mercredi 25 juillet 2007

Un kit kat et ça repart pas

Mi, c'est Manu Payet qui aurait été grand et beau. Il lui ressemble alors je le regarde sur canal pendant que je bouffe soit mes sushis commandés, soit mon chinois commandé, soit mes tartines de pain poilane jambon de parme mozzarrella, basilic huile d'olive pas commandées mais préparées sans amour, juste à la poele (mon four aussi en a eu marre de moi).
Tout ce que je bouffe, je n'en sens même pas le goût, pareil pour la tv qui ne fait qu'ajouter à ma migraine.

Je repense à cette année où j'étais occupée à m'enticher pour de faux d'un fantôme plus petit que moi auquel je pensais en mangeant ma tarte chèvre-poireaux qui me tenait la semaine, devant le grand journal de canal et cette Louise Bourgouin aux petits yeux. Cette année, j'ai terrorisé des petits morveux et m'en suis pourtant faite adorer, j'ai fait ma starlette dans les soirées et ma Bridget auprès de mes amis. Mon coeur s'est fermé aux moches introvertis, ouvert aux cons, à moi parfois, à l'idée Simon toujours en filigrane.

Je repense à mes vacances d'il y a 4 ans, dans ma maison du sud. Chaque soir, sur la balancelle, nous animions Mi et moi des séances de lecture à haute voix.
Il m'avait imposé à lui comme sa belle, je lui ai fait découvrir ma "belle du seigneur". Chaque soir, nous nous racontions au travers d'Albert Cohen et les seules larmes que Mi m'a offertes ont émané des 3 dernières pages de notre..."scénario".
Un signe.

Pas besoin de remonter si loin pour y trouver la fougue puisque c'est en juillet dernier que je rencontrais I., en Croatie. Je lui ai donné mon amitié et je l'ai laissé chercher un peu plus, voila pourquoi entre nous, une certaine magie a opéré, aussi prompte fut-elle. Si ne pas se donner trop vite n'est pas encore la recette de l'amour fou, en tous cas, cela contribue à faire semblant d'y croire, du moins à retarder l'échéance.

D'amitié, je n'ai point offert à Julien. De savoir-faire, beaucoup.
On appelle les collègues pour annuler tel rendez-vous professionnel. Cette erreur lui sera fatale. J'ai effacé son numéro.

Plus hâte que jamais de m'envoler pour Berlin, rejoindre mon Matthieu qui me plannifie de folles nuits dont une au mythique Kit Kat machin où les jeans et autres pantalonades sont omis.

Sur nos vélos à Postdam, je l'entendrai s'emballer pour son nouvel amant blindé, me sermonner aussi : "C'était un mec bien, Julien, t'es trop difficile!" et je lui répondrai, non sans malin plaisir que si je suis sortie avec lui, c'est en partie parce qu'il le trouvait à tomber (moi, pas tant que ça).

Ensuite ce sera Biarritz puis faudra que je trouve quelqu'un. Pas envie de finir vieille instit' frigide. Pas envie d'attendre 35 ans comme Lara pour trouver un mec qui ne se remet pas de ses 15 ans de supplice conjugal.

Pas envie de faire ma chienne de garde : non, je ne peux me passer de la connerie des mecs, de leurs goûts de merde en matière de bimbos à la Clara Morganne ou Melissa Theuriau, de leur amour du foot et de Brigitte Lahaie sur RMC info, de leur recherche de la maman douce et gentille qu'ils ne doivent pas trop désirer et de leur désir aussi fou que non assumé pour les filles qu'ils disent "faciles" parce qu'elles veulent bien se faire zizir avec eux.
Pas envie de me passer de leur crise de jalousie quand un daron me mate dans la rue et que mon fougueux chéri lui lance alors un "mate ta femme, connard", pas envie d'avoir à me passer d'envoyer en cachette des textos à des simples potes parce que ça le rendrait malade se savoir que d'autres que lui goûtent ne serait-ce que mes mots, de moins voir mes copines : rien à foutre.
De passer mes dimanches avec lui en pyjama à m'empiffrer de tartelettes bonne maman chocolat au lait : un peu que je le veux.
Pas envie de ne pas m'ennuyer à 2.

