mercredi 28 février 2007

La tentation de l'innoncence

Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n'a honte de rien.
J-J Rousseau


J'ai revu hier soir, un garçon qui avait diverti mes mirettes six ans auparavant. Cette soirée fut riche en prises de consciences diverses et variées.
Mes cheveux sont secs, paraît-il, de plus je ne mesure pas 1m79 mais 1m81 mais j'en ai si honte que je mens, quand je parle, je crache sinon. Tout ça a peu d'importance, sinon celle de m'humaniser, comme il dit.

Mais la bribe de discussion qui vaut quelques lignes sur cet espace reste celle que nous avons abordée quant à la perte de l'innocence. Mon interlocuteur a mis une heure a trouvé le mot "innocence".

Nous parlions des relations amoureuses, de celles que nous avions vécues durant ces 6 ans et en quoi elles avaient déterminé nos convictions actuelles, nos idéaux.
Lui, se plaignait de ne plus jamais vivre ses émotions gratuitement désormais, d'être obligé de toujours tout calculer, il me disait avoir perdu un truc propre à la jeunesse, lié de près à la naïveté.
La candeur?
Oui, y a de ça, mais ce n'est pas le terme exact, c'est comme toi, tu as perdu ton hymen et tu ne le retrouveras jamais.
Mais moi je n'en veux plus! c'est symbolique tout ça, rien de plus.

Et j'ai énoncé ma théorie sur l'importance et la facilité de vivre la vie qu'on veut mener en s'offrant le plaisir d' y ajouter tous les qualificatifs qui nous plaisent.
Il a alors retrouvé son mot : l'innocence :c'est ça, j'ai perdu mon innocence, m'a t-il confié comme s'il m'annonçait avoir paumé ses clés de bagnole.

Cela m'a fait réfléchir et m'a permis d'apprendre qu'ô non, je ne l'avais point perdue dame innoncence loin de là et que sans elle, je ne ferais plus grand chose car j'ai cette faculté à toujours croire, en moi, aux autres, gratuitement.
C'est un peu ça l'innocence.
Elle est certes teintée de cynisme à présent mais ça lui donne encore plus de poids justement.

En revanche, ce que j'ai perdu et que tout adulte perd, c'est l'émerveillement constant face au monde : le monde de l'enfance est celui de la page blanche et pour être colorié on (l'enfant-page blanche) a envie de semer le moindre détail matériel ou naturel et s'en habiller pour mieux s'en habiter.

Je me souviens encore m'extasier devant les pinceaux de maquillage de ma mère, rester des heures et des heures en train de contempler un hologramme en me demandant comment tant de magie était possible, de me demander en regardant la TV comment tous ces bonshommes, ces paysages avaient réussi à rentrer dans ce boîtier si petit, de me surprendre à craindre de me doucher de peur que des morceaux de requin sortent de chaque trou du pommeau de douche pour se reconstituer après! Quand mon père m'apportait des vêtements d'usine lorsqu'il revenait de Troie, je rayonnais, j'étais une princesse, sa princesse.Quand on allait en famille au mac do Luxembourg le dimanche puis faire du poney au Luxembourg j'étais dans ma tour d'Argent à moi; je portais sur mes petites épaules tout le bonheur du monde.
Même ado, quand j'ai eu un téléphone dans ma chambre, je me disais : que pourrais-je avoir qui me rendrait plus heureuse?

Aujourd'hui, j'ai tout, mais qu'en est-il vraiment...?
Ce téléphone portable qui m'émerveillait en 1998? Ma dépendance : Toujours à l'affût de l'appartition de la lumière verte, annonciatrice d'un foutu SMS qui a remplacé l'attente effreinée devant le téléphone fixe, dans le simple but d' entendre la voix de son voisin de cours de français, ou de celui qui nous a couru après dans la rue et à qui on n'a eu guère de choix-parents obligent- que d'imposer un horaire d'appel : à 20h30, après le journal TV, ce sera parfait
Cet appart' acquis dés 19 ans? Une nécessité
Ma trentaine de paires de chaussures? Des sabots.
Mon armoire pleine à craquer? Un surplus de fringues
Cet ordinateur portable? Un outil qui a remplacé les lettres que je pouvais lire 50 fois, écrire des nuits entières, me délecter quant au choix du timbre le plus approprié à la situation...

Et ces garçons qui me fascinaient? Des garçons.

