samedi 2 décembre 2006

Bonne heure


Hier : Déjà, à la gym, je réussis à ne penser soit à rien (pendant que j'imite le chien qui pisse malgré les élastiques callés entre ses jambes), soit à la soirée éventuelle que je m'apprête à passer le lendemain (ce soir, donc) avec A. Je pense également que si j'étais un mec, j'adorerais matter toutes ces filles qui se débattent comme des hyènes, jusqu'à atteindre le ridicule le plus cuisant pour arriver à me plaire. Cela me fait doucement rigoler, je perds un peu ma concentration d'autant que mes yeux restent rivés sur mon portable que j'ai laissé près de mon tapis de sol, guettant l'appel mâle peut-être...
Mais c'est elle qui m'appelle pour me crier son bonheur, ça va, je suis contente pour elle mais bêtement je me dis, si elle devient heureuse, alors je vais la perdre.Je sais que j'ai tort.
Le soir venu, hum hum m'appelle et me propose une sauterie le lendemain, A. a bon dos pour une fois, je l'invoque comme excuse et cela me permet d'être la méchante salope plébiscitée par les mecs, celle qu'on aime, celle qui dit toujours non ou peut-être. Faire mousser hum hum, je peux me le permettre désormais que certains autres m'offrent toutes les bulles nécessaires. D'humeur légère et snob, grâce à mes bulles, je prends le taxi pour me rendre à ma soirée et le chauffeur de m'annoncer que mon nom de famille est magnifique, qu'il signifie "destin" en arabe littéraire. Cette simple information fait passer la note acide du taxi G7. Heureuse de retrouver mes amoureuses, simplement heureuse et toujours joyeuse, je passe une soirée pourtant moyenne, c'est la faute à Voltaire, pas celle de mes chères. Nous décidons de partir et, à ce moment un jeune homme à la sortie, proie potentielle, nous nous étions déjà mis d'accord avec les yeux, me lance un "Dommage!". Et moi, légère, insouciante, toujours d'humeur joyeuse et marketteuse, je m'accroche à son dommage, lui disant que s'il le souhaite on peut échanger nos numéros, je lui précise naturellement que c'est la première fois que j'agis ainsi sous le rire gamin de mes amoureuses. Je me sens vraiment commerciale ce soir, je sais que je ne finirai pas maîtresse au moins, et ce, dans les deux sens du terme. Il m'envoie un message quelques minutes plus tard : "Ravis, c'est rare de rencontrer des gens aussi simplement. merci". Pas mal, sauf que je ne suis pas des gens et qu'il n'y a pas d'"s" à ravi.Il est pas mal, j'attendrai qu'il se manifeste, j'ai pris la confiance comme dirait l'autre. Et je n'ai même plus spécialement envie de voir A. ce soir.
Quelles histoires de midinette je narre la quand-même. Si ça vous dérange, promis, je continue mes petites affaires, mais dans mon coin.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Etonnant que tu n'aies pas mentionné dans les faits de ta journée l'apparition-disparition de Vincent Delerm chez Champion et précisé que ta "proie" nocturne s'appelle également Vincent. C'est vrai qu'il est pas mal ton Champion.