samedi 1 septembre 2007

Oui, maître, j'ai déjà aimé

Qui n'a jamais rêvé d'être, en toutes circonstances, maître?

Moi, en tous cas, j'ai du le rêver très très fort (non, non, les draps ne s'en souviennent pas, lubrique obsessionnel, va!) puisqu'aujourd'hui, je suis à la fois maîtresse et maître du jeu, du moins de mon jeu.

En effet, pas de système hiérarchique au sein d'une école, juste un inspecteur qui vient une fois tous les 5 ans, histoire de faire croire que...quand-même...big brother veille..Une liberté avérée devant des disciples, langues pendues devant toutes les conneries que tu vas leur asséner. Du one woman show, mon frère, à chaque heure, chaque minute.

Quand je vois mes petits CM1 et m'agite pour à la fois les instruire et les faire rire, je me dis que le bonheur m'est accessible.
Quand je réussis une journée durant, à obtenir d' eux un silence doublé d'une détente et d'un enthousiasme évidents, je me dis que je suis capable de trucs pas mal quand-même.

C'est juste quand je rentre le soir, souvent tard (je reste après la classe 2 heures au minimum pour cravacher ma mère, faut pas croire), que la tête éclatant, j'voudrais seulement me faire masser, qu'"il" me fasse la bouffe torse-nu, qu'"il" me lave les cheveux aussi..., que je rumine un peu.

Toutes les instits de mon entourage (collègues ou potes) sont sur-maquées.
Pourtant, la moitié d'entre elles (les non-copines) sont lambda voire vilaines et surtout chiantes comme ta belle-mère.
Il doit être la le secret : leur banalité affligeante les pousse à l'acceptation voire l'adoration de tout autre qu'elle, puisque l'autre, sur le marché aux humains, est plus cher que cette-dite chiante.

Ces filles la, aussi peu imaginatives que ta tante quand elle cuisine, ne peuvent même pas se permettre d'aimer ou d'agir pour la beauté du geste.
Pragmatisme et réserve obligent.
Tout doit générer du profit. Ici en terme de profit, c'est de sécurité, fric, gosse et mariage qu'il s'agit.

Je baiserais bien ce soir, tiens.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

dommage je suis pas là ce soir...

Anonyme a dit…

Je ne savais point que l'on pouvait apprécier un lavage de cheveux, hormis le massage capillaire.

Dommage que "il" ne soit pas là.

Ta dernière phrase consraste légèrement avec le reste, j'adore :-D

-M- a dit…

LB : Dommage ou tant mieux. Nul d'entre nous ne peut le savoir...


Le méchant Maxou : Le lavage de cheveux C'est Miossec qui me l'a inspiré dans une de ses chansons dans laquelle il fait l'éloge d'un genre de femme à qui l'on a envie de laver les cheveux, genre la femme haut-de gamme ;-)

La dernière phrase, c'est fait exprès!

Anonyme a dit…

bonjour, je découvre ce blog, son écriture incisive, ses embardées, sa spontanéité, j'aime beaucoup. Ce midi, j'ai déjeuné avec Louison (va rentrer en CE2), je lui ai demandé "tu connais déjà la maîtresse que tu vas avoir lundi ?"
réponse :"j'espère que ce ne sera pas cette sorcière de Christelle".
A bientôt.

-M- a dit…

Bienvenue Hellolala!
Sauvée, je ne m'appelle pas Christelle et ma rentrée est bel et bien passée ;-)
Merci pour ton message.