Quand le garçon sans innocence m'a quitté hier, il m'a demandé comme un service de la lui faire retrouver.
Et moi de lui répondre : Fais gaffe, j'en suis capable.

samedi 24 février 2007

Pas de cul, pas de fric



"La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même"
Charles de Gaulle

Alors, comment vous amuser tragiquement cette fois-ci?!
En vous endormant à coups de Michaël ou en vous assommant à grosse dose de Max...? Les 2 ou rien...?
D'accord, je m'incline, si ça peut vous donner le sourire que j'ai perdu depuis quelque avec mon humour d'ailleurs.


1/ Michaël

Après avoir vu "la môme" avec cet enfant et chialé malgré lui mercredi soir, j'ai voulu faire ma môme et le voir chialer pour moi le lendemain soir...
Il m'a asséné de :

"T'es une meuf mortelle, mon meilleur souvenir, je suis fier qu'une fille capable de se faire tous les mecs m'ait choisi moi, un temps, serre-moi dans tes bras,c'que t'es jolie putain, t'es vraiment craquante, ah cette lèvre inférieure, j'espère que je ne mettrai pas 10 ans avant de retomber sur une fille comme toi...etc"

Je n'aurais pas du le serrer dans mes bras lorsqu'il en a émis le désir façon crève-la-faim, car c'est à ce moment là que j'ai perdu ma joie, mon humour, mon détachement face à la passion que parfois j'attise chez autrui, très fort, trop fort. Ou pas assez, bonne transition pour le chapitre 2...



2/Max

Ô Drame, ô ridicule! Hier soir, tirées par le colbac' par Steph by Steph, Anaïs et moi avons goûté au vrai désespoir en nous laissant emmener dans un "soft-dating". Pourquoi on appelle ça "soft"? Pas trop de réponse à cela si ce n'est en raison du moelleux des canapés sur lesquels on pose notre séant pendant que 5 pauv' mecs informaticiens, consultants et banlieusards au demeurant nous demandent quels sont nos hobbies et se pâment devant moi quand je leur confie ma profession :"le plus beau métier du monde". En tous cas, toi, t'es presque le contraire de mon métier à toi tout-seul, je pense alors, trop fort peut-être...

Après cet ennui même pas drôle finalement, nous copinons avec une Karen, une de celles qui vendrait sa mère pour se faire des amies, surtout comme nous, comme moi, quoi, on s'entend..Elle compare Steph à Elie Seimoun, croit réellement qu'Anais est ma goudou. Flattés et joueurs, nous l'invitions à se joindre à nous en 2ème partie de soirée. Au moment ou elle elle n'en peut vraiment plus, texto de Max qui est-comme par hasard-dans mon bar QG et insiste pour que nous l'y rejoignions.
Après avoir promis à Karen de l'accompagner jusqu'au bout de la nuit, nous tapons un sprint jusqu'au premier taxi en nous disant en choeur :
"On s'en débarasse?!!!"
Direction Schleu land dans LE bar.
Même Anais "le" trouve beau, alors forcément, je fond d'autant plus.
C'est vrai ça, il a un corps parfait, un superbe sourire et il le sait.
Logique qu'à ses côtés, je sois alors coincée comme jamais, Anais le remarque et devant le Max me somme de "C'que t'es mignonne!".
C'est la première fois qu'elle me voit timide; elle sait enfin ma souffrance, elle sait pourquoi elle m'aime : on se ressemble.
Max accuse Anais de faire ma pub, il remarque mon malaise et sait alors que je suis en pâmoison devant lui, que je fais ma Karen presque. Il drague ouvertement une pute de la table de derrière alors moi, je rejoins le plus beau mec du bar qui me fait des gestes obscènes depuis le début de la soirée. Quand je retrouve Max, je refais ma Karen, décidément! en lui faisant remarquer qu'il n'arrête pas de draguer
"ça s'appelle communiquer (commu-niquer, plutôt connard!), ah vous les Français,tout de suite des arrière-pensées....".

Putain, ses épaules carrées, ses biceps, sa taille,hmmmm le genre de mec qui inspire des chansons telles "Mon légionnaire" le plus naturellement du monde!!

