samedi 24 mai 2008

Mon légionnaire

Je salive devant sa photo exactement comme c'était le cas, il y a quinze ans devant celles d'un Brad Pitt ou d'un Johnny Depp même pas régionaux.
Tu le verrais, tu lui arracherais ses vêtements et tu aurais bien raison parce que Quicksilver, ça va un moment!

Je me dis alors que j'ai vraiment de la chance, qu'il est ach'ment beau et ce sex appeal, rrrr, ce sex appeal!

Une midinette.
29 ans lundi, pourtant...

A cause de son physique, je ne pourrai pas le quitter, d'autant que c'est le roi de l'amour sur canapé, yeux dans les miens qui admirent au même moment la baie qu'on voit de sa fenêtre aussi immense que l'est son adresse à la tâche.

Son amour pour moi semble à nouveau intact, il m'assène à nouveau (au téléphone) de : "Je t'aime mon coeur" et me berce de : "Je suis fan de toi"
De moi, il n'aura que des Merci jusqu'à ce qu'il me prenne dans ses bras, la nuit et que je vois son bras d'enfant. Ce ne sera, hélas, pas avant le 14 juin.

Pour lui, j'ai mis en mode veille mon côté animal qui, pourtant, reste mon écu dans la capitale puisque beaucoup d'ex me recontactent à son simple souvenir.

J'ai renoncé à des échanges verbaux, aussi bien au lit qu'en dehors d'ailleurs, renoncé à une frénésie autre qu'adolescente avec lui.

Si seulement il comprenait qu'il n'allait qu'obtenir la négation de moi en continuant à s'obstiner dans des rapports lui Tarzan, moi Jane....!

lundi 19 mai 2008

Flou de moi

Ce qui m'a toujours fait avancer à reculons n'est autre que ce foutu regard extérieur m'entraînant à anticiper, analyser et intellectualiser mes faits et gestes, mes relations et ma vie plutôt que de me laisser entraîner par son tourbillon.

Jusqu'à lui.

En effet, la Mel d'avant consciente d'un amour au goût d'inachevé aurait recraché depuis longtemps ce poison, certes doux mais tellement ponctuel.
Elle n'aurait pas accepté l'idée nouvelle d'avoir tout le temps, elle à se déplacer vers sa rive sans même plus oser demander qu'il ne la rejoigne.
La Mel d'avant aurait osé demander des preuves de l'amour de l'autre, et ne s'en serait d'ailleurs pas contentée. Elle aurait toujours voulu plus : Le goût du meilleur de l'impossible et non l'acceptation soumise des rares miettes qu'un être peut-être plus beau et plus enfant qu'un autre lui lance de l'autre côté du pentagone.

Je ne suis pas heureuse.

Mon week-end était formidable, nos corps ensablés au soleil, puis irrités de ce trop plein de chair, ses Je t'aime au compte goutte et sa volonté de ne plus se heurter à ma capitale mais me voir chez lui, larguer mes amarres.

Même endormi devant Ruquier, je ne parvenais pas à me rendre compte d'une faille certaine de sa passion pour mon simple moi-je.
Pourtant, souvenez-vous l'été dernier de l'homme "Koh lanta"... Pour dix fois moins, je l'ai renié.

Le marin projetait, les premiers mois, de vendre son bateau pour me laisser un peu de son temps. Celui-ci est désormais réparé et il navigue plus que jamais.

Je pense qu'il m'aime, je ne remets pas en cause ce besoin infantile qu'il a de me le dire de temps à autre.
Mais le fait est qu'il ne pense pas que je l'aime, non, il en est convaincu.
Et il va me faire naviguer.

Sauf si enfin, j'emmerde enfin son mât.

mercredi 14 mai 2008

Je sais pas ce que je veux mais j'm'y prépare

J'ai vu sa gueule en web cam à midi : il mangeait.
Ses cheveux ont poussé. Un peu trop à mon goût. Je l'aurais souhaité plus bronzé, un t-shirt plus serré.

Plus de photo de lui devant mon bureau.
Ses affaires autrefois éparpillées, sont presque trop bien rangées dans un placard rempli d'un surplus d'eux.

Pourtant, tout est à reconstruire avec lui.

Il est revenu, comme si de rien n'était, m'a convié au mariage de son frère, j'en ai accepté l'invitation, sacrifiant ma propre soirée d'anniversaire.
29 ans, tu me diras...

Voilà, il m'a endurcie, j'ai pris dix ans dans la tronche à force de camper l'adulte pour deux.
J'ai peut-être un peu moins d'amour à revendre tant, fût un temps, j'en ai donné pour deux.

Je le verrai samedi, après un mois de vide.

Ah, je verrai, je verrai, tout recommencera, je verrai, je verrai, l'amour c'est fait pour ça...
Ou pas.

Beaucoup de sorties ces derniers temps, de rencontres aussi, d'approbations évidentes de mes qualités mais cette foutue retenue, depuis six mois déjà...

samedi 10 mai 2008

Et s'il n'y avait pas mieux après?

Je pourrais me greffer une tige dans mon carré plongeant blond et l'allumer, chaque soir où je me mue en chandelle pour mes couples d'amis casés.
Animatrice conjugale, tel est mon nouveau blaze.

Si toutes mes amies savaient à quel point elles se ressemblent en concourant au rôle de meilleure oreille...!
"Surtout, si ça ne va pas, tu m'appelles" : c'est leur mission humanitaire à elles. Je les en remercie et ne les envie pourtant pour autant car aucun de leur mec n'est assez follement beau ou joliment fou pour moi.

Jamais homme ne s'est montré si cruel avec moi que capt'ain solo et je n'ai jamais été aussi gentille et patiente avec pareil spécimen.

Super héros des causes perdues, on dirait qu'il s'impose de sauver l'honneur de tous les mâles dépeints sur ce blog depuis plus d'un an.

Il me pense infidèle, froide et sûre de moi.

Je ne suis hélas que fidèle à lui, pas à moi-même, brûlante d'amour pour lui et de désamour croissant pour moi.

J'ai néanmoins une hâte : que ce blog reprenne la légèreté de son attachement pour moi.

Hâte, vraiment.

dimanche 4 mai 2008

La fascination du pire

J'ai pleuré à 14 heures, mangé un carré de chocolat à 16 heures et vomi à 16 heures 30.

J'ai vomi ma faiblesse, j'ai vomi ma dépendance, j'ai dégueulé ma peine et craché l'océan de vague à l'âme.
L'atlantique, pour sûr.

Avant le vomi, avant les larmes, j'ai fait s'envoler mes pensées via le vent normand. Le vent fut aussi bon que les crêpes juteuses et les moules, petites.
La pluie aussi violente que le lit de l'hôtel, minable et le retour du marin, timide.

Depuis une semaine, ce même texto quotidien : "Tu fais koi?", depuis une semaine mes textos toujours (trop) tendres et depuis une semaine, sa peur.
Il y a deux jours, je lui demande : "Tu m'aimes?" et lui de me répondre : "Je le crains".

Craindre, hélas, sous-entend attendre le pire.

Et si le pire, c'était moi?