'être accro quand la réciproque n'est point, il me suffit de sourire à n'importe quel mec pour l'avoir, il lui faut avancer, me voir le frustre et l'attriste, je n'ai rien à lui répondre?

Un "Que répondre à cela?" arrogant, et oui j'insiste fermement sur cette phrase. J'en profite pour lui glisser qu'à mes yeux, je ne suis qu'une merde, que ça doit bien être le seul à penser toutes ces merveilles à mon sujet ,
il me répond qu'il est fan de mes défauts, que je suis si belle même si je l'énerve.
Il verse une larme et ajoute : "je me sens humilié".

Je ne réponds pas.
J'écoute la musique ambiante qui berce ma victoire (Il love you babyyyyy...).
Il me demande un service, solennellement : ne rien répéter de cette ultime conversation à David.
A moins que David ne me lise, je crois qu'il n'en saura rien, de toutes façons, nos rencontres deviennent événementielles.

Son avant-dernière phrase :
"J'adore la façon dont tu es habillée ce soir : c'est vraiment magnifique".
(D'où le matage effréné dans ma glace dés mon arrivée).(C'est vrai ça, ce soir, ma robe et mes bottes, mêlées à ce petit carré ont ravie mes mirettes autant que les siennes)

A nouveau il me serre dans les bras en me quittant, retente le rapprochement et moi de lui crier, devant mon immeuble, quand il s'apprête à démarrer :

"Bonne route M.... Sans moi, tu y arriveras. Ecoute Larousso ce soir puis perfuse-toi d'I will survive suivi d'un (sincère) : Tu vas me manquer un peu."

Je rentre.
Après cet instantané du miroir, un texto de sa part :
"Au revoir ma petite -M-. Tu es la fille la plus mortelle qui existe".

Allez, je vais lui répondre :
"Pas Au-revoir, non : Adieu, grand Michaël"


Pas à suivre.

jeudi 26 avril 2007

Sarko soirée

Dans la série incohérences Mélaniennes, mon programme pour la soirée à venir : le monologue vergesque du petit Sarko sur France 2.
Pourquoi ce (non) choix?
Ce soir, il n'y a rien d'autre à la TV.

Hier soir, ce n'est pas pour Ségo mais pour Julien de la nouvelle star que j'aurais pu voter.

Anais aime ça en moi : ce côté à la fois cynique et fondamentalement léger.
C'est vrai ça, je suis capable de m'extasier devant des prouesses école-des-fanesques,jusqu'à en ressentir de la joie, palpable trop souvent.

Capable assez souvent d'affirmer j'M/ j'M pas tout en condamnant tout ce qui croyait me plaire la seconde d'avant, quand je pousse un tantinet la réflexion.

Capable d'aimer la légèreté tout en refusant de m'y livrer au quotidien, de pousser hier 3 de mes copines à se faire chacune une coupe avec moi, pour justifier mon envie de simili carré plongeant.
Une façon à la fois de me sentir libre de tout dogmatisme et enfermée dans ma petite censure narcissico-sensible.

Je refuse de chercher un mec, juste pour la bagatelle. En effet, je n'aime plus trop boire pour avoir, et sans stupéfiant, il n'est de rapport physique à proprement joyeux ou plutôt libéré de toutes contraintes.
Obligées de jouir, obligées de s'agglutiner à une chair suante dans le but de vivre, de bouger nos petites fesses, d'onduler (ce verbe m'a toujours joliment dégoûtée), de montrer à l'autre combien on est bonnasses dans l'exercice sensuello-esthétique de notre corps en mouvement.
C'est de la vente au rabais.
Un exercice de style lambda.
Non merci, je ne suis (peut-être) pas de celles.

Pourtant, je continue à me faire épiler chez l'esthéticienne toutes les 3 semaines, réclamant à chaque visite l'autoroute, de façon à favoriser tout type de circulation, je m'achète des fringues constamment, je me délecte d'un regard, d'un sourire, d'un mot doux masculin.
Je pense même parfois à faire ma "Sam" avec lui.