Humiliée par sa séance grotesque de drague avec la te-pu de service, je décide d'abréger cette petite souffrance en partant. Mais avant cela, il me faut approcher cette fille :

"-Tu vois le mec pour qui tu te prostitues depuis tout-à-l'heure, c'est MON mec alors, pas touche!
-Vas-y, tu m'parles meilleur!
-Je crois qu't'as pas compris, je vais te prêter mon miroir si tu veux : regarde-toi 2 secondes puis regarde-moi, et si tu veux, fais-toi plaisir : regarde-le puis rentre chez ta mère. En gros : Touche pas!!"


Beau départ, digne, pour une fois.

Max me fait la bise, déçu de mon départ. Sur la première joue, il dit "pardon", et sur la 2ème "désolé" ce qu'il faut certainement comprendre par : "Pardon pour la soirée et désolé de t'avoir embrassée".
Heureusement que depuis je ne quitte plus Anais, je suis chez elle, la.

Avoir un bon copain ,c'est bien c'qu'il y a d'meilleur au monde.

jeudi 22 février 2007

Il était beau comme un enfant, fort comme un homme

Le schleu, peureux, n'osa se manifester après cette chute textoïque "brillante". Je le relançai donc à coup de :
"Ni texto, ni appel...Comment tu fais?"
Sa réponse fut aussi tiède que mes textos piquants, ponctuée par un à plus qui en dit bien plus long que l'intensité supposée de notre baiser.
Bref, heureusement que je l'ai pas baisé ce mec, la syncope aurait eu raison de cette grande âme néo-romantique!

Mais, comme Edith, non rien de rien, non je ne regrette rien. J'ai d'ailleurs vu "La môme" aujourd'hui avec Michaël qui rêve de devenir mon ami même si cette épreuve lui semble aussi dure que le concours des maîtresses l'est (il est maîtresse lui aussi).

C'est bien "la môme":pathos à souhait; j'ai pleuré quand les effets musicaux et scénaristiques me le commandaient, quand l'histoire d'amour entre Piaf et Marcel devenait par trop...amoureuse et surtout quand je regardais mon voisin et que je regrettais que ce ne fût "que" lui.
Film efficace, donc, allez-y avec ou sans votre Max, avec ou sans Pop Corn mais avec des mouchoirs si vous voulez pas vous saloper vos manches ou la douce épaule de votre voisin à force de vous moucher dedans!

Avant la môme, j'ai vu Matthieu, l'annonciateur de la réouverture de la chasse, favorable à sa légalisation même.
J'ai voulu- grâce à lui et avec lui- relancer la drague parisienne, celle qui donne du trémolo, des ressorts, du ressort.

Sur le quai du métro, un charmant jeune-homme, 19 ans peut-être, mais qu'importe le flacon...Il me regarde, Matthieu me le fait savoir. Dans le métro, il nous écoute, me regarde, nous écoute, se marre, nous écoute, a des yeux magnifiques c'est ouf : des yeux assez grands pour m'occuper un temps, ça ne se loupe pas, cours -M-, cours donc!

Je griffonne derechef mon numéro de téléphone sur un ticket de caisse, le ticket du café Prosper ( lieu dans lequel je suis tombée nez à nez quelques minutes auparavant avec Laure Olivier de "Sous le Soleil"!), j'y accole mon prénom et en dessous de mon numéro, cette anotation : "facile à retenir", ce qui est vrai.
Je me dis que je lui glisserai le papier magique avec toute l'evanescence qui me caractérise en sortant du métro.
Mais il sort avant moi.
Pas grave, je sors aussi, je le poursuis en courant et, spontanément :
"Excusez-moi, vous avez fait tomber quelque chose!".
Je lui tends aussitôt le papier, il s'esclaffe et me dit :
"Merci beaucoup".
Je retourne voir Matthieu qui loue mon courage, ma drôlerie en matière d'approche et cette situation me rend tout simplement heureuse.
C'est comme ça que moi je veux qu'on me drague (quand je serai prête).
Je me dis que jamais ce garçonnet ne me donnera signe et que de toutes façons, il paraît scandinave ou pire...allemand!
Mais pas le temps de faire le tour des pays du Nord, je reçois un texto: numéro que je ne connais pas...

"Merci! Je suis très flatté mais actuellement je suis avec quelqu'un à qui je tiens énormément et j'attends beaucoup de cette relation! Je suis donc désolé. Ps : Mon prénom, c'est Michaël"

Grand seigneur le Michaël, un autre Michaël, un autre qui ne m'aurait pas fait de mal.

