jeudi 22 mars 2007

Ensemble, c'est tout.

Ensemble, c'est tout était, paraît-il un très bon livre. Je l'avais offert à ma mère qui s'était surprise à apprécier le style, pourtant très contemporain, très parlé d'Anna Gavalda.
Je n'ai jamais lu d'Anna Galvalda même si les titres de certains de ces livres m'éblouissent : Je l'aimais; Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part et Ensemble, c'est tout.
Tel est à peu près mon chemin amoureux, ça doit être pour ça.

Le film est bon, très bon.

Il m'a donné envie de me rapprocher de ma grand-mère que j'ai appelée dés que j'ai quitté la salle obscure, pour lui dire qu'elle me manquait, qu'il me fallait la voir la semaine prochaine. Elle va mourir, comme toute grand-mère, qu'en est-il alors de mes jérémiades pseudo sentimentales ?
Ce n'est pourtant pas demain que je cesserai de m'en plaindre, pauvre petite conne que je suis.

Le bluette qui unit Audrey Tautou et Guillaume Canet est belle et saine, certainement belle car saine d'ailleurs.

Unis dans la pauvreté. Liés par ce refus des convenances et ce besoin d'ailleurs. Elle (Audrey Tautou) a peur d'elle-même, peur de lui, peur de tout, ce sont ses mots.
Lui reste simple et vrai en toutes circonstances : il l'a donc le secret.
Lorsqu'elle lui dit "Je suis bien avec toi", il lui répond : "Rien à foutre que tu sois bien avec moi, je veux que tu sois avec moi".
Ce seul dialogue donne au titre du film, tout son sens.

C'est un mec comme le personnage qu'incarne Guillaume qu'il me faudrait, merde, un mec qui me mette face à mes contradictions, ma complexité et me dise :
"Vis Mel, vis, et oublie tout le reste!"
Un mec qui me demande comme une faveur d'accepter que lui, aussi génial soit-il m'aime pour ce que je suis. Un mec qui me dise la tête dans le cul, au petit-dèj', après m'avoir réveillé par ses baisers :

"Qu'en est-il du nom originel de ton blog : "l'essentiel, c'est de foutre?" En quoi les gens peuvent-ils comprendre que "l'important, c'est la robe" n'est en fait qu'un pied de nez?.
Sois vraie, bordel, ne donne plus d'indice, personne n'est assez intéressant pour qu'on enquête sur lui!
Sois simple! Ne porte pas sur toi cette lourde culpabilité de m'aimer puisque je t'aime tout autant. Laissons-nous porter, mon amour. Laissons notre amour nous faire voyager, tu verras il peut nous emmener loin, sans aucun scénario, ma beauté..
Ne pense pas que parce que tu m'aimes, tu te dépossèdes un peu de toi-même,
ne compare pas sans cesse notre amour,
sois -M-, c'est con mais c'est tellement ce que j'aime
."

Je sais que ce Guillaume là arrivera seulement au moment ou j'aurai réussi à répondre à toutes les missives que cet être fictif pourrait me demander.
Je sais qu'il arrivera quand je saurai que je le mérite largement lui, et plus que ça peut-être: que je me mérite, moi.
Ce jour la, le fameux il ne sera qu'une 3ème personne du singulier.

Bref, allez voir ce film et vous philosopherez comme moi, bande de veinards!

7 commentaires:

Anonyme a dit…

dans ton dernier post tu disais attendre quelqu'un que tu sublimes...mais pourquoi ne pas baisser ta garde, montrer tes faiblesses et t'abandonner progressivement à l'homme avec qui tu es ou tu seras ? plutôt que de vivre dans ton monde ?
L'amour, au delà de tout idéal, c'est de ne pas avoir peur de montrer ses faiblesses à celle ou celui qu'on aime...sans fard, sans robe - se dévoiler tel qu'on est, se montrer nu(e)....

-M- a dit…

ça caille tout de même!

Madame B a dit…

Bonjour Mel (c'est ça)
Je commence ma journée par EP comme d''hab et ma curiosité a cliqué sur ton lien, (je n'ai pas compris pourquoi il n'a pas mis l'intitulé exact de ton blog)et j'ai aimé ton post.Merci. bonne journée.

Anonyme a dit…

R2D2 a raison : c'est la seule manière de se réchauffer ! Place à la chaleur humaine, Mel !

(soit dit en passant, excellent livre, ne serait-ce que pour cette seule phrase :"le monde se sépare en deux catégories : il y a ceux qui comprennent les dessins de Sempé et les autres"...)

-M- a dit…

Enchantée, Madame B., il m'arrive également de passer sur ton blog et d'en apprécier sa lecture. Bonne soirée!

Hapax : Suis-je de celle qui comprennent Sempé?

Anonyme a dit…

Je l'ignore mais l'espère...

Anonyme a dit…

Voilà la bonne question. Mais faut-il pour autant abandonner la flagonerie ? Et comme je le dit souvent : la vérité lorsqu'elle sort nue de son puit, tu préfères , tourner la tête, te repaitre de sa fragilité, lui offrir une robe, te déshabiller ?

Pour ma part j'attend toujours de voir la tête qu'elle a la vérité lorsqu'elle sort de son puit avant de régler ma musique sur l'émotion qu'elle m'inspire.