samedi 21 juillet 2007

Pour la beauté du geste

J'écoute Lilac Wine en boucle et je fume, juste pour le geste.

Ma bronchite ne m'autorise pas cet écart, je la remercie néanmoins car sans elle, je serais assise aux côtés de Julien à bédaver ma grand-mère sans pour autant m'enivrer de vin lilas.

Guérie, je le reverrai. Et guérie, je le serai lundi, mon texto à son égard en a décidé ainsi.

J'ai envie qu'il veille sur moi comme a pu le faire Jérome de Bretagne, j'ai envie qu'il me sache profonde d'autre part que de la schneck, que, révélée à lui sans maquillage, il me voit comme une pomme déjà lavée.

Marre de n'inspirer à certains que des impressions de comptoir ou pire, des flagorneries.

Nouvellement sportive et manuelle, j'ai envie de creuser là où ça paraît bétonné, et si j'en casse ma pelle, quatre chiffres abandonnés dans une machine et à moi une nouvelle, dernier cri, plaquée or si je veux.

Je mange depuis jeudi sans rien ressentir, je filtre mon eau grâce à Brita, seule comparse du moment. Je lis certains blogs et me surprends à m'énerver contre ceux qui n'en rien d'autre à foutre que critiquer Vélib'. Je ne peux les juger. Ils critiquent pour le geste pendant que moi, je fume et rappelle Julien pour la même raison :
M'en donner une de raison.


(Aucun rapport mais j'ai porté un jugement bien sévère sur le dernier Beigbedder dont je n'avais lu que la première partie la semaine dernière. Cette-dite partie m'avait énervée car je n'y avais pas perçu d'originalité et l'auteur ne faisait à mes yeux que pomper l'exquis Lolita de Nabokov.
Mais, j'ai retrouvé Fred dans les dernières pages qui à elles seules donnent encore le droit à cet auteur de rester pour un temps "celui qu'on adore détester" (hmmm que cette formule me plaît (allons donc) )

22 commentaires:

Anonyme a dit…

Euh mais ... Je critique Vélib' moi, hein. Chez Joli Kiwi.

richard a dit…

Enorme chanson Lilac wine et cette chanson sur des images de Leaving Las Vegas, là c'est le sommet.

Anonyme a dit…

Assouvir la soif sinon de grands espaces du moins de relations profondes en allant s'oublier chez un mec qui au bout de quelques jours seulement de relation préfère mâter la télé plutôt que toi... je suis pas médecin, mais le diagnostic est évident : tu as encore de la fièvre, toi !

-M- a dit…

Contente de retrouver mon lecteur de la première heure.
Tu as raison, Hapax, je suis encore bien malade. Justement trop pour me déplacer jusqu'au canapé de Julien ce soir.
Ca tombe bien, c'est demain "L'ile de la tentation".
Quant à prétendre construire une relation "grands espaces" avec ce monsieur, c'est un leurre.
Vouloir qu'il me préfère à sa tv, en revanche, n'est qu'un droit.

Anonyme a dit…

Petit droit, bien petit… je dirais presque que ça me déçoit si tu n’étais convalescente. Je vais me dire que tu es diminuée et conserver l’image flamboyante que j’ai construite de toi : je bloque toujours sur le pantalon-rayé-RalphlLoren-chaîne-autour-du-cou et le coup de la télé par là-dessus… J’attends mieux de ta part, diantre ! ;-))

C’est con de se limiter à l’apparence, mais bon… je trouve le faisceau édifiant. Désespérant.

La prochaine fois, va faire du cata en Turquie, l’eau est plus chaude et le spot ucep exceptionnel. Ce sera plus raisonnable.

-M- a dit…

Je ne suis qu'une merde parmi d'autres merdes, Hapax, ce qui fait ma marque de fabrique est peut-être justement d'en avoir conscience.
Possible même que ce Julien m'ait vu comme sa congénaire en matière de Ralph Laurenette.
Mais entre nous, qu'importe sa panoplie de travail? En quoi ses vêtements (de jour) définissent-ils une once de sa personnalité?

Depuis quelques jours, je me traine en pyjama déchiré, suis-je une bobo-roots anarchiste pour autant?

Et pourquoi ce besoin de te construire une image grandiloquente de ceux que tu lis? Cela te donne t-il une caution intellectuelle supplémentaire?

Je pense regorger de qualités dont l'ouverture d'esprit et le cynisme et de défauts dont "l'adulescentite aigûe" et l'evanescence.
Ote-toi alors de ce pas cette image "flamboyante", que diable!!