L'espace d'un instant, je me suis sentie Dalida.

mardi 20 février 2007

Le schleu est peureux


"Une fois pris dans l'événement, les hommes ne s'en effraient plus. Seul l'inconnu épouvante les hommes"
Antoine de Saint-Exupéry

Et pourtant...


Mon nouveau titre bloguesque me colle parfaitement à la peau et à ma problématique avec les garçons du moins : la question de l'apparence.

En effet, celle-ci m'a encore joué des tours :
J'ai revu Max jeudi dernier, dans un bar cette fois ci, les cinés sans pop corn, sans coca et sans coup de pieds dans le siège n'éveillant en moi plus guère d'intérêt.
Je l'ai emmené dans mon bar-QG même, rien que ça...
C'était la première fois que l'on buvait ensemble et après chaque bière, Herr Schleu en recommandait une.

Au bout de 3/4 bières, j'ai commencé à faire mon ado, en lui disant (en allemand, bien sûr, comment aurais-je osé sinon?!) que son nom de famille collerait parfaitement à mon prénom, que c'était vraiment dommage voire triste qu'il reparte en Allemagne, que je l'avais dragué en début d'année parce qu'il me plaisait et pas mal de petites phrases de ce genre qui l'ont bien amusé car il ne savait pas si c'était de la saucisse ou de la bière , je soutenais son regard, lui affirmais que j'étais sérieuse et lui de m'avouer qu'il m'avait remarquée dès septembre avant même qu'il ne me fasse cours, dans les couloirs en train de parler RER avec une fille, il m'a même ressorti dans ses moindres détails cette conversation : ah, la rigueur germanique!

Bref, beaucoup de compliments de sa part s'en sont suivis, du genre "tu es sexy, drôle, très intelligente, c'est fou comme ils sont doux tes avant-bras, aucun poil dessus, et tes mollets, ils ont l'air super, et tes lèvres, elles sont belles, c'est drôle de se faire draguer à la française..."

Il m'a caressé les avant-bras le coquin, on a joué à se regarder le plus longtemps possible dans les yeux. Lui n'arrêtait pas de me dire "Je ne suis pas parti" quand je lui disais "Dommage que tu partes" ou " "Je n'habite qu'à 7h30 de Paris!". Quand on sait que pour moi, la banlieue de Michaël, à moins d'une heure de chez moi, m'apparaissait telle le Pérou...

Après 6 bières environ (depuis Michaël, pourtant, je m'étais jurée d'arrêter cette boisson, mais la blanche, c'est différent, hein..), on est sortis du bar et devant le métro Anvers, il m'a embrassée en me tenant l'écharpe, ce qui, je vous l'annonce Messieurs est une technique pas mal du tout.

Comme quelques jours après, Herr Schleu ne se manifestait point, Mlle la Parisienne lui envoya (innocemment) ce texto (en allemand, DIE prouesse!):

"Dommage que notre baiser ait semblé te faire si peur"
auquel le schleu répondit -en schleu- :

"L'intensité de notre baiser m'a vraiment quelque peu effrayé";
et les derniers mots de la Parisienne furent:

"La prochaine fois, je ne mettrai pas la langue"

Donc, en intro, je parlais d'apparence, j'y reviens un bref instant.
Max a eu peur de moi, de toutes ces effusions, de toute cette emprise qu'il a eu l'impression que j'avais sur lui pour la simple et bonne raison qu'en apparence, comme me l'a dit Steph by Steph tout-à-l'heure,je ressemble à Sigournay (ça s'écrit pas comme ça, je le sens!), dans "Working Girl" (c'eût été plus logique que je ressemble à M.Griffith mais bon..) : la fille sans faille, celle donc qu'on ne peut pas protéger. Et cela me rappelle à une conversation avec A. qui un jour, chez moi, m'avait brandi un des ces magasines féminins dont Charlotte G. aimait tant faire la couverture lors de la sortie de son album bobo -parce que je me demandais pourquoi cette fille faisait l'unanimité auprès des hommes- en me demandant :
"-C'est quoi la différence entre cette fille et toi?
-Bah, la fragilité" avais-je alors répondu
Bingo! Et la A. m'avait blablaté sur les avantages de se montrer vulnérable avec le mâle. Mouais.

