mardi 5 juin 2007

Depuis que tu es loin de moi....

Très cher,

Ce matin, j'ai emmené ma fille Lou à Montmartre.
Du haut de son mètre 82, elle me dépasse à présent figurez-vous!
A 16 ans, je n'étais qu'à votre hauteur à vous. Une hauteur parfaite, j'en conviens. Erreur stratégique de l'avoir ensuite dépassée.

Ce quartier m'a rappelée à votre souvenir. C'est là que le jeune sauvageon que j'aimais arpentait il y a maintenant 18 ans (!!!), les magasins de musique de la rue Victor Massé sans que je ne sache encore que vous régliez vos pas sur les miens, non, je ne savais pas que vous étiez mon voisin...

Mais c'est surtout là que la néo-romantique que je campais alors vous recevait, un soir par semaine, dans son jardin d'Eden. Vous m'avez touchée. Avant vous, j'étais vierge, au diable ces satanés nombres, nous étions si...littéraires!

Un soir où nous avions trop bu et pas assez fait l'amour, j'avais cassé une corde de ma guitare. Faut dire que ce soir là, vous m'annonciez qu'Elle était revenue et que, mère de votre unique création, vous n'aviez d'autre choix que de l'accueillir à nouveau dans le lit de votre désamour.
Cette volonté de me faire culpabiliser vous a été fatal puisque ma musique a cessé en même temps que nos ébats, nos débats, notre émoi, en même temps que toi...

Laisse moi en effet te tutoyer puisque je te ressens à l'instant où je t'écris.(Ma guitare éclopée dort sous mon lit légalement conjugal)
Tu as tenté de m'écrire maintes et maintes fois, me sommant de n'être que maîtresse.
Mais, ce que tu ne sais pas, c'est que la maîtresse en moi n'a pas fait long feu. Cinq ans d'enseignement tout au plus. Neuilly a eu raison de ma vocation.

Je suis femme de médecin.
Souviens-toi, tel était le souhait de ma mère, ça te faisait sourire. Ma mère morte, 2 ans après ta disparition, c'était la seule façon de lui montrer mon amour puisque de son vivant, cela m'a semblé presque aussi difficile que de te demander de rester avec moi plutôt qu'avec cette mère porteuse qui n'a jamais nourri en toi d'autre sensation que l'admiration.

Mon mari est juif, il est grand, beau. C'est Solal sans la passion. Il ne te ressemble pas. Il ressemble encore moins à mon père. Je crois que je l'aime. Grâce aux "chansons d'amour", à cette phrase que je ne pourrais te relater dans son entier, une phrase qui suggérait qu'il fallait aimer moins pour aimer longtemps.

Tu dois ressembler au Père Noël maintenant, avec ta barbe, tes cheveux blancs, ta mère Noël. C'est toi qui as les rennes, à nouveau.
Je te les ai rendu car sans elles (et Elle), possibilité d'amour, donc de faiblesse, donc de mort.
Mais c'est avec Maman Noël que tu mourras mon Amour.
Destin parallèle, puisque moi, ce sera avec un sacré Jack pot.

Ne me réponds pas.
Ne redeviens pas ce que tu es.

-M-

13 commentaires:

Anonyme a dit…

pathétique.

-M- a dit…

Encore un(e) commentateur (trice) qui en a (assumer son identité, faut oser). Bizzarre mais ça afflue en ce moment!
Bien à toi, Jube.

-M- a dit…

Et sinon, je la trouve pas mal écrite cette lettre J-M :D!

P. a dit…

Ca va? Pas trop peur des conspirations?

Je suis bien d'accord avec toi, il faut assumer son identité à toutes les lignes et pages de sa vie!

Anonyme a dit…

Vive les pronoïaques ! ;-)

N'empêche que j'ai du mal avec ta phrase culte du moment ; "aime moi moins mais aime moi longtemps"... C'est pas mon idéal de vivre dans l'eau tiède...

-M- a dit…

P : L'homme a du génie lorsqu'il rêve.

Sinon, oui, j'ai la grosse che-pê en ce moment, prévacances obligent!

