dimanche 23 mars 2008

spleen d'huître


J'en ai super marre de ses absences qu'il croit excuser par un surplus de
"je t'aime", de ses courses de voile aussi existencielles pour lui que l'est mon envie d'un ailleurs, justement sans vague.

Il me laisse bien trop de temps à cogiter pour que j'arrête ce blog alors que cesser de me lamenter me plairait finalement.

Il a réveillé ma jalousie et éteint ma libido et ma soif du jeu. Du je, presque aussi..
Il m'a déprogrammée pour les autres et m'a abonnée à un forfait d'amour virtuel ponctué de baise irrégulière.

Je ne supporte plus de l'entendre au téléphone me raconter sa voile.
Je voudrais son mat en moi et que nous emmerdions le reste.

Je crois que j'ai trop besoin d'amour et que par masochisme, j'ai justement décidé (car oui, on reste maître de notre bord) de tomber pour lui parce qu'il ne peut que me conforter dans un demi-bonheur.

Pour que j'arrête d'y croire une bonne fois pour toutes.


PS : Il faut absolument que tu regardes "Naissance des pieuvres", absolument

mercredi 19 mars 2008

tout doucement...

Un jour, je fermerai ce blog pour cause d'inventaire ou de sentiments différents, je sais, ce n'est pas de moi : merci Bibi.

Je me suis surprise tout-à-l'heure à regarder la météo de la ville de mon cap'tain alors que je voulais savoir comment moi, j'allais m'habiller demain.

Je me sens plus célibataire que jamais la semaine maintenant que certains week-ends, "il" me réconcilie avec l'autre finistère et soldat Louis.
Je ne baise plus en moyenne qu'une fois par quinzaine et c'est pourtant la première fois que la fidélité m'est naturelle.

Cheveux gris dents jaunes ne m'adresse plus la parole depuis que j'ai passé mes vacances à la mer, il pensait que nos rencontres allaient m'en dissuader. Je me serais, selon lui, foutu de sa gueule.
Sur ce blog, certes, mais il n'en sait mot. C'est donc un connard parmi tant d'autres ou une tafiole ou une belle âme finalement. Ou juste un mec pas beau au point que ces qualificatifs demeurent circonstanciels.

Mon marin est égoïste parfois mais contrairement à tous ceux dont j'ai touché mot depuis l'ouverture de ce blog, il me donne envie de l'arrêter ce blog.
Si ça ne veut pas tout dire...

vendredi 14 mars 2008

Le scaphandre, c'est moi


Je m'étais refusé d'aller voir "le scaphandre et le papillon" lors de sa sortie en salle car pleurer alimentait certainement par trop mon quotidien.

Je viens juste de me laisser prendre par l'oeil d'Amalric.
Un piège ce film, dont l'obligation est de nous happer.

Je me suis sentie minable en le regardant :
minable de ne pas faire de moi plus qu'une simple vivante,
minable de ne pas chaque jour rejoindre le petit prince dans ses envolées lyriques mais d'au contraire, faire semblant de penser comme une adulte pour en dominer certains dans mes rêves de midinette,
minable à l'idée de penser que mon court passage sur terre ne laissera une place que si l'on me donne un coup de pied au cul tel qu'il pourrait presque me paralyser.

Justement, avant la paralysie, il y a les larmes, sa voix du matin, ses cheveux et mes caprices, ma prétention feinte qui me fait horreur, ma force d'attraction qui finalement me nuit, mon poil dans la main et mon amour pour E., un élève de ma classe si indiscipliné, violent et vivant que le terme "amour" est bel et bien approprié à son encontre.

Je souris en coin quand je songe au trait de crayon marron-verdoyant qui, le matin, me permet d'essuyer quelques compliments de la part de collègues subjugués et vulgaires exactement comme je pourrais essuyer sur mon buste un surplus de sperme avec du sopalin.
Enfin, à mes yeux collés du matin et mes cheveux gras que seul celui que je veux fasciner voit.
Si peu, trop peu.

dimanche 2 mars 2008

Beurre salé






"Par rapport à n'importe quel acte de la vie, l'esprit joue le rôle de trouble-fête"
Cioran