Mais quand-même, ce schleu, faudrait que je lui demande s'il l'aime la Charlotte, tiens...

samedi 17 février 2007

En cances-va, la paix tu trouveras



Je suis en vacances. Pour 2 semaines. Comme les gamins. Et libre comme eux, désormais.

J'ai en effet quitté Michaël ce matin, par téléphone; peu importe le moyen, il n'est de manière élégante d'infliger à l'autre une telle déception de toutes façons.
Je lui ai sorti une référence à la Patrick Bruel pour le faire un peu sourire et pour qu'ensemble, on dédramatise ce tout petit tracas : "Je t'aimais bien, tu m'aimes tout court, la différence s'appelle l'amour". Il n'a pas bronché, a reconnu que je savais rester drôle et fière dans toutes situations.
S'il m'avait vu vulnérable, il m'aurait gagnée, mais non.

Ma liberté est aussi chère qu'une place de ciné je crois et aussi apaisante qu'un film qui en vaut le prix, ce n'est pas très clair, j'en conviens, mais je comprends petit à petit qu'être seule par choix relève d'un luxe et qu'en aucun cas, je ne pourrais cracher sur une vie 5 étoiles, un temps, du moins.

C'est vrai que je ne me réveillerai plus chaque matin en me disant : "la case, mec, c'est bon, elle est cochée, ne reste plus que la case titularisation".
Non, je me lèverai à présent (un peu moins fatiguée au demeurant) en me disant que seule moi peux tout construire ou tout détruire, que je suis l'auteur de ma vie en plus d'en être l'actrice quotidienne, 2ème élément dont je n'ai jamais douté mais premier élément fort récent pour moi. Je sais, je sais, ça fait brève de comptoirs un peu...

J'ai fait montre d'honnêteté à l'égard de Michaël jusqu'au bout : dés lors que je savais que nous n'aspirions à rien de plus que de....passer l'aspirateur tiens, et bein, je ne l'ai plus revu, j'ai feinté, habilement pour une fois.

Mais je préfère être maladroite, vulnérable, faible et ridicule, dire à l'autre trop ou pas assez et me demander chaque jour s'il m'est acquis pour me rendre compte que non, loin s'en faut, qu'il va donc falloir ramer et tant mieux d'ailleurs, parce que je vais me sculpter des biceps d'acier : tomber en amour, quoi.

Mais je ne suis pas pressée de tomber : continuer de cultiver cette impression de dextérité et d'adresse sans faille, ça me plaît bien...pour le moment.

Mes 3 semaines en CM1 se sont achevées hier soir; quitter les petits anges m'a fait bizarrement moins mal que de dire au revoir au pire monstre de la classe, la petite caille-ra de l'école. Je me suis attachée à cette enflure et j'ai su bâtir avec lui une complicité qui l'a adouci un temps.
Son "Bonnes vacances, maîtresse!" à lui m'a presque donné envie de continuer en CM1, mais presque seulement.

En vacances, j'oublie tout.

mercredi 14 février 2007

Bel Ami


Qu'est-ce que c'est naze la saint-Valentin! A part pour celui, peut-être qui s'appelle Valentin et qui est très mais alors très chrétien , et encore...

Je me rends encore compte de l'effet pervers de cette fête à fric : seule, elle me fait presque chialer car culpabiliser d'appartenir à la caste des sans Valentin mais accompagnée, elle m'insupporte, je me dis : "Si Michaël m'offre des fleurs aujourd'hui, je vais lui rire au nez..."
(Peut-être qu'accompagnée par quelqu'un que j'aimerais, toute perspective miéleuse me ferait un bien fou, mais est-il besoin d'un 14 février pour cela?)

Bref, la n'est de toutes façons pas la question : il me faut quitter Michaël. C'est prévu aujourd'hui mais mes amis me disent d'éviter de lui faire un coup pareil justement en ce jour de rose connoté et moi je ne sais si je pourrai encore faire semblant plus longtemps.
Voilà, David, tu sais à présent que je vais quitter ton ami, non pas qu'il ne soit pas extra en ami, mais comprends qu'en petit-ami, il m'est autorisé de viser beaucoup plus haut, toi même tu sais, ouais ouais...

