mercredi 28 janvier 2009

J'ai perdu dix ans et un menton en une nuit

Desquamation de la peau au niveau du menton.

Pourtant, l'accident date de samedi soir.

Râpée par mon meilleur ami.

Ne plus jamais embrasser de garçon au poil dur.
Ne plus jamais partager à deux, 3 bouteilles de champagne (sauf si le garçon est beau même à jeun)

Un meilleur ami d'1m72, un meilleur ami présent déjà à mon anniversaire des 17 ans, un meilleur ami trinquant à ma majorité. Un meilleur ami m'aidant même à pencher pour un B pour un tel et m'incitant à noter rondement un autre parce que quand-même, y a pas que l'acte en lui-même.

Bref, j'ai couché avec lui toute la nuit et j'y repense, une âpre boule dans le ventre.
Du dégoût, mes amis.
Je n'ai d'ailleurs jamais rappelé mon ingénieur.

C'en est fini des moches.

vendredi 23 janvier 2009

reconfiguration

L'ingénieur s'est abandonné avec émulation à une de ses ex parce que tu comprends, elle avait un cadeau pour lui, il ne pouvait donc pas dire non.

Trop pragmatique et sans doute débutant, l'ingénieur m'a avoué sa faiblesse quand d'autres se seraient vautrés dans leur chair et tendre sans mots/maux dire.

Étrangement, cet aveu m'a mise hors de moi et après avoir taxé notre scientifique de l'amour de pute (le coup du cadeau, tout-de-même!), je l'ai quitté.

Pourtant, j'avais fait de notre relation une simple distraction,avais sommé ce garçon bien trop petit pour moi de ne point s'attacher et de, surtout, garder sa liberté.

Son physique reste sommaire, son comportement des plus classiques, son membre des plus ordinaires et à force de WII, il manie mon trésor comme un joystick, en appuyant trop fort sur la manette.

Il n’est pas artiste, quoi.


Je ne sais donc toujours pas pourquoi, le lendemain, je suis revenue à lui par ce mail :

« Monsieur,

Ingénieur de votre état, vous avez certainement flairé au travers de mes mots/ maux (sur msn) une certaine colère de ma part.
Pour votre gouverne, cette colère est la preuve que je vous appréciais bien, mine de rien. Je n'aurais sinon pas pris la peine de vous contacter après mon "nique ta mère" dont je ne suis pas peu fière.
Vous m'avez déçue. Mais vous ne le savez que trop.
Il est vrai que dés le début, j'ai été claire sur ma non-volonté de quelconque engagement avec vous.
Aussi, n'aurais-je pas du avoir cette réaction aujourd'hui.
Mais je ne suis pas ingénieur.

Bien à vous,

M. »




Sa réponse :


« Mademoiselle M,

J'ose espérer que vous n'êtes pas M la Maudite et que vous ne tomberez
pas toujours sur des cons de me espèce. Dans tous les cas, veuillez
croire en mon plus sincère désespoir. Je ne sais que trop que votre
colère doit être grande et qu'envoyer des fleurs ou vous harceler ne
feraient qu'amplifier votre colère qui si elle n'est pas légitime en
termes de faits, l'est en terme de cœur.
J'ai la plus grande sympathie pour vous et je crois bien que vous avez
quelque peu chaviré mes sentiments ces derniers jours. Non, je ne suis
pas à la hauteur, mais je ne le dois qu'à moi même. Je suis un con, mais
je retiens les erreurs et ne tiens pas à en faire d'aussi grosses avec
vous, jamais. Aussi, je l'espère, quand votre courroux se sera un peu
dissipé, je retenterai de vous approcher en réfrénant mon arrogance et
ma trop haute opinion de moi même. Vous aurez bien sûr loisir de vous
moquer ou de me rejeter avec violence, je ne vous en voudrai pas et
sachez que je ne serai pas un cauchemar pour vous à ce moment : un mot
de vous suffira alors à me faire disparaître pour de bon.
C'est la première fois depuis longtemps que j'éprouve de tels sentiments
pour quelqu'un surtout pour l'avoir vue aussi peu de temps. Et si mon
attitude vous chagrine, mon chagrin de vous perdre est bien réel.
Je vous remercie pour ce mail, vous vous y livrez avec simplicité comme
vous savez le faire. Ne changez pas, vous êtes adorable. Quant à moi, je
suis usé, je vais prendre une semaine de vacances pour me reposer,
réfléchir à ce que je vais faire de ma vie et analyser un peu mon
comportement.
Sachez dans tous les cas que vous avez bien égaillé ma vie et que je
vous en suis très reconnaissant.

Je l'espère sans rancunes et dans tous les cas avec tendresse.

Un imbécile
»



Adolescente que je suis, j’ai besoin de votre avis.