Tu fais quoi de tes vacances, sinon?
Je pars ce w-end à Berlin puis 10 jours sur la côte altlantique, na na na na nère (en plus, je suis une enfant gâtée ;-))

Anonyme a dit…

Tttttttt… Je me fais de toi l’image que je veux ! C’est cela qui est intéressant, suivre au fil ce que tes écrits révèlent de toi, de ce que tu veux faire apparaître, ce que tu livres malgré tout. Et voir l’image, se former, se déformer, se reformer, se confirmer, s’infirmer…. En laissant libre court à l’imagination puisque là seule chose dont je sois certain à ton égard est que tu avales des special-K à ton petit déjeuner ! Hors de là, tout le reste est possible ! Tout ! (ou presque) Sans image grandiloquente pour autant, non… j’ai le sens de la mesure.

Et sans recherche de caution intellectuelle non plus : quel intérêt ? Tu m’amuses, tu m’énerves (parfois), tu écris agréablement, tu as des goûts littéraires qui me conviennent (tombe bien je voulais partir avec Fred’ sous le bras en vacances), une empathie certaine s’est créée à te lire et du coup, éh, on finit par souhaiter des choses au dessus du commun pour ceux à qui on s’intéresse. Et Julien… pfffffff… son bleu de travail fait tellement minet.

(évidemment tu ne vois pas mes costumes de taf...)

Les vacances, ce sera eau chaude pour moi (et toc !), Turquie justement et deux semaines corses fin août-début septembre (quand tu auras repris tes cours… je t’enverrai une carte).

(Passke là j’ai pas l’air mais je bosse).

-M- a dit…

J'étais assez vénère tout-à-l'heure. Je n'arrivais pas à en venir à bout de mon nez bouché qui par dessus le marché, s'est mis à saigner m'obligeant à me passer des mouchoirs.
Je ne suis pas une merde parmi les merdes, mais une Mel parmi les merdes.
Julien est obligé de s'habiller de manière classique pour aller taffer mais ce sont ses pantalons larges, ses chemises en lin et son collier en bois qui m'ont séduite.
Je suis triste car il ne m'a pas rappelée alors que je suis à l'article de la mort. C'est con mais mon envie de le revoir doit participer de son mutisme.
Je ne mange pas de Special K en ce moment puisque, régressant, j'ai redécouvert les Frosties, trop sucrés, donc très bons.
Si Julien était un minet, il n'aurait pas tenu plus d'une soirére avec moi.
Si j'avais aimé Julien, à l'heure qu'il est, c'est mes yeux que je moucherais...
Tu as raison de ne pas me souhaiter Julien puisque lui-même ne se souhaite pas à moi. Evidemment que j'aspire à plus déjanté que lui!
Evidemment qu'il aspire à plus classique, timide et bio que moi.
Je te filerai mon adresse pour la carte postale.
Merci d'avoir bon goût sinon ;-)

Anonyme a dit…

« le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange etc… » : on en est tous (plus ou moins, justement) là, Miss !
Pour Julien, as-tu su lui faire saisir ton agonie en deux textos ? pas évident, ne serait-ce que parce que tu avais encore la force de taper sur ton téléphone. Sûr que ce soit toi qui veuilles le revoir va l’inciter à rester coi. A sa place, de toute façon, une fois largué je te laisserai mitonner, même mourante. Y compris si je mourrais d’envie de te voir. Faut pas charrier. De toute façon puisque tu es faible, tout ce que vous ferez ensemble sera de regarder la télé, alors… ;-)
Et ok, j’exagère avec le côté minet de Julien. Mais la soirée télé-bof-beauf alors que tu es chez lui… je suis sidéré que ç’ait été possible. Je n’arrive toujours pas à comprendre. Je dois trop faire attention à l’autre (mon grand défaut mais je le corrige bien).
Ce qui m’intrigue est cette hésitation à laquelle tu sembles te donner entre vouloir du déjanté, certes, mais espérer de rencontrer ce que tu dénommes normalité. Qu’il aurait incarné. Abstraction faite que la normalité n’existe pas, j’ai le sentiment que pour atteindre celle-ci tu t’es braquée d’un coup dans l’extrême (auto-projection : je ne suis absolument pas déjanté mais me sens tellement éloigné d’un Julien que c’est forcément un extrême) … et évidemment cela ne te correspond pas. De toute façon, tant que tu resteras adulescente, c’est logique que tu erres… :-))
(yup’ pour l’adresse, je dois pouvoir la retrouver mais là tout ce que j’ai en tête est juste vaguement une rue pas loin de la piscine qu’ils ont fermé pour travaux et que je peux plus nager alors que j’avais glorieusement commencé à y aller une fois par semaine toute les trois semaines – un peu vague pour les facteurs)