A bien y réfléchir, cela ne peut en rien entacher notre amitié, bien au contraire même et sache seulement que je ne l'ai jamais pris pour un con ton ami d'une part parce que ce n'en est guère un et d'autre part parce que...toi.
Je ne l'aime pas et je sais que je ne l'aimerai jamais et je sais que c'est parce qu'au premier regard, je ne me suis pas dit en le voyant "Viens, petit garçon dans mon comic strip, viens faire des bulles...etc"

Cette perspective de rupture me donne envie de reprendre la gym que j'avais lâchement abandonnée ces dernières semaines au profit d'une gym bien moins physique, j'en conviens. Mon cerveau de sportive va revenir aussi vite que mon déterminisme à réadopter ce mythique nom de blaze : "l'essentiel, c'est de s'en foutre"

Hier soir,reciné avec Max : "Das Leben der anderen" (la vie des autres).
A 9 euros 50 la séance, ça pouvait être bien et ce fut pas mal, je l'admets.

Pas de pop corn cette fois ci ni de bouteille de coca mais un Max plus beau et plus drôle que jamais. Un Max qui retourne chez les schleux fin mars, un Max avec qui il ne se passera donc jamais rien. Juste un Max qui vraiment, mérite mon amitié. Je me suis endormie, l'espace de 5 minutes sur son épaule pendant le film, c'est la première fois que je m'endors au cinéma, il faut croire que j'attendais l'endroit le plus approprié pour....

J'ai aimé le moment de silence qui a suivi la séance aux alentours de minuit entre Odéon et Saint-Michel, celui aussi ou j'étais incapable de retrouver ma ligne 4 alors qu'on était en plein dedans, celui ou il s'est cogné la tête dans le métro en me quittant et cette phrase :"toi au moins, tu me fais sourire"

Ce n'est pas Michaël qui pourra dire celà tout-à l'heure, je le souhaiterais pourtant.

dimanche 11 février 2007

Quelquechose en toi de......

Et si Michaël lisait mon blog?
Il serait triste et je me sentirais lâche. Seul David en a l'adresse et il n'est pas dans son intérêt de faire souffrir son ami...
Je me demande comment réagira David d'ailleurs quand je quitterai son ami, s'il sera soulagé ou si, au contraire, il m'en voudra de m'effacer encore un peu plus de sa vie. Si nous resterons amis ou s'il me jugera trop dure pour être des siens.J'aimerais rester l'amie de David et accessoirement de Michaël, mais ça, c'est un leurre.

Il est de donc de bon ton de réfléchir à deux fois avant de quitter Michaël et d'élaborer la meilleure stratégie anxiolytique pour que la chute ne lui soit pas insurmontable.

Anais me pousse à réfléchir à cette question : pourquoi est-ce que je reproduis sans cesse (depuis Mi) ce même schéma à spirales, à savoir le dégoût du mâle quand celui-ci tombe en amour?
A bien y réfléchir, ce dégoût m'a atteinte uniquement avec une poussière d'êtres, ceux dont j'étais certaine de ne jamais admirer un brin et ceux dont le physique ne me faisait pas oublier ce manque d'admiration ou, à l'inverse, ceux dont le physique ne se suffisait plus à lui-même.


Mais par exemple, avec I.(ma dernière "vraie" histoire après Mi), cela ne s'est pas produit, je me suis vraiment attachée malgré son attachement à moi parce que je le soupçonnais d'avoir ce p'tit quelquechose qui manque peut-être à Michaël.

OU peut-être pas,peut-être que Michaêl, il l'a ce p'tit quelquechose, peut-être qu'avant, je ne le voyais pas si lisse, peut-être que je le voyais avec des yeux lavés de tous soupçons et que c'est maintenant que mes yeux me mentent ou l'inverse, je n'en sais trop rien.