Plus envie de m'ennuyer seule ou pire avec des amies célibattantes.



Edit à 00h48 :

J'ai quand-même fait ma fifille aujourd'hui : brushing, épilation, crème kenzo qui raque à max sur ma tête de luxe, même que je ne me suis pas douchée en me disant que je le ferais quand monsieur appellerait. Tout ça pour quoi? : passer une soirée à me moucher et tousser en msn'ant avec d'autres congénaires aigris avec en fond visuel la-dite Melissa Theuriau en journaliste d'investigation (!)Quand j'ai un rendez-vous en tête, je décline toute autre offre amicale, nulle envie de roue de secours, nulle affinité avec la compassion non plus. 'Men fous des amis pour le moment.
Et ironie du sort : c'est l'homme sans innocence (après 2 mois de mutisme, le temps certainement de n'avoir plus d'imagination quant à des possibilités combinatoires avec un même trou, pauv' petit chou) qui ose m'envoyer un texto à minuit pour me faire part de son envie de me voir "je suis d'humeur follichone ce soir". Dommage pour son coloc' qu'il ne soit pas d'humeur folle, ne lui ai-je même pas répondu.
Super ras-la-schneck de tout.Même pas possible de cloper à cause de ma gorge tchernobylée, alors l'idée d'un joint...arghhh

26 commentaires:

Anonyme a dit…

"non, je ne peux me passer de la connerie des mecs, de leurs goûts de merde en matière de bimbos à la Clara Morganne ou Melissa Theuriau, de leur amour du foot et de Brigitte Lahaie sur RMC info, de leur recherche de la maman douce et gentille qu'ils ne doivent pas trop désirer et de leur désir aussi fou que non assumé pour les filles qu'ils disent "faciles" parce qu'elles veulent bien se faire zizir avec eux."

Hey mlle...
Quel dommage d'en être arrivé là...
Tant de généralités...
Il est grand tant pour toi de changer d'air, pour te rendre compte que cette liste - absurde - n'est vraiment pas la définition universelle de la gente masculine. Mais finalement, si on se dirige toujours vers les mêmes personnes, c'est que finalement, elles nous plaisent, ou nous rappelle irrémédiablement un bon souvenir que l'on essaye de raviver...

Je vais peut être faire un article la dessus, tiens... :-)

Sur ce, soigne toi bien.

++
MissRa7or

-M- a dit…

Il ne s'agit pas ici d'une énumération concernant les mâles en général mais de ce que mes souvenirs relationnels me rappellent aujourd'hui.
Et je ne critique en rien ces aspects là puisqu'au contraire, j'en redemande.

White is white, Dylan is Dylan.

Merci.
Je lirai quand-même ton article avec moult attention ;-)

Anonyme a dit…

Une interprétation bien terre à terre de ta prose je pense. Ne s'agit il pas simplement d'accepter d'être deux?

Anonyme a dit…

Quelle daube que ce « belle du seigneur »... insupportable diarrhée

-M- a dit…

C'est le snobisme qui doit guider ta critique ou alors le casting est bouclé!

Anonyme a dit…

je vois que les critères du casting sont bien stricts soudainement. On a le droit de mater la téloche toute la nuit alors que le poussin ronronne à coté mais il n'est pas toléré de na pas digérer cette chiée verbale (excusez du peu)? Provocation.

-M- a dit…

Belle intuition de ta part de n'y avoir pas participé :-)

C'est mon livre préféré.

-M- a dit…

Nul droit non plus de mater la tv pendant que je ronfle ma mère!Sauf, si c'est chez toi et que ton lit king size dans la pièce d'à côté te remplace aisément.

Anonyme a dit…

Il faut croire que Albert Cohen est le Patrick Bruel de la littérature. Il faut vraiment être une fille pour survivre mais si tu es une fille, alors là c'est la super glu.

Si en plus tu arrives à lire Belle du Seigneur avec ta bronchite spongiforme alors pour moi tu mérites une statue dans les jardins de l'hôtel Biron... ainsi qu'une carte d'abonnement vélib!!

Pourtant, en échange de ton immense mansuétude concernant mes choix littéraires (ainsi qu'une paire de claques bien méritée), tu aurais pourtant eu le droit de t'estimer justement insatisfaite si je t'avais laissé ronfler, lit king size ou pas.

-M- a dit…

Allons donc : Monsieur s'exprime au conditionnel passé! Qui te dit que tu ne me laisseras pas bientôt insatisfaite, dans le futur proche ou lointain de l'indicatif, hein, qui?!
Quant à mon roman, je n'ai pas attendu d'avoir une bronchite pour le dévorer et non, non, il n'a pas occasioné en moi quelque gastro que ce soit.
Quant à comparer Albert Cohen à Patrick Bruel, ça revient un peu à placer sur un même pied d'égalité Albert Camus et Marc Levy...

Anonyme a dit…

Encore eut-il fallu que je sois candidat (sans même parler d'être élu) ce que j'ai eu la bonne intuition de ne pas être.

Donc je peux affirmer haut et fort, et non sans quelque satisfaction, que non je ne te laisserai jamais au grand jamais insatisfaite à te morfondre à poings fermés sur mon lit mêmepaskingsize pendant que je m'ennivre de la dernière livraison télévisuelle.

C'est pas beau un engagement comme ça dis?

-M- a dit…

Cet engagement relève tout au plus d'un engagement modemiste puisque tu n'es même pas candidat!

Je ne suis plus ou tu as retourné ta veste ;-) ?

Anonyme a dit…

Dis moi que tu n'as jamais fredonné une chanson de Patrick Bruel!

Patrick qui, au passage, est quand même réaliste puisqu'il salue généralement ses fans de sexe féminin ainsi que leurs valeureuses moitiés qui les ont accompagnés (sic) en début de concert... paraît-il (ouf)

Anonyme a dit…

non je n'ai pas retourné ma veste, c'est ce qui me permet de rester dans l'absolue beauté du geste! Mais tu casses tout mon effet là, c'était le moment ou jamais de t'extasier béatement devant autant de romantisme!

Pour un peu, j'allais te faire oublier qu'en plus de ne pas être candidat et de ne pas aimer l'autre daube, je n'ai même pas de vue sur la tour Eiffel (enfin celle que tout le monde connaît).

Mais dis moi, tu ne profiterais pas de ma non-candidature pour éviter la promenade en vélo précédemment prescrite par hasard?

-M- a dit…

A la place de cette balade ozoneuse (ça me rappelle cette chanson tube de l'été où tout baignait tiens), j'ai acheté des macarons pour mon hôte berlinois et des vapeurs chez le chinois que je dégusterai devant Desperate Housewives.
C'est pour toutes ces choses que tu n'es pas candidat, dis ;-)?

En plus, mon portable est cassé, Charl' a sûrement du appeler, je devais la voir mais maladie.....arff

Anonyme a dit…

Je ne mange plus de bouffe chinoise (à moins de €30 euros le plat) depuis qu'une connaissance a failli mourir d'une intoxication (sans pourtant avoir lu Albert Cohen) donnant de fait beaucoup de crédit à ce fameux reportage télé sur la bouffe chinoise à Paris. Ca ne m'empêche pas de manger des kebabs remarque. Chacun ses lubies. Bon maintenant si tu as aussi des macarons je dis pas qu'on peut pas s'arranger.

Elle vient à Berlin, Charl' ou tu fais un voyage à étapes?

Anonyme a dit…

Désolé j’arrive en cours de conversation – pour ne pas être hors sujet : Belle du Seigneur est vraiment un livre référence. C’est d’ailleurs celui que j’ai le plus souvent offert à de charmantes jeunes femmes. Et que je n’ai pas touché depuis mes 18 ans. Et que je n’avais pas alors fini. A 30 pages de la fin… pathétique.

Maintenant…. pour être hors sujet, ma réflexion de ce matin sur ton post – pour une fois j’ai pas arrêté de bosser d’où ce contre temps malencontreux mais je vais pas gâcher ! ;-) ) :

Plutôt tendance à penser que tu traverses une phase. D’autant que j’étais dans le même état exactement (hors la bronchite) il y a trois semaines. Rétrospective de l’histoire ancienne, mettant en abîme les relations dénouées de l’année écoulée. Où les moments les plus intenses des dernières ont dû égaler en intensité les passages les plus anodins de la première. Même état. Jusqu’à un numéro de téléphone effacé il y a dix jours (dommage qu’elle ne le sache pas !).