Hapax : Vive les paranoïaques : j'en sais rien!
Que les commentateurs règlent leurs comptes ici, ça fait un peu cour de récré.
Eh oh, les gars, je suis maîtresse, certes, mais à plein temps, bof bof!!

Quant à la phrase, tu sais bien qu'elle n'est en rien mon idéal pour le moment, passionnée que je suis mais je me demande parfois si elle ne devrait pas le devenir.
Dois-je te rappeler à toi aussi que cet écrit demeure fictif?

Bise.

Anonyme a dit…

Pas paranoïaque mais pronoïaque : barbarisme qui désigne le contraire du parano : quelqu’un qui croit que tout le monde complote…. pour son bien. Le préfixe viendrait de prozac... ;-)) C'est plus agréable...

Fictif ton écrit, certes ,certes… comme les récits de voyage de Bruce Chatwin, où tu ne sais à quel moment de son propos la réalité s’en est allée… mais elle fut là. Ton mélange me fait aussi penser à une nouvelle de Marcel Aymé : attends que tes personnages viennent se plaindre du sort que tu leur réserves !

Bref. Sinon. Pour l’essentiel, l’eau tiède n’est pas un idéal… à court ou long terme ! Je maintiens… 8-°

Bonne journée !

Ton bien dévoué lecteur.

-M- a dit…

T'en emploies de ces mots toi aussi et t'en fais de ces comparaisons... Toi même tu sais, wech, wech gros!
Bon, je vais aller me faire bronzer la face avec les pine-co, moi.
Big up!

Anonyme a dit…

Avant l'amour

On choisit chez qui on va

Avant l'amour, avant l'amour

Mais c'est juste pour prendre un verre

Avant l'amour

On rigole pour n'importe quoi

Avant l'amour, avant l'amour

On n'oublie pas le chez toi c'est super

Avant l'amour

On picole mais pas trop

Avant l'amour, avant l'amour

On se confie comme avec un super pote

Avant l'amour

On fait exprès de rater son métro

Avant l'amour, avant l'amour

On vérifie qu'on a bien des capotes

Avant l'amour



Mais on le sait tout les deux

On connaît les mêmes règles du jeu

Te veux, tu me veux

Qu'est ce qu'on attend pour être heureux (bis)



Pendant l'amour, pendant l'amour

Pendant l'amour, pan !

Pendant l'amour, pendant l'amour

Pendant l'amour, pan !



On le savait tous les deux

On connaissait les mêmes règles du jeu

Te voulais, tu me voulais

Et maintenant qu'est ce qu'on fait (bis)



Souvent

On se fume une cigarette

On se câline, on se détend

C'est super chouette

On s'endort collés

Etre à deux, ça rassure

Après la grasse matinée

On se reverra c'est sûr

Et, aussi souvent, peu après l'euphorie sexuelle,

La redescente est dure, le nez dans les aisselles

De celle qui, juste avant,

S'est montrée généreuse,

Vraiment pas peureuse,

Un peu trop crieuse, sur le divan

Et rarement, mais quelquefois cependant, au milieu de la nuit,

Quand on décide de s'endormir avec

Elle se réveille, elle sursaute, à cause d'un bruit

Oh le mauvais délire c'est son mec



T'as pas le choix sauve-toi, tire-toi sur les toits

Après l'amour, après l'amour

T'as pas le choix sauve-toi, tire toi sur les toits

Après l'amour, cours

Anonyme a dit…

de ces mots... que je n'ai pas hélas créés moi même. Pour le reste, wech, gros... bien sûr.

C'est ce qui en fait tout l'intérêt !

Et la difficulté !

Et Veinarde - Ca c'est pour la journée bronzing alors que je quitte seulement mon taf ;-)

richard a dit…

Je n'ai pas tout compris mais il est très chouette ton texte, VRAIMENT.

Anonyme a dit…

j'aime bien tes paroles V.
en est-tu le véritable auteur?

Anonyme a dit…

margotte.
google n'est pas ton ami.

cependant je suis un ami de google donc voici un élément de réponse:

http://www.paroles.net/chansons/38985.htm