Ce que je sais, malheureusement ça revient toujours sur le tapis, le concept, c'est que Mi et moi avons réussi l'impossible : nous aimer en même temps, très vite et très fort : la réelle chute d'amour. Dés notre premier rendez-vous, celui-ci m'a avoué être fan de moi, que je le faisais craquer, son premier SMS "tu me manques déjà", et bein, j'y ai cru autant que lui. Je me suis laissée porter par ce type, au début du moins, malgré le regard des autres, notamment celui d'Anais à qui il faisait peur, celui de Matthieu qui le trouvait trop réac'. Seul son regard comptait, et quel regard...
D'ailleurs, pour revenir à Anais-Hélène Rolles de la bande (à ses heures seulement : heureusement), elle ne le supportait pas Mi, le trouvait moche, terrifiant, d'un milieu social à montrer du doigt, me rabaissait exprès devant lui pour que ça capote et j'en passe.En revanche, avec Michaël, elle se montre des plus adorables, loue son appartenance à la "haute" (tu parles!!!).
Pourquoi? Parce qu'elle souhaite rééquilibrer la balance, m'a t-elle avoué : elle sait, pire, elle voit, à quel point je lui donne peu de moi, alors elle se sent redevable envers lui et c'est drôle parce qu'avec Mi-, elle était vraiment Anais la chanteuse pour le coup, à penser : "ça dégouline l'amour, c'est beau mais c'est insupportable" d'ou cette quasi-hargne envers moi à cette époque : ces "t'es con ou quoi?! " à répétition. A présent, elle peut dormir tranquille, hélas..

Putain de connasse de moi!! C'est ridiculissime ce que je m'autorise encore à penser! Cela fait 2 ans et demi que Mi s'est éteint et que seul son concept subsiste, halte à la nostalgie bordel!!!

Hier, je ne me suis pas montrée des plus aimables à l'égard de Michaël en soirée. Et alors qu'il esquissait un énième "désolé" injustifié à mon encontre, Anais lui lança : "Respecte-toi, bordel!". Mais il n'a pas relevé ce qui lui aurait un instant ôté toute sa myopie, comme je le comprends...

Je viens de faire une tarte poires-chocolat pour Max qui vient me voir cet après-midi afin de m'aider à un projet pluri-disciplinaire : ce terme laisse rêveur...

jeudi 8 février 2007

The good German




Hier soir, devant le jeune Hannibal Lecter, mes envies de piquant-passion-folie-flamme, d'histoires façon "l'été meurtrier" et "37,2 le matin" se sont (encore) réveillées.

Comme Tomasi dans "le péril jeune", j'ai été détournée par un assistant de langue hier soir. Sauf qu'il ne s'agissait pas d'une mignonnette petite anglaise aux longs cheveux blonds mais d'un gigantesque Allemand, Max, des plus gironds également.

Le film, je vous en touche quand-même quelques mots avant de revenir à mes doutes existenciels, pétasseux, oui, mais tellement essentiels!

M'attendant à une daube sans nom, je suis ressortie d'"Hannibal Lecter" le sourire au lèvres, même si, je le sais, ce n'est pas le but escompté.
Mais bon, esthétiquement, ce film ne fait pas un pli : le dangereusement attrayant Gasparounet crève l'écran autant que la sculpturale Gong Li, et les scènes de crime, bien que trop pudiques à mon goût sont souvent teintées d'humour noir. Dommage qu'on ne croit pas une seule seconde aux raisons enfantines qui ont poussé Hannibal à psychoter toute sa vie. Dommage aussi, qu'il apparaisse plus comme un super héros qui tue les très très méchants plutôt que comme le réel psychopathe qu'il est tout au long de la saga.
Dommage aussi qu'il soit trop beau pour être vrai et que l'acteur qui l'incarne se tape le laideron Cécile Cassel, mais ça, ça ne nous regarde pas!!

Donc hier soir, j'ai enfin accepté un rendez-vous avec Maxou et pas mal de petits détails m'ont permis de le comparer à Michaël et d'à nouveau douter de ce dernier.

Déjà il nous a pris des pop corn, les plus grands (et pourtant, j'ai pour habitude de chier sur les bouffeurs de mais des salles obscures), et une bouteille de coca en insistant bien sur le fait que c'était à nous 2 et avant chaque gorgée de Coca (non light mais bon, de sa part...), il me tendait la bouteille. Détail sûrement insignifiant pour vous mais quand on sait que Michaël a toujours sur lui sa canette planqué au cinéma et qu'il la boit honteusement seul à chaque séance, et bein ça calme.

MAx est super à l'aise sinon, il parle hyper fort pendant les bandes annonces, se sent partout comme un poisson dans l'eau, se contrefout du regard des autres, me demande toujours si ça va. D'ailleurs, lors de son 3ème "ça va?" durant ma délectation visuelle face à la beauté du diable, je lui réponds que non car je me prends pleins de coups dans mon siège par le type de derrière, et lui, le plus naturellement du monde, se retourne vers l'agresseur et lui demande gentiment d'arrêter avec ses genoux.

