jeudi 15 mars 2007

J'ai presque peur en vérité...

Presque peur de ne réussir à rédiger les 2 premières parties de mon mémoire devant l'être ce week-end,
Presque peur qu'à force de me répandre je me mette à nu devant les autres et qu'ils en jouent,
Presque peur de ne pouvoir me concentrer sur autre que lui,
Presque peur que la rédaction de ce blog demeure finalement vaine, pire vile,
Presque peur d'être aimée sans ces masques : le cynique, le comique noir, la Sam, le "qui gagne gagne", l'insensible, le fourbe, le léger, le beau, le trop fort ou trop faible, le ragotteur,
Presque peur que sous ces masques là ne subsiste que le vide
Presque peur d'avoir un jour épuisé tout ce qui pourrait le combler ce vide,
Presque peur d'avoir un temps immense à perdre à me demander ce qui me fait presque peur,
Presque peur de ne savoir pas plus profiter de mon statut de bête de meuf,
Presque peur de ne savoir plus quoi écrire ici.

Donc, petite pause, le temps du mémoire, et de retrouver la mémoire.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

" Presque peur que sous ces masques là ne subsiste que le vide "... celui que tu arbores sur le blog ne peut pas sonner creux... je ne te lirai pas autant si tel eût été le cas. ;-)
Bon courage pour la marotte...

-M- a dit…

Merci

Anonyme a dit…

Tiré d'internet, à propos d'un livre que j'aurais aimé lire après de l'inconvénient d'être né, l'ère du vide de Lipovetsky, essai sur l'individualisme contemporain:

Fiche de lecture: essai sur l'individualisme contemporain. Séduction non stop. L'indifférence pure. Narcisse ou la stratégie du vide. Modernisme et post-modernisme. La société humoristique. Violences sauvages, violences modernes.
A l'origine, la première forme de séduction est le spectacle selon les situationnistes mais cette séduction garde un côté péjoratif avec une impression de tromperie. La séduction apparaît réellement avec la société de consommation, la surmultiplication des choix et la transparence (ex : centaine de chaînes disponibles aux USA). « D'ores et déjà le self-service, l'existence à la carte, désignent le modèle général de vie dans les sociétés contemporaines » Cette séduction fait partie d'un procès de personnalisation qui réduit les rapports autoritaires et augmente les choix.
La séduction commence aussi à atteindre la production : aménagement souple du temps de travail, psychothérapeutique de groupe. La séduction gagne de nouveaux secteurs avec les nouvelles technologies, l'enseignement (travail indépendant, systèmes optionnels, auto-soutien informatique…) ou les médias (séduction vidéomatique), le sport (déclin de la compétition au profit de la sensation). Il y a une stérilisation feutrée de l'espace public à travers les mœurs (« L'air du temps est à la différence, à la fantaisie, au décontracté » : l'éducation n'est plus autoritaire, mais permissive), le langage (+ aseptisé et respectueux de l'homme : les vieux sont devenus des personnes du 3ème age, les bonnes des employées de maison…).
En même temps, il se produit une animation rythmique de la sphère privée (musique non-stop par un désir de planer). La séduction n'est pas un agent illusoire de mystification ou de passivité, c'est un procès d'individualisation et de destruction cool du social. Dans la société moderne, l'individualisme était barré par des armatures disciplinaires.

Anonyme a dit…

Voilà un commentaire d'une rare pertinence et d'un grande exactitude géographique.

-M- a dit…

C'eut été judicieux de lire ce texte post-ado avant de le copier-coller, ma Nanaïs

Anonyme a dit…

y'a comme un problème au niveau des structures...

Anonyme a dit…

Si tu mets "presque" c'est que t'as pas peur. En voiture les gens y gueulent quand j'ai le volant, soi disant que j'ai presque touché la voiture devant derrière à coté partout. Mais j'ai rien touché. Font chier. Donc si t'as presque peur c'est que t'as pas peur, en fait que tu t'incites toi même à avoir peur en te disant, tiens, là je connais pas, je fais comment ? Si j'avais peur ? C'est pas mal, ça la peur...
C'était le point de vue de Pascal.

-M- a dit…

Et, une fois n'est pas coutume, le point de vue de Pascal est presque bon! J'aime bien tes commentaires en tous cas.

Anonyme a dit…

J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,

Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce coeur tout à vous,
Mon coeur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;

Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
A penser qu'un mot, un sourire
De vous est désormais ma loi,

Et qu'il vous suffirait d'un geste.
D'une parole ou d'un clin d'oeil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.

Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dût-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,
Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !