jeudi 15 mars 2007

Voler, c'est pas bobo


Je vous avais promis une pause bloguienne mais je suis allée au cinéma ce soir. Cinéma du soir, espoir..

Non, ce n'est pas vraiment le propos mais il faut que je m'exprime sur le nanar du soir :

"Par effraction"
Dans le film, presque tout sonne faux :
Voici la trame : Un magnifique couple bobo s'installe dans un sordide quartier rosbeef, ils sont tous les 2 blonds aux yeux bleus, tout de lin et de vêtements flottants vêtus et expriment à eux deux tout le vide que je tente de cacher depuis 27 ans! Le beau Jude Law, qui m'a déçue par ses épaules tombantes, son petit cou, et son piètre jeu d'acteur-genre je me contente d'être beau et bobo- a décidé de monter son entreprise dans un grand loft mais il se fait cambrioler par un petit Bosniaque et Jude, grand tombeur devant l'éternel finit par le retrouver pour pécho sa mère qui n'est autre que Juliette Binoche dont le jeu est bon sauf quand elle parle avec son accent bosniaque, là, on est dans le burlesque. Avant de se le taper, elle lui dit : "Je vais me donner à toi, j'espère que ça en vaudra la peine". A ce moment, je dis à Anais ma voisine : "Encore de la vente au rabais!".
Il faut savoir que la meuf de Jude Law est complètement dépressive à cause d'une fille hyperactive et d'une psy qui fout la merde dans sa vie, (comme toutes les psys?).
Alors, Jude, qui se lasse de la pute -qui pue trop le parfum- qu'il utilise pour se sortir de sa pauvre petite vie déprimante et de son épouse, dépressive car trop parfaite, nique Juliette qui elle, est bien trop pauvre pour s'en payer du parfum comme ça c'est moins grillé auprès de sa femme Santa Barbara...

Je ne raconte pas la suite au cas ou certaines d'entre vous veulent néanmoins se faire plaisir grâce au cils du beau Jude et certains grâce au corps parfait de la dépressive Robin Wright Penn et le piquant de la Juliette.

Ce qui m'a autant gênée que fait sourire dans ce film -qui doit se prévaloir d'un message humaniste, c'est ça le pire- est le léché parfait des images en décalage avec la tristesse de ce que celles-ci désignent, le fossé entre méchants bobos dont la vie est trop facile pour connaître autres que des problèmes d'ordre psychologiques et le misérabilisme ambiant des pauvres voleurs de réfugiés bosniaques qui n'ont d'autres moyens de s'en tirer que la baise ou le vol.
Le spectateur ne fait qu'apparaître un temps dans leur vie qui ne sera en rien bouleversée.
En gros, socialement, ce film ne sert à rien sinon à creuser ceux que certains nommeraient la fracture sociale. Et Jude est presque mauvais, et ça messieurs dames, c'est scandaleux!

Moi, en tous cas, je vais déjà un peu mieux et après le mémoire, je reviendrai sans foutre ma cagoule, ta ta ta tin....

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai pas mal aimé ce film, moi, désolé.