C'est juste ça être un mec, et pourtant, ce n'est pas donné à tout le monde...

dimanche 4 février 2007

Allez Paris!

Matthieu et Anais ont raison : Mi était, est et restera un concept.

Celui de l'amour qui n'existe qu'en deçà de 25 ans, vous savez, l'amour transcendant façon Love actually : celui qui mèle désir, folie, raison, maigreur et chocolat. Celui qui fait mal, exprès pour qu'on ne l'oublie pas, celui qui nous permet, pour nous rassurer, un point de comparaison pour le restant de nos jours (avant de se refaire conceptualiser tout du moins), celui qui nous rend fort de faiblesse et d'envies à tout va.

Ce n'est pas plus mal que j'ai connu un si extraordinaire concept. En effet, ce concept-béquille revient à la charge quand les doutes m'assaillent et me regarde amusé de loin quand le sourire me fait gonfler les joues.

J'ai failli remettre en cause Michaël à cause d'un concept, à cause aussi du goût des autres.
Pourtant,un mec qui me fait redécouvrir avec une énergie enfantine tous les Rocky, qui adore la chanson d'Elodie Frégé la ceinture parce qu'elle lui fait penser à moi, qui fond devant moi en soirée quand je suis sur le point de me péta avec un cambroussard après lui avoir clamé que les babas-cools, c'est vraiment dépassé, qui est fan de moi sans pour autant être soumis, qui trouve que mes ananlyses footbalistiques sont pertinentes, qui idôlatre le PSG (Bah oui, quoi, Paris est magique!), qui m'avoue son souhait de rester avec moi au moins jusqu'à l'été prochain avant que je lui dise, à la Giovanni Pasta Style : "ciao Bambino", qui presse des oranges sanguines, qui exècre le fond de teint mais rafolle de crèmes de beauté pour les mecs, et bein=, ce n'est pas un concept!
Ouais, grosse...

POur rigoler, j'ai parié sur le match de foot de ce soir, notre relation : si Marseille gagne 2/0, je le tèj'...

samedi 3 février 2007

Les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer...


La première fois que j'ai aperçu Mi, il y a maintenant 5 ans de cela, mon coeur a fait les mêmes bruitages que dans la chanson de Gainsbourg dans laquelle il chante avec Bardot : "Viens, petite fille dans mon comic strip..."
Je l'ai tout de suite trouvé magnifique, magique et quand j'ai peu après dévoré Belle du Seigneur, j'ai su que mon Mi n'était autre que Solal et je n'ai pu que l'aimer plus fort.

Ce petit retour en arrière est en partie dû à une discussion récente avec un ami qui me racontait qu'il venait de rencontrer "la bonne", que dés qu'il l'avait vue, il l'avait su, qu'il était complètement fou d'elle même si leur rencontre-accident ne remontait qu'à quinze jours.

Moi, la première fois que j'ai vu Michaël, au mieux je me suis dit "Pourquoi pas?".

Et voila que je retombe dans mes éternels schémas passionnels me persuadant que l'amour, ça vient tout de suite ou jamais.
Passionnée ou pas d'ailleurs, ça doit être mon unique façon de fonctionner, pourquoi continuer de m'en cacher?

Quand Anais m'a offert un magnifique bouquet de roses hier, ça m'a émue et attristée, non pas à cause des épines, du doux parfum dont il est responsable, mais du fait que jamais Michaël ne ferait ça pour moi.
Me poser des questions, ça non plus, il n'en est pas capable.
Faire preuve de douceur et de piquant, comme ces belles roses que je regarde en pensant à.Mi, il n'en est pas capable.
Me dire tout le temps : "Qu'est-ce que t'es belle!", ça il en est capable, mais contrairement à Patricia Kaas dans la chanson traitant de ce thème, cette affirmation ne rend pas mes nuits plus belles que vos jours, et le principal problème, je m'en rends bien compte c'est qu'il ne m'est jamais venu à l'esprit de lui renvoyer le "compliment". Bref, le voir ce soir dans sa banlieue lointaine, répondra, je le sens à bien des questions...

Sinon, l'inspection s'est bien passée. Mon visiteur m'a reconnu un pragmatisme et une rigueur sans faille, un sérieux à toutes épreuves mais un manque d'accessibilité face aux élèves.

Ne pas oublier que ce ne sont que des enfants, comme Michaël.