Est-ce parce qu'ils me font envie ou parce que finalement, je ne sais pas vraiment qui choisir, entre le rose clair et le rose fuschia...?

mardi 24 avril 2007

Le faire-valoir




Il paraît qu'il ne faut plus que je remplisse cet espace virtuel, que s'adresser à une masse de lecteurs pour la plupart "inconnus" s'avère un instantané de non-vie.

Il paraît aussi qu'on ne peut mesurer mon intelligence au travers de mes propos bloguesques.
Donc, me revoilà....!

Je ne m'étalerai pas sur les élections au risque de paraître trop concernée et de vous étonner par mes analyses pour le moins pertinentes. Je vous préciserai juste que je suis gauche et que le rose me va aussi bien que le nain-de-jardinisme peut frustrer tout homme, surtout si celui-ci est déjà un roquet.

Ma parenthèse enchantée mais néanmoins chaste de deux semaines (de vacances)a pris fin, faim aussi,hier.

Sans sexer, ni même me laisser tenter par quiconque, j'ai joui messieurs dames.

Pourtant, le coiffeur a tenté de m'aigrir un tantinet, jalousant certainement le laxisme fonctionnarisant, en s'accaparant 15 cm de mes ex longs cheveux.

Petite fifille a en effet écouté sa maman qui ne cessait de lui asséner des mots amers à l'égard des dégradés.
Résultat : un carré au dessus des épaules, façon Marie-Chantal pour le bonheur de ma génitrice et la rentabilité de mes élastiques et barrettes.

Ré-émane alors ce doute existentiel : dois-je ou non céder au carré plongeant?

Comme si s'était logée dans ma longueur capillaire une once de logique et d'amour propre, aussitôt après en avoir perdu une bonne partie (de cette-dite longueur), je me suis inscrite sur Meetic...

Dans mon panier : juste un prototype, sans photo mais assez habile à l'écriture et me faisant songer par bien des aspects à lui.

Puis il m'envoie sa photo, ça passe plutôt pas mal : tête un peu psychotante, j'aime bien.

Aujourd'hui, je le rencontre :ô Reur, ô malheur!
Le mec le plus moche de la planète.
Quel dommage d'en arriver à réduire autrui à son physique mais là, il en est venu à me dégoûter de m'être faite belle pour lui.

Fissa, au bout d'une heure à blablater informatique et enseignement, je lui invoque une excuse des plus gamines :
"Merde alors, un collègue m'attend devant ma porte pour me "prêter" son bébé d'une semaine ce soir!".
Et je m'arrache aussi sec.
Ce troglodyte ose me passer la main sur la hanche au moment de la dernière bise.
Beaaaarkkkk.

Résultat : un restau en terrasse, seule, et ce triste constat :

Avec lui, une once de beaux mâles me yeutaient à m'en faire des appels de phares (image) comme c'est pas permis, alors que seule : que nenni!




Le lendemain soir... :


samedi 21 avril 2007

La vie en rose, j'aimerais tant!

Demain, je voterai pour la dame.
Faisez pas les cons, votez pas pour les méchants et pas beaux messieurs....

jeudi 19 avril 2007

Michaël, un ami qui vous veut du bien...

Ce soir, Michaël a fait montre à mon égard d'amour plus que gênant :
"la pire torture pour moi : être l'amie d'une fille magnifique".

Possible que je relate cela ici pour me la péter, possible aussi que ce soit pour désamorcer la bombe qu'il se fourre dans le coeur actuellement...

Michaël me veut du bien, il me voit comme jamais je ne voudrai me voir et ça doit être en partie pour cela que je ne veux pas de son amour, c'est tellement plus mélo de s'en vouloir sans cesse, tendre à la perfection sans jamais l'atteindre s'avère une voie à suivre.
Piétiner ma vie comme je le piétine lui me terrorise.

