dimanche 18 mars 2007

Protect me from what I want

J'ai péniblement rédigé une dizaine de pages de mon mémoire depuis hier matin-bon rendement, paraît-il, mais je constate fâcheusement que depuis cet effort surhumain, je n'arrive plus à avancer.

Bosser un dimanche me paraît tout aussi insurmontable que de me lever le matin de bonne humeur.

C'est vrai ça, je n'ai jamais été une grande bosseuse ni une folle du matin (autre débat, tout aussi passionnant)
J'aime me mettre en danger et ce, dans tous domaines (amour,travail,relations en tous genres,argent, santé), frôler l'accident, l'avalanche même juste pour savourer la victoire de dernier ordre car pour moi, il n'est de meilleure victoire que celle qui arrive presque malgré nous, celle qui a failli nous voir vasciller la minute d'avant, hmm, quel goût elle arbore alors mes enfants!

A moins que j'agisse ainsi juste par fainéantise et par manque d'objectifs salvateurs ou du moins constructifs. C'est quoi construire sa vie, c'est se garder bien au chaud les plus belles briques? Et une fois qu'on a récolté toutes nos briques et assemblé notre semblant de niche, que devient-on, que nous-reste-t-il à espérer sinon un chien un peu plus beau, assorti à son lotissement?

Peut-être que tout m'ennuyant, je laisse ce "tout" nager autour de moi et non m'entraîner dans son activité, bah quoi, j'aime pas nager...

Alors, je "compulse" sur eBay.
Comble de l'acheteuse compulsive en effet : alors que je suis complètement à sec, tant et tellement que j'ai mis en vente à 130 euros mes superbes chaussures Marc Jacobs
qui font jaser mes pines-co-achetées 280 euros il y a 2 ans et demi et portées trop rarement en raison de la démarche canardesque que m'impose le port de talons-je viens de m'acheter le sac Charlotte 24h de Gérard Darel pour la modique somme de...201 euros bien que, vous vous en doutez, je n'ai pas encore vendu mes godasses!

Mais le sac, il est pas mal, non?
Il eût été préférable que je m'abreuve du refrain de Placebo X fois avant de raquer sur eBay : protège-moi de mes désirs, ouais, ouais.
Quoique...ce désir là ne fait pas grossir, au moins.


Le désir du travail ne m'envahit pas encore, il est comme troqué par mon désir de l'aimer, lui.
Alors quelques mots/maux (cette fois oui, je suis lacanienne) à son doux sujet...

Mes amis savent que je ne l'aime pas, qu'il ne me sert que de transfert, de cible facile car je n'ai rien sous la main aujourd'hui contrairement à lui, qui, en plus d'avoir tout, m'a moi (même s'il refuse de se faire pleinement à cette idée, trop de surprise tuant la surprise).
C'est ce déséquilibre qui m'attire dangereusement, rien d'étonnant donc qu'il soit ma cible puisque l'avoir pour de vrai ( juste le baiser étant bien trop facile)s'avère statistiquement impossible et comme je ne peux savourer qu'une victoire improbable, si je l'avais lui, j'aurais réussi.

Mais je ne sais même pas si je le veux lui pour de vrai ou juste parce qu'il me laisse sentir que malgré son impossibilité théorique d'être avec moi, il ne rêve que de cela (comme je le comprends).

Savoir donc qu'un mec au demeurant inaccessible caresse ou ait un temps soit peu caressé l'espoir de m'avoir m'emoustille comme jamais.
"On" me dit donc que je ne l'aime pas, je répond à "on" que je rêve de lui souvent, que je le vois partout dans la rue, à la salle de gym même et "on" me répond qu'il est de ces êtres qui ne peuvent vivre sans avoir de poubelle à amour (de proie).
Je ne sais si "on" a raison, si -M- a tort, je sais juste que ça fait un bail que je le vois lui et qu'il me plaît pour tout ce qu'il me laisse voir de lui, que jamais il ne m'a déçue.
Qu'il continue juste à jouer avec cela, à me montrer ce qui me plaît en lui et en moi, et je continuerai à nager, bien que je n'aime point cela...nager...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Chouette, tu as de la chance d'avoir un mignon petit sac. Est-il grand?