21h08 : l'heure de l'EDIT:
En rentrant chez moi, j'ai découvert devant ma porte un joli bouquet de fleurs, accompagné d'une lettre manuscrite (important le côté manuscrit, hein)

Je l'ai retapée, la voici :


"Ma chère Mélanie,

Voici une lettre écrite à l’arrache, n’ayant qu’une feuille er un peu de temps pour l’écrire enfin. J’espère que de ce jet naîtra une spontanéité dont tu m’as déjà reproché l’absence.
Aujourd’hui, je viens de rendre le fruit d’un travail de près de deux années, deux années à trimer sans relâche ni prendre le temps de respirer. Déjà, je sens le stress retomber et la fatigue s’abattre sur moi. Les deux derniers mois furent parmi les plus éprouvants de ma vie et alors que tout se termine vient l’heure des questions, des choix de vie. Prendre à nouveau le temps de vivre dans la vraie vie va être douloureux, cela faisait bien longtemps que je ne m’en pose plus, il est sans doute venu le moment d’être un peu objectif et de s’interroger sur les questions qui brûlent.
Ma rencontre avec toi est symptomatique, une boulimie de travail et de consommation. N’être qu’une machine n’est pas amusant, je veux vivre, vivre avec le vrai plaisir, le plaisir d’être et non d’avoir. Je ne vis que trop pour les autres, j’ai envie de vivre pour moi, d’assumer mes choix et les imposer, surtout dans ma vie personnelle.
Oublier le superflu, croire dans les choses qui remuent et font vibrer, prendre le temps d’aimer les choses simples.
A défaut d’être une amie, confidente, amante ou copine, tu m’as un peu ouvert les yeux. Il n’y a que les choses vraiment importantes qui comptent, pour le reste, on s’en fout.
Je ne pensais pas revenir si vite vers toi, mais qu’importe, tu me plais réellement et quand tu étais là le week-end dernier, j’étais joyeux et heureux, malgré le bordel ambiant, malgré tout le reste.
Tu es une fille admirable et bien consciente de l’être et tu as bien raison. J’aime ta vivacité, ton sens de la répartie, ton goût du jusqu’au boutisme, ta simplicité…et ta complexité.
Ce que je sais de toi, pas grand-chose en somme, mais chaque rencontre me procure plus de plaisir que la précédente. Quand je dis plaisir, je ne parle pas charnel, mais de paix de l’âme et d’une complicité qui me touche et m’étonne à la fois.
Je ne t’ai vue que deux fois réellement, mais ce furent les meilleurs instants de ma vie récente depuis longtemps.
Ces fleurs ne sont pas une excuse, encore moins une façon de t’acheter, juste un gage, un remerciement pour ces quelques instants.
Je comprends ta colère et j’ajouterai même que je la partage, je m’en veux réellement de tout gâcher dans un monde où pour une fois quelqu’un m’intrigue réellement et me fait autant vibrer.
Avant de te revoir, c’était l’instinct, c’est désormais certitude, tu es en ce moment la seule personne que je désire et celle à laquelle j’ai envie de donner le plus.
Tu ne me dois rien et je n’attends plus rien. J’espère juste que ta première intuition sur mon compte sera nuancée.
Voilà, tu trouveras cela « too much », c’est sans doute vrai mais peu importe, j’ai envie de le faire et c’est important, alors c’est parti pour une lettre sans queue ni tête dans un café à Cadet.
Prends cela avec un sourire, encore un prétendant de plus, mais crois le ou non, un prétendant sincère.
Quant à moi, je vais dormir et prendre une semaine à rien faire, juste réfléchir un peu sur moi et pas sur une problématique de boulot à la con.
Je ne pourrai m’empêcher de regretter, mais aussi d’espérer.
Passe un bon week-end et profite bien de la vie. Si tu as envie de me revoir, fais-moi signe, ce sera avec une joie et un plaisir non dissimulés.

Je t’embrasse et ne t’en fais pas, je ne te harcèlerai pas.

P.
"


Deux heures après, j'envoyais par sms ce simple "Merci".
Mais j'ai toujours besoin de vos avis...

mercredi 21 janvier 2009

je me "laisse" aller

Cette nuit, Elie tentait de me faire l'amour sur un toit, lors de la fête de l'école. Mon coeur battait parce que je le trouvais beau mais des enfants ne cessaient de nous interrompue dans notre valse aussi vaine que l'est sa beauté.
C'était un rêve.

Ce week-end, c'est pour de vrai que l'ingénieur m'arrachait mes vêtements, m'appelait sa chérie pendant l'amour, me faisait l'amour comme on borde son enfant, me faisait sentir à quel point j'étais à ses yeux la Carole Bouquet de "trop belle pour toi".

Le haut qu'il a sauvagement détendu -tant son désir est grand pour un petit corps comme le sien-, il l'a remplacé le lendemain, courant dix magasins' à l'affût du même, et ce matin, devant ma porte, je le retrouvai en neuf, en beau.

Comme doit l'être son amour naissant pour moi.
Comme l'est ma décision de ne plus croire au prince charmant mais juste au garçon bien sous tous rapports.

Même si je le nomme sur facebook mon nain germanique, même si on dirait qu'il va rendre l'âme à chaque fois que j'effleure la partie comestible de son anatomie, même si je sais dés lors à quel point je vais lui faire mal.

mardi 13 janvier 2009

Ingé-nue

Noémie (ma copine super futée qui m’avait cloué le bec avec la fameuse citation de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ») m’a affirmé que mon rêve d’accouchement signifiait tout simplement mon renoncement à l’enfance.