Il voulait dormir chez moi, je lui ai alors (sagement) conseillé d'écouter tous ses amis qui le poussent à s'éloigner de moi (car je l'ai, selon eux, rendu mielleux et qu'il ne pourra avancer tant qu'il me fréquentera).

Je lui ai dit ma méchanceté, certes inconsciente mais si palpable auprès de ceux ou celles qui comptent le plus à mes yeux, je l'ai même appelé David exprès, plusieurs fois, pour qu'il me déteste.

Mais c'est un garçon, il ne pourra me détester tant qu'il n'aura pas sucé ma moelle.

Je l'ai alors remercié de m'aimer sans condition, de me comprendre, me sentir, que ce ne soit pour lui un effort.

Aussitôt après son départ, il m'a adressé un sms qui me remerciait d'être son amie.

Et s'il avait raison de m'aimer, tiens...?

Une certitude : J'aimerais être dans un train, à l'instant I.

mardi 17 avril 2007

Mes nuits sont plus belles que vos jours, mouais, pas si sûre...

Ce soir, très tard, quand sa "femme" sera couchée et que sa petite fille dormira paisiblement, E. passera me prendre.

Il m'emmènera sur la butte et nous fumerons des joints.

Il m'affublera de ses éternelles paroles douce-amères :
j' aime ta, peau c'est ouf ça cette alchimie avec ta peau..., il m' arrive encore de penser à nos tendres ébats adolescents, ton bronzage te va bien; t'es trop fraîche, tu me fais délirer, t'es trop "chan-mé", ma "femme", elle, n'est pas juive : dommage...

Et moi, comme d'hab', je lui en parlerai de sa "femme", de sa fille, je l'assommerai aussi de lui à qui il me fait penser.
Je me lamenterai sur mon sort de célibataire, il me dira que je suis encore un bébé et qu'un bébé ne peut faire de bébé. Qu'il faudrait que j'accouche directement d'un rejeton de 14 ans.

J'aurai furieusement envie de l'embrasser mais même défoncée, je me l'interdirai. Pour sa fille.
Lui, aura envie de moi mais comme je l'aurai culpabilisé, il s'interdira de m'en faire part.

Faire culpabiliser autrui de me désirer, telle est la spécialité du chef -M-,ne me dis pas que ça te plaît et que t'en demandes encore....



2 heures après... :

E. ne m'a rien dit de tout ce qui se trouve ci-dessus.
Il m'a complimentée sur mon trench beige (j'aime bien ton petit imper), a su apprécier mes chaussures à pois (c'est bien, c'est style Bardot), s'est montré déçu quand je lui ai sorti de quoi rouler seulement un stick, a pris soin de trouver un banc non venteux, "pour que ta mèche tienne".

Il a aussi parlé de sa "femme" qui conduisait mal, de Ségo qu'il trouvait bonnasse, des filles qui montrent leurs nibards au moindre rayon de soleil,
du calme : la clé de tout, paraît-il.

Je lui ai parlé du match du PSG, de Michaël, de la weed d'Amsterdam.

Je lui ai dit qu'il n'était pas aussi calme qu'il se le persuadait, qu'il fallait absolument voter Ségo.

Il a émis le désir de me voir jeudi ou vendredi pour déjeuner, je lui ai dit que j'étais prise ces jours-ci, de manière hautaine.

Je ne suis pas assez défoncée moi, soirée décevante.

lundi 16 avril 2007

J'en ai vu passer des trains...

J'en ai marre des trains!
Ces derniers temps, presque à chaque fois que j'en adopte un, il m'arrive non pas quelque chose mais quelqu'un avec qui je rédige une parfaite introduction. (déformation professionnelle dûe à la rédaction actuelle de l'intro de mon mémoire, qui sera alors 'fin prêt)
Mais pas de suite : l'ère de la passivité créative annihile toute tentative de développement, ou mieux de conclusion.

