vendredi 24 août 2007

J'aimerais pas être à ma place

La rentrée, c'est lundi : la maîtresse va se pointer vierge de toute cul-ture devant des marmots bien trop en demande.
Elle s'adaptera, elle sait le faire avec ses soumis.

J'ai vu E. à midi, un néo papa fraîchement marié avec qui je partageais quelques lattes, en face de la maison de Dalida, il y a 10 ans puis quelques mois...

E. a la beauté incroyable de celui qui n'y touche pas mais bouillonne dans son petit moi (un peu comme moi, tiens), la douceur et la la simplicité de celui à qui on veut tout simplement sourire et la maturité de celui qui sait aussi donner.

Il m'a trouvé bronzée de corps et m'a conseillé une séance d'UV pour optimiser le teint de mon visage, histoire d' assurer ma rentrée. J'ai songé alors à cette option en émettant l'avis de me mettre dans la cabine en maillot de bain.
"C'est quand-même super sexy de belles démarcations, hein, E.?!"
Pas pu m'empêcher de lui balancer : "Dommage qu'il y en ait peu des "comme toi"" (pas des mariés rêvant de tromper leur femme à la vue d'un beau petit lot non non non hein on s'comprend ;-) )
Pas pu se réfreiner dans sa réponse :
"J'aimerais tellement qu'on passe tout l'aprèm à se la kiffer tous les 2, comme avant, comment je vais pouvoir bosser après toi...?"

10 minutes après ce déjeuner, un sms : "J'ai passé un pur moment. On se voit ce week-end."
Cette affirmation marque alors mon incertitude.
Pas sûre d' assumer les conséquences d'un nouveau trouble mais requinquée pour le restant de la journée...

5 à 7 au bar de l'hôtel Murano -qui deviendra mon nouveau terrain de chasse pour les "inconnus".
Mes amis me mettaient pourtant en garde : "tu vas pas te faire chier à rencontrer un mec maqué franchement, en plus t'as même pas vu sa photo!"
Mais voilà, il s'agit d'un commentateur, non blogueur : précision de prime intérêt, dont je veux confirmer ou non l'amour pour sa femme parfaite. Il l'aime.
Je passe un agréable moment dans un cadre des plus nip tuckesques. Je m'imagine alors me sauver dans les chiottes avec un semblant de Christian Troy mais c'est ce charmant inconnu qui me sent fragile, romantique, dispersée, lucide et...avec une grosse tête, qui capte mon attention. Pas d'ambiguïté me concernant, une certaine émotion de son côté doublée d'une raison permettant à ce moment d'être juste...un échange (de bons procédés?)
On parle pas mal de Cioran et encore plus de "Petit S." pour en conclure que je me nourris de cette (non) relation car elle présente à elle seule les avantages de l'amour (séduction, désir sans cesse montant) sans les inconvénients (routine, éjaculation précoce ;-), jalousie et belle-mère)
Il me rassure sur mes dispositions à être heureuse.
Alors pourquoi pas avec un mâle (qui cette fois ne fait pas mal)....?

Moitié du chemin-retour à pieds.
Je marche un peu comme Perrette, légère et cour vêtue et un cycliste m'aborde en me lançant un "Quelle nonchalance!" Je fais ma vexée "la nonchalance, c'est la mollesse". Il me fait comprendre que bien au contraire, c'est avec une certaine tendresse que je bouge, bien posée sur mes pieds, campée sur mon corps. Il me demande mon âge. Il me donnait 22 ans tout au plus. Je commence à comprendre que j'ai affaire à un parasite.
Je pars pisser au quick, il m'attend à la sortie (toujours sur son vélo), je vais chez Champion, il m'accompagne, m'empêchant d'acheter mon pain de mie 4 céréales habituel (plein de produits chimiques, que diable!).
Je ressors bredouille et énervée et l'informe de ma volonté de m'alimenter chez mon traiteur chinois
"Mais t'es complètement inconsciente, c'est un poison! Et surtout pas ce traiteur là enfin! Dînons ensemble, allez, un peu de spontanéité!"Non, j'ai mon bouquin à écrire, c'est mon métier, je me sens pleine d'inspiration, il aura même le droit à quelques pages dans ma lancée, ça sera dommage de l'occulter pour un dîner non....? Poliment je prends son numéro et la.... le piège : il me demande de faire sonner son téléphone....

Voila, un psychopathe de 40 piges, habitant ma rue va, je le sens, me réfréner dans ma soif des inconnus du 9ème...

Possible que j'écrive beaucoup moins désormais : je vais bosser, pour de vrai de vrai.

Et penser à "Petit S.", toujours : il le faut...

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Nonchalance ?
Bien que je ne te connaisse pas, je suis loin de t'imaginer nonchalante. Pff...

-M- a dit…

Tu m'imagines comment alors?

Anonyme a dit…

J'ai bien cru que la seconde ligne allait commencer par "bute" plutôt que "ture"

;)

-M- a dit…

C'était fait exprès!
Tu es bien pessimiste en ce qui me concerne, néanmoins...

Anonyme a dit…

Les idiots s'emerveillent.

Justement non!

Anonyme a dit…

J'aime ton regard..

-M- a dit…

Et moi, ton prénom..

Anonyme a dit…

J'aime toujours ton regard..
Pardon, mon prénom c'est Vincent..

-M- a dit…

Enchantée Vincent.
Et tu n'as pas vu le reste ;-)

Anonyme a dit…

non pas encore, mais ton simple regard n'est pas loin de me redonner envie de croire que Dieu existe, c'est un bon début je crois..

-M- a dit…

Et tu vaux le coup d'oeil, toi ;-)?