-M- a dit…

Hapax, tu sais, à force de bédaver, il ne reste plus beaucoup d'énergie à ceux qui bossent en entreprise, occupant des postes déjà soporifiques.
Mais tu as raison sur le fait que quitte à "scotcher", autant le faire face à "ce" qui en vaut le coup d'oeil : moi. Mais pour celà, encore faut-il que ce moi se révèle et je ne sais pas si tel fut le cas à ses côtés.
Quoiqu'il en soit, il m'a rappelé, il voulait me voir ce soir. On se verra mercredi, quand je serai guérie.
Juste avant lui, le garçon de Bretagne m'a appelée, j'en ai eu les larmes aux yeux et celles-ci ont été expulsées lorsqu'un Ami que j'aime (avec toute l'ambiguité que cela sous-entend) m'a appris la mort d'un très proche. Pleurer pour les autres, ça fait du bien (parfois).

Anonyme a dit…

Putain ! Bon courage, Miss, de tout coeur, bon courage !

Tout le reste est superflu.

-M- a dit…

Ce n'est pas à moi d'avoir du courage : j'ai du mal m'exprimer.
C'est le proche de cet ami qui l'a quitté. C'est donc à lui que j'en souhaite.
Moi et mes "problèmes"... Tu as raison.

Anonyme a dit…

Un très proche d’un Ami plus proche encore, ça avait l’air d’être un proche commun. Mais pour soutenir ton Ami, du courage il en faut, à partager.

Tes problèmes sont importants, même si relatifs à côté, puisque les tiens. Et si on relativisait tout à cette aune, on ne s'occuperait jamais réellement de soi.

Bilan de ma journée : matinée utile, après-midi en demie teinte pour le taf, à discuter avec une inconnue sur le net pour l’autre . Ca fait bizarre, tout de même. « pas désagréable mais bizarre »…

PS : avec tes codes pour mettre les commentaires, j'ai l'impression d'être dislexique une fois sur deux !

-M- a dit…

Tu vois que je reste une inconnue.
Malgré l'image flamboyante que tu t'ordonnes de me donner...

Vous avez dit bizarre? Comme c'est bizarre....

Anonyme a dit…

Tant que je ne te connaîtrai pas (au sens de se rencontrer, pas au sens biblique du terme, je préfère préciser …) il en sera ainsi, tu seras une flamboyante inconnue, mais une inconnue. Qui discute avec un encore plus inconnu. Anonyme de surcroît !

Marrant… Non ?

Anonyme a dit…

euh, sans vouloir paraitre hors sujet ou ce genre de trucs, mais Mel si c'est là ton vrai nom*, tu pourais m'aider genre à m'expliquer comment on peut mettre une image en haut de page blogger, comme ta photo de tes yeux, si ce sont là tes vrais yeux. Enfin, tu as trouvé ou le code pour faire ça ? Sinon bah, euh... Bonnes vacances.

* c'est une boutade**. je sais pas d'ou elle sort cette réplique mais je kiffe. Ca doit venir des simpsons.

** Oui j'utilise le terme boutade et je n'ai même pas honte.

Anonyme a dit…

hey ...
Bien parlé hapax et bien parlé toi aussi -m-
Heureux de savoir que tu es rentrée toujours aussi "entière" (quoique vu ton état)

ps: hapax après avoir dit tout ça maintenant faut lui demandé direct son numéro puis la "rencarder"; je dis ça mais j'en sais rien ;-)

Anonyme a dit…

Ah, oui, tiens, ça c'est une idée.... certes pas désagréable.

Mais simple.

Trop simple.

Manque de romantisme...

Si nous devons nous rencontrer un jour, si c'est ce que le destin veut il me donnera son téléphone de lui même. [ ton illuminé]

Hmmmm... voyons... 01 42 82 et des poussières...?

Pfff... Encore trop simple.;-))

-M- a dit…

Et merde : un membre de ma famille!

Sérieusement, on se connait?

Anonyme a dit…

yare yare.
tant de bruit pour pas grand chose au final.

Anonyme a dit…

On était ensemble au Lycée Molière !


Non, sérieusement, on ne se connait pas, on ne s’est même certainement jamais croisé.

(je suppose que c’est là qu’il faut que j’évite de dire qu’au test « à quel héros de cinéma ressemblez-vous ? » j’ai eu comme réponse Hannibal Lecter ?) ;-))

Anonyme a dit…

Rechute...