Hier : train Lyon-Paris.
Je fais la queue au wagon-bar, curieuse de goûter à ces fameux sandwiches SNCF décriés par feu Renaud.
Derrière moi, dans la longue queue (hmm), vient s'insérer un charmant brun, aux faux airs de Mi et aux vrais airs de prince charbonneux. Je sens son regard sur ma nuque. Une première fois, il me tape sur l'épaule "Vous avez un très beau collier", et moi de lui répondre : "Je sais. La beauté, ça s'achète". Phrase idiotissime.
Il sourit.

Je ne souris pas, ne poursuis pas la conversation alors que face à lui, me venait juste cette pensée :
"Toi, t'as une pure tête".

Rompre le vouvoiement. Casser le langage faussement soutenu. J'en aurais eu envie.

Dans la file d'attente, il fait chaud, je suis triste; on s'est un peu quitté froidement Anais et moi, j'en ai presque les larmes aux yeux , j'ai failli raté mon train en plus : à une minute près, tel eût été le cas.
L'institutrice en dé construction.
Je ne cesse de m'essuyer le visage, troublé de quelques larmes mêlées de sueur.

Re tapage sur l'épaule :
"-Votre lacet est défait
-Ah oui, merci, mais j'ai la flemme de le refaire
-Ah...
-Je vais juste le rentrer dans ma chaussure, je suis fatiguée, j'ai failli rater mon train.
-Vous y êtes, c'est l'essentiel
!"

Non,l'essentiel est ailleurs : tu me regardes tendrement, mon collier te plaît autant que mon lacet défait et ma tristesse et j'ai l'honneur que tu me parles. Et oui, c'est un honneur, jeune-homme : tu es beau, tu as l'air seul.
Je n'y suis pas (dans le train). On y est. Ensemble. Dans ce train : c'est pas mal romantique. On pourrait s'asseoir ensemble et se raconter un peu de nous.. Deux heures devant nous, plus si nous nous méritons...
Je referai même mon lacet si tu me le redemandes.


C'est ce que j'aurais souhaité répondre si je savais seulement me faire plaisir et accepter, parfois, l'idée qu'on puisse vouloir voyager près de moi, avec moi, même.

Mais, une fois mon panier rempli, je me suis juste retournée pour dire à mon apparition-disparition :

"Merci pour le lacet. Bon voyage."

Il ne m'aurait pas plu, j'aurai pétassé avec lui, je lui aurais parlé d'Anais, qui, en prenant la mouche pour une histoire de contre-jour, m'a fait du mal, de lui, que je n'aime plus quand je ne le vois pas au quotidien, de mon désir nouvellement assumé de côtoyer quelqu'un et non plus quelques unes, de ma nostalgie de l'enfance, de mon adolescence à rallonge, de mon grand lit parfois à moitié-vide, parfois à moitié-plein, de mon image biaisée, de mon blog peut-être.

Mais, rien.

Que des hommes mariés, désireux d'essayer leurs nouvelles cartouches.

vendredi 13 avril 2007

A point, s'il-vous-plaît

Mon meilleur ami, il s'appelle Nima et je le vois une fois tous les 6 mois.
Cette bi annualité (merci Pascal)rend nos rencontres précieuses et les mots qu'ils m'adressent alors résonnent à mes oreilles comme paroles de rabbin.

Hier soir fut une de ces soirées bimensuelles.
Nous nous sommes vus.
J'aime bien Nima car c'est mon seul "vrai" pote hétéro, le seul qui soit un vrai bonhomme à l'ancienne en plus (dans mon entourage), à l'oriental en plus, débordant ainsi de sauce des plus piquantes.

Il m'a fait du bien en s'étonnant plus que jamais de me savoir seule, en m'affirmant que je n'avais pas suffisamment confiance en moi alors que je pourrais laver le cerveau de n'importe quel mec pour le faire se maquer avec moi. Que la copine d'Elie était un boudin et que j'aurais pu être à sa place si seulement je m'étais affairée à la tâche. (Mais je suis fainéante : tout vient à point qui sait attendre comme me l'aurait soufflé feu Bruno Masure)
Il a même précisé que seuls les mecs maqués m'étaient "inaccessibles" et encore si ceux-ci projetaient de mettre un polichinelle dans leur tiroir bon marché.

