mercredi 19 septembre 2007

Histoire d'un autre


Je sors de l'avant première de l'"histoire de Richard O.". L'inspiration du réalisateur puisée certainement dans "Histoire d'O." demeure juste un coup de pub. On en est loin.

Ce film, ni bon, ni mauvais (contrairement à Matthieu Amalric, toujours juste, limite trop, ce qui contraste avec le jeu des actrices pour la plupart débutantes), à la limite de la prétention parfois ,donne néanmoins envie de baiser.
Et quel pari, me concernant!


(Sinon, 1m87,ça le fait.)

20 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans un tout autre genre il y a "Chat Noir Chat Blanc" qui donne envie de picoller :) Bon je me tate pour ce film alors, donner envie de baiser c'est déjà pas mal je trouve !

-M- a dit…

Je ne pense pas que ce film te plaira. Et en temps normal, il ne donne pas envie de baiser : aucune scène de sexe ne trouve ici sa légitimité. Seule la scène d'amour se veut belle.
Mais, oi, ça m'a donné envie, va comprendre...!
Sinon, j'ai échangé deux mots avec Mathieu Amalric après le film : simple et charmant.

Anonyme a dit…

La bande annonce m'a donné envie… juste de le voir (mais rien à faire amalric j'ai du mal)
(bises ma belle)

Anonyme a dit…

coucou Mèl,

et si tu arrêtais de te focaliser sur la taille des gens ? ça tourne à l'obsession !!! :p

Petit E. (1m75) :p

Anonyme a dit…

Melle...

Un mot comme ça en passant. (Oui, parce que je passe de temps en temps par ici...).

Pas vu le film, mais lu un papier dessus ... Il y a une scène de sex qui n'est pas simulée (Probablement la scène d'amour dont tu parles).

Amalric a réellement fait l'amour à l'actrice.
Une caméra légère, le réalisateur, le couple et c'est tout... Des moyens très légers et un après midi de tournage à huit-clos.

Ce cinéma du passage à l'acte, du docu animalier de la baise humaine et des sentiments qui éventuellement vont avec me gonfle prodigieusement...

Ces gens là n'ont rien à dire.
Donc il ne font plus de cinéma...

Il n'y a pas d'histoire. Ce n'est plus faux comme avant le cinéma; mais vrai.
Les acteurs baisent les actrices pour de vrai.

Je me demande si les parents vont aller voir leurs enfants d'acteurs s'envoyer en l'air réellement.

Faut être malade pour faire du cinéma comme ça...

Anonyme a dit…

"Ces gens là n'ont rien à dire.
Donc il ne font plus de cinéma... "

Tock, je te trouve un peu sectaire sur ce coup là.

J'ai pas vu la scène en question, mais si elle est sincère, sensible et justifiée dans le scénario, je suppose que le message qui devait passer passera peut être plus fort que s'ils n'avaient pas baisés en vrai…

Je suppose aussi que le réalisateur n'a pas mis le couteau sous la gorge d'Amalric (et de l'actrice) pour qu'ils fassent la scène.

Et puis je pense qu'il n'y a eu que 2 films jusqu'à présent avec des scènes de sexe non simulées (ce film et celui de Breillat, et encore, on se pose encore la question justement).
Et si tu en connait un autre que je ne connais pas ou même 2… ça ne reste qu'une exception…

(une exception que moi je trouve intéressante en tout cas)

Anonyme a dit…

Charl:

Oui, bon, j'exagère un peu...
... mais, c'est ça qu'on bon.
(Surtout que j'ai pas vu le film en plus).

Si c'est romance X dont tu parles, je préfère largement les discours intello de Breillat (parce qu'ils sont critiques) à la simple volonté descriptive, au désir suspect de montrer le sauvage, le naturel, le vrai de l'acte...

Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas un sujet de cinéma. M'en tape de cette objectif naturaliste ...
Marre du documentarisme forcené. Je critique pas le genre, mais parfois, c'est plus un symptôme de "vide" qu'autre chose...