En gros, elle a réussi à me faire croire, qu’une nuit, mon inconscient m’avait fait accoucher de ma propre enfance.
Elle est forte cette Noémie.

Puis la conversation a tourné sur l’ingénieur du réveillon dont je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire lorsque j’évoque notre début de relation aussi belle qu’elle n’est restée qu’un début de relation.

Voilà, l’ingénieur me courtise comme un crève-la-faim depuis nos ébats plus que tumultueux et moi, je l’envoie balader comme un toutou le mettant en garde de mon envie, certainement proche, de le siffler.
Qu’il s’y prépare. Il remue la queue : il est content.

L’ingénieur est le genre de types avec qui je pourrais faire ma vie.

Mais, l’adolescente AB Prod’ que je suis restée craint qu’il ne fasse rêver toutes les midinettes dans la rue.
Qu’il ne soit pas l’être parfait à exposer.

Je dis à Noémie qu’être avec lui, c’est de fait, un peu renoncer à mes rêves.
Mais ils m’ont fait du mal mes rêves.
Et qui a vraiment construit sur des rêves ?

Noémie m’accuse de me comporter comme un mâle lambda avec les garçons (la volonté de l’exposer à la foule, de lui mettre un sac plastique sur la tête pendant l’amour si son visage ne m’apparaît pas parfait dans l’effort…)

Je sais pourtant que je n’en ai pas fini avec l’ingénieur.
Si c’est ça accoucher de son enfance, et bien, on nous a menti : ça ne fait pas mal du tout.

samedi 10 janvier 2009

Mâle barré?


Je réfléchis à l'éventualité de réouvrir ce blog à la populace incluant de fait papa et mes amants.
Après tout, blog public ou privé, ma vie amoureuse reste en demi-teinte.
Vous me direz ce que vous en pensez, hein?

J'ai rêvé bébé cette nuit : grossesse, accouchement réussi, découverte d'un petit ange à la naissance, jusqu'à ce que ma mère, assistant à la scène, me demande :

"Il est de qui?".

Et moi de répondre que son père est enseignant (ou un autre métier pas mal, je crois) et la mère juriste (un truc dans le genre sérieux, quoi) et elle de m'affirmer :

"T'es mal barrée!"

Incroyable réveil à 8h un samedi, du coup.
Accoucher d'un bébé qui n'est pas de soi, est-ce la tragi-comique métaphore de ma vie? (c'est une vraie question, si si)
J'ai donc pris derechef rendez-vous chez le coiffeur car, c'est bien connu : "cheveux courts, idées longues".

A bientôt, les amis.

vendredi 2 janvier 2009

Ouais, quand-même

Le trop ou le pas assez se battent en vain en moi mais contrairement au petit diable et au petit ange dans la tête des personnages de dessins animés, ces deux là restent sans voix devant le tournez manège (et méninges) de ma vie.

J'ai fini 2008, la tête éclatant d'un trop plein virtuel (facebook, deezer, facebook) et d'un Bagdad sentimental.

Je commence l'année avec une tête de noeuds. Et là, franchement, ça me ferait zizir de me faire installer un robinet derrière la tête.

Le marin m’envoie des messages d’insultes parfois, pour l’hygiène.
La mienne d’hygiène, c’est de me laisser tenter régulièrement par le physique presque trop parfait de l’homme au prénom de pâtes.
D’osciller entre moult garçons aussi, mais ça c’est pas de l’hygiène mais de la laque plutôt.

Un serveur d’un bar bobobiobeauchapeau de Ménilmontant me fait de l’œil depuis quelques. Mais pas que. Il m’affuble également de LOL sur msn, de «salut salut » au téléphone et me parle zouk, reggae et bonne humeur : il est divinement beau et saurait me mettre mal à l’aise juste comme il faut.

Et à cette soirée du jour de l’an, celle où si tu bois pas comme un trou, tu risques limite de perdre ta place de winner auprès de tes nombreux fans (parce que putain, j’en ai de plus en plus des groupies mais non non non, ce n’est pas pour autant que je m’aime un peu plus), j’ai bu sans robinet derrière la tête et à 4 heures du mat’ je me retrouvais dans le lit de notre hôte à lui demander combien j’étais bonne.

Un hôte à qui il manque assurément 4 bons centimètres, un poil de dandysme, plein de poils de cheveux ondulés et un kilo de poil de folie. Mais un hôte gentil, bientôt amoureux et d’une culture presque assez estimable à mes yeux. Mais seulement presque. Il reste ingénieur, faut pas déconner.

Cet ingénieur m’a offert un petit-déjeuner royal, un déjeuner royal, des joints royaux, des caresses de bisounours et de l’argent pour un taxi à 18h30.
Et un texto sur-emballé 3 minutes après que je l’ai taxé de nain à l’humour douteux.
Hier, quand je rentrai chez moi, Giovanni m’attendait. J’ai ressenti du plaisir, mimant un peu la Merteuil.

Putain, je suis bien.

Bonne année à vous et merci de me lire.