Il a donc conclu que si j'étais seule c'est parce que je le voulais.
Il n'a pas tort et je suis contente d'en arriver à écrire ceci.

J'aime bien quand lui me complimente, je sais que cela n'est pas fourvoiement et en le quittant, je me sens cette Ginger de Casino à laquelle Michaël me comparait.

Pourtant, cette confiance se mue très vite en robe fluide : je ne crois alors plus qu'à l'étiquette visible (le bon vieux pragmatisme façon je ne crois que ce que je vois) et en oublie mes capacités autres dont" le plus grand sens de la dérision", dixit hier Nima, je me trouve juste pas mal.
Et ça énerve Matthieu quand je le lui dis, il me trouve alors prétentieuse et m'accuse, contrairement à Nima de déborder de confiance.

Je me dis alors qu'il nage dans la légèreté à autant s'énerver de si peu : l'apparence, pour moi, n'est pas une qualité, c'est au mieux une belle image qu'on est libre de surexposer ou non, d'entretenir ou de laisser flétrir, elle peut nous plaire si on décide de vivre avec sans le besoin de la comparaison à d'autres fleurs certainement plus chères mais peut-être un peu moins piquantes. Juste se trouver pas mal n'est pas être fan de soi.
En revanche, prétendre l'être est abbhération comme prétendre être tout autre qualificatif puisque qu'on n'est rien, on hait ou on aime, on croit ou on doute, on palpe ou on effleure... des bribes de notre carcasse, rien de plus.

La superficialité de Matthieu me déçoit donc puisque, plaçant la beauté au-dessus de tout, il se damnera pour quiconque répondant à ses critères à lui et jugera qu'il suffit d'aimer ce ça que je ne saurais voir pour aimer ce moi que je voudrais bien voir.

Bien présenter (jargon beaufo-professionnel), cela suffit pour être d'hôtesse d'accueil chez Charlestown, peut-être ce poste revêt-il en lui même toute la condescendance du monde (pour certains)...?

Alors, merci la relativité.

Si je peux avoir n'importe quel mec, comment se fait-ce (fesse) alors que seuls les sur-maqués aient envie de moi, et encore juste pour une petite cartouche de derrière les fagots?!
Comment se fait-ce aussi que je n'aie pas spécialement envie d'en rencontrer même si je rêve qu'on me prépare mon bifteck, le soir, pendant que je corrige mes copies?

Peut-être que Nima a raison, peut-être que je suis difficile.
Cela signifierait que la confiance je l'ai attrapé bien plus facilement que la queue du Mickey...

Je pars à Lyon ce week-end.

mercredi 11 avril 2007

Mer(de)








Retour de Normandie.
Je regoûterai peu ou prou à la saveur urbaine de mes doigts sur le clavier quand celle des langoustines se sera évaporée...

dimanche 8 avril 2007

Touche pas à mon pote


David est daron depuis hier.
Un daron bobo, autant que le mien il y fort longtemps, fut beau-beau...

Michaël est maintenant parrain, sa mélodie de téléphone portable revêt à présent un sens à mes oreilles.

Hier soir, j'ai assisté à mon premier match au parc : PSG/ Le Mans en compagnie de 3 paires de couilles : D-M-A : rien que ça.

Je vous épargne tout commentaire d'ordre sportif étant donné qu'à la 2ème mi-temps, j'écoutais sur mon MP3 -M- et que j'ai raté le 2ème but, absorbée par la reprise qu'il a faite d'"Au suivant".

Ce qui se passait sur le terrain m'a peu emballée hormis le constat suivant : les maillots du Mans étaient bien plus visibles, ça rendait les joueurs presque meilleurs, presque car ils se sont quand-même inclinés 1 à 2, les pauvres rillettes.