Projection et état des étapes à venir.

Ego-trip spleenant.

Ca passe.

Ca fait du bien de faire le point, même maussade. Ca oblige à bouger.

A pouvoir se dire « C’est moi qui ai vécu et non un être factice créé par mon orgueil et mon ennui ».


Berlin et la côte atlantique vont te changer les idées.


Trouver quelqu’un pour s’ennuyer à deux ?

Plus vieux (un peu) mais encore plus idéaliste que toi, je suis.

Mais je crains que tu aies raison.

Faudrait que je réalise Belle du Seigneur. Mais j’ai déjà une pile de bouquins en retard…

Anonyme a dit…

Je me relisais (egotrip encore). Le lapsus… faudrait que je réalise Belle du Seigneur !!!

-M- a dit…

Fred : Mon traiteur chinois fait les meilleurs vapeurs de tout Paname. Je ne me heurterais point à la mal ou méconnue bouffe, ça va de soi.
Les macarons sont pour mon charmant hôte, ils viennent de la meilleure boulangerie de la rue des Martyrs, "Delmontel", pour ta gouverne.
Non candidat au poste, dommage, tu ne pourras le goûter gratuitement ;-)
Charl' est à Paris ce week-end. On devait passer la soirée et la nuit ensemble mais ma gorge aura eu raison de cette probable tranche de rigolade.

Hapax : Quel gâchis : s'accrocher durant mille pages au moins pour ne pas goûter aux meilleures d'entre elles, c'est un blasphème, croyante que je suis en cette oeuvre.
Pour ma part, c'est aussi le cadeau que je fais le plus et le livre que je conseille aux amoureux éconduits.
Le cynisme de côté, quand nous serons 2, nous ne nous ennuierons pas. Nous aurons trop de moi-même pour cela.
Joli lapsus : réalise au lieu de relise. Ceci-dit, "réaliser" dans ce sens la est un angliscisme.

La bise.

-M- a dit…

Dans ce sens là, alors oui, je te suivrai, hélas ;-)

Joli Kiwi a dit…

Ligne et vélib'? A votre place, je ferais moins les malines, toi et ta bronchite en stade terminal...

Anonyme a dit…

Argh… C’est là que je vais finir par avoir réellement envie de te rencarder… et pas un weekend de libre avant le 16 septembre… C’est lequel ton traiteur chinois ??? Je n’ai pas encore mes repères dans le quartier !

Trop de toi-même pour ne pas vous ennuyer ? Et il faudra aussi qu’il y ait suffisamment de lui-même pour vous occuper...

Ne pas finir Belle du Seigneur ? Dis toi que c’est entre la performance artistique et le refus d’achever la plus belle des histoires. Symptomatique.

(la biz oci)

Anonyme a dit…

Tu devrais m'honorer en me couvrant de macarons pour ne pas m'être inscrit à ton casting plutôt que m'enlever le pain de la bouche après m'avoir fait saliver. C'est très mesquin ça, très mesquin! (oui j'ai envie de macarons maintenant ;) )

Malgré le peu de reconnaissance dont tu fais preuve, je te souhaite une bonne soirée, en espérant quand même que tu pourras troquer Desperate Housewives contre un peu d'humour belge.

Anonyme a dit…

Tu as de la chance : deux non inscrits au casting avec des centres d’intérêts fort différents. Bossant à côté de Ladurée je ne suis pas en concurrence sur les macarons. ;-))

-M- a dit…

Goûte ceux de Delmontel.
En ce qui concerne le traiteur chinois, tu veux pas non plus le code de mon immeuble ;-) ?

Dans ton cas comme dans celui de Fred, cette non-candidature demeure un mystère.

Anonyme a dit…

Non, non… avoir le code de l’immeuble ça veut dire passer quand on veut et ça, ça engage ! Pas possible, c’est trop rapide : je suis un mec je te rappelle. ;-))

Pour être honnête.... Ma non candidature m’auto mystifie.

Faudrait que je te maile. A force de te lire tu pourrais me lire en retour.

Faut que j’ai le temps.

Je l’ai pas.

Pas assez.