Niveau public : rarement entendu tant de noms d'oiseaux en un temps si réduit.
Mais c'était drôle, beaucoup de plaisir pour mes mirettes car du mec, dans le public, n'en voulais-je pas, en ai-je eu, et de la belle bête.
Michaël était à mes côtés, je l'affublais de pffff ou de qu'est-ce que tu roules mal! ou de y a grave moyen de pécho ici et cela ne faisait qu'amplifier sa benêterie que d'autres auraient perçu comme gentillesse mais qui à la longue, finit par me faire de la peine... pour lui.

Cette soirée a fini au restau du parc, j'ai beaucoup rigolé, pour de vrai, et c'est rare, et j'ai dressé ce (triste) constat : je m'entends bien mieux avec les groupes masculins que les groupes féminins : rares sont les filles de qualité même si quand il en est, celles-ci sont plus intéressantes que les mecs.

Mais là, c'était simplement bien : boire, parler du boule des filles, des filles faya, se foutre (gentiment) de la gueule de Michaël, écouter David constater que l'IUFM regorge de 75% d'analphabètes (appartiendrais-je à ses yeux, à l'"élite" fonctionnaire?) et se voir confirmer en moi la pensée qu'il a toujours raison.
Dire cela à Michaël devant Antoine sur le chemin du retour et me faire remonter les bretelles par celui-ci en bas de chez moi :
"C'est humiliant pour moi que tu parles autant de David devant mon pote."
Bizarre, toute la soirée, j'ai fait montre d'ignominie à l'égard de ce petit et la seule chose qui l'ait réellement blessé n'est autre que la crainte de la concurrence.

Nous sommes, faut-il croire, liés par ce point commun : la peur d'ouvrir les yeux.

mercredi 4 avril 2007

Bagatéléphone-moi


J'aime bien mes nouvelles chaussures.

Lui, je l'aime chaque nuit, un peu plus fort.
Mais le jour, il n'est qu'un garçon inaccessible parmi tant d'autres, et un de ceux qui ne me méritent pas (ça rassure, la tasse-pé pensée).
En fait, le jour, il erre, sans italique aucun.

J'hésite à me faire un carré plongeant : peur que la tasse-pé attitude l'emporte alors sur la mignonette tasse-pé pensée

A part ça, tout va bien.

C'est fou ça, c'est vraiment par hasard que je suis tombée sur la nouvelle star ce soir, et telle une minette en salopette, j'ai dit à ma copine, en voyant Julien, le mec super stylé artisto-bobo, joueur de youkoukoulé, barrette dans les cheveux :

"Tu vois ce mec, c'est le genre qui peut rendre n'importe quelle fille amoureuse
"
-Bah quoi, y a pas que les grands qui rêvent, y a pas que les grands qui ont des sentiments, j'voudrais qu'il m'embrasse sur lès lèvres, pas comme une enfant, merde-
Sauf que ce genre de mec m'est intouchable quand je le sais toucher les autres.
Pas fan des clubs échangistes.

Je sais, je sais :Un peu chiante et un peu triste : institutrice.

Ce soir, devant l'émission, j'ai rêvé de l'arrivée soudaine et non moins miraculeuse d'un beau mâle que je pourrais à foison exposer dans des concours canins et l'y faire courir, mais courir, courir presque trop vite pour moi, mais pour de faux, aussi lent en fait, aussi con, aussi amoureux.

Ce soir, j'ai eu un Ami au téléphone qui m'a dit que j'étais un cas, je lui ai répondu que je ne faisais pourtant rien pour et lui de me répondre :
"C'est ça qu'on aime tous chez toi : tu amuses sans rien faire pour"

Anaïs, nouvellement libérale a alors projeté de se faire du fric sur mon dos en programmant, un jour, mon exploitation scénique.

J'ai pensé alors à Juvénal, qui eût été certainement très bon dans l'amour physique sans issue ainsi qu' à la skunk de Dam, sommes toutes excellente également.

lundi 2 avril 2007

Sinusoïdalement vôtre

Malgré cette sinusite chroniquement sinusoïdale (j'adore ce dernier terme en ce moment, je l'emploie à tous bouts de champs pour le bonheur des ignorants dont je suis la meilleure représentante), c'est avec une joie non bancale que je me livre, comme à l'oral...

Mon prof de dessin m'a demandé aujourd'hui le titre de mon mémoire : quand je lui ai répondu qu'il était question de la marotte, il m'a répondu que je n'avais guère besoin de traiter de ce sujet car, étant ma propre marotte, je me suffisais à moi-même.

Comme je me sentais briller et comme j'énervais mes collègues!

Apre mais douce sensation.
Comme dans toutes choses : j'aime ce que je déteste et je veux plaire à tout-le-monde tout en oeuvrant corps et âme pour leur déplaire de prime abord.
Une façon de filtrer.
De me mettre de côté les élus.

Ceux-ci, d'ailleurs se dissolvent considérablement parmi mes collègues.

Mais quelqu'un peut-il seulement prétendre se substituer au Néo de Matrix?
Si tel est le cas, je n'attends que lui, depuis la nuit des masques, la nuit où l'Image s'est muée en mirage.

Je m'accroche fermement à mon fantasme d'une non-relation avec lui ou ça plutôt ou ils -tant qu'on y est- pour ne pas avoir à réaffronter de nouvelles prises avec des mortels juvénils tels Juvénal, l'homme sans innoncence, Max et moi-même.

Et ce confort Bultex me rassure autant que la perspective d'être en arrêt maladie demain.

Quel havre de paix cette relation pure!
Pas de sexe, pas de maquillage, pas de préparation, pas de bilan mais du jeu, du en veux-tu, en voilà pas.

A quand le n'en veux-tu pas, en voilà?

dimanche 1 avril 2007

Je l'ai pensé mais Beigbeder, un peu plus connu, l'a publié...

-Mon principal fantasme? Trouver en moi la force d'accepter la monotonie.

-Il y a des jours avec, et des mois sans.

-Quelqu'un est passé dans ma vie. C'est si rare que quelqu'un m'arrive.

-Je suis un romantique obsédé sexuel.Ce n'est pas incompatible puisque j'existe, et que je pleure souvent pieds nus sur mon lit.

-Quand on méprise quelqu'un qu'on a aimé, c'est soi-même qu'on injurie.

-Pourquoi est-il si agréable de baiser sans capote? Parce qu'on prend les 2 risques principaux : donner la vie et attraper la mort.

-Souvent je baise bourré, uniquement pour retrouver l'ivresse amoureuse. Si le coeur ne bat pas, il faut au moins avoir la tête qui tourne.

-Il y a deux choses que l'homme est incapable de faire : partir et rester.

-On dit souvent que la beauté est aux femmes ce que le pouvoir est aux hommes : leur premier atout de séduction. On ne dit pas qu'un joli visage est aussi une barrière. La beauté attire les crétins vulgaires et laids, et effraie les timides intelligents et tendres. Elle effectue un mauvais tri; c'est pourquoi les jolies filles sont toujours avec des connards. La beauté physique devrait plutôt être comparée à la célébrité qu'au pouvoir éphémère comme elle, tout aussi factice et destructrice, elle est le pire critère d'une rencontre.

-Pour obtenir le pouvoir, faites croire que vous êtes faible.

-Mieux vaut vivre des choses tristes que de ne pas vivre des choses gaies.

-Savoir pourquoi l'on est triste rend moins con, mais pas moins triste.

-L'amour, c'est comme les montagnes russes : au début ça monte, puis soudain ça descend, puis ça remonte, ça redescend, et à la fin on se vomit dessus!

-Notre intimité est trop précieuse pour ne pas être connue du plus grand nombre.


In L'Egoïste romantique