Est-ce qu'on peut se suffire du résultat "que ce donne envie de baiser ?"
Un genre de ciné-poppers quoi...bof bof. Pas mon truc.

Anonyme a dit…

Justement, au vu du pourrissement du porno, certaines scènes érotiques de films "normaux" réveillent tes désirs de façon plus intéressante (voire plus saine).
Je parle bien de désirs… Et pas d'une simple envie de baiser.

Oui c'est bien de Romance X dont je parlait… ;)

Anonyme a dit…

Je ne peux pas m'empècher d'entrer dans le débat entre Charl et Tock :
D'abord dans l'histoire du cinéma, des scènes de sexe où les comédiens le font vraiment ont en trouve à la pelle (Chez Bruno Dumont, la fameuse pipe du Diable au Corps avec Maruschka Detmers, chez Larry Clarke, chez Breillat effectivement, etc, etc...)
Donc, Charl', voilà pour les exemples.
Pour l'exceptionnel de la chose, il va falloir aller se rhabiller. Je ne crois pas d'ailleurs que ce soit le caractère exceptionnel d'une scène qui la rende intéressante.
Je rejoins donc Tock sur ce point, ce qui visiblement actuellement semble intéresser, c'est le caractère "réel" qu'on veut donner au ciné, ou du moins on fait la promo dessus.
Personnellement je m'en fous que les acteurs baisent en vrai ou pas. Je m'en tape de savoir si la bite de Vincent Gallo est une prothèse ou non, ce n'est pas ça qui compte. C'est avant tout la mise en scène non ?
Par exemple, Jean Paul Belmondo faisait ses cascades lui-même. Je trouve ça très réussi dans les films de De Broca, et complètement sans intérêt dans les films de Deray ou Enrico.
Pour le cul c'est pareil. Que la queue de Gallo soit vraie ou fausse, peu importe, la pipe est belle.
Quelqu'un ici croit que les actrices porno jouissent ? Ou alors elles simulent...

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec limbo vold, et à propos des exemples qu'il cite.

En fait je m'en fous de savoir si c'est joué ou en réel. Mais bizarre que ça passe dans la presse (fuites !) pour allécher le public.
Par contre on n'est plus au temps de la fameuse distanciation de Brecht (et il parlait théâtre).
Lire l'article sur le cas de Jean-Claude Brisseau (qui avait été condamné), ici :

https://www.blogger.com/comment.g?blogID=8685129063305032220&postl

La situation est encore pire dans le roman, avec l'autofiction.

Anonyme a dit…

Excusez moi, les adresses ne passent pas en lien (trop long). Mais jetez un oeil sur Google en entrant "Jean Claude Brisseau procès". condamné à 2 ans, et gagné en appel.

Anonyme a dit…

Pour une fois que le débat s’élevait… le racourci de ce qui est sur Google est sur l'accueil critique et non judiciaire ; le procès de Brisseau n’a pas été « gagné » (ah, le choix du terme !) en appel, sinon par l’une des candidates reconnue ainsi victime de harcèlement sexuel, le réalisateur n’avait quant à lui pas formé de recours contre le jugement le condamnant non à 2 ans de prison mais à un an avec sursis et 15000 Euros d’amende… maigre contribution au débat esthétique mû par un souci d’exactitude... :-p

Anonyme a dit…

la vraie baise au cinéma c'est comme si on tuait vraiment les gens dans les films d'action ou de guerre. C'est de la merde. Je crois que si t'es bon réal et que t'as des bons comédiens le spectateur peut croire qu'ils ont vraiment baisé sans nécéssairement qu'ils le fassent.
Mais bon j'ai tellement de mal avec les films françaix, les producteurs français, les acteurs français, tous, crevez, vite. merci.

Anonyme a dit…

La question de savoir si c'est joué ou réel est pourtant fondamentale.

Si c'est joué, l'enjeu est que cela soit bien joué. Qu'il s'agisse d'une scene de sexe, d'une cascade, ou d'une rupture amoureuse à la Desplechin. La cinéma, quoi...

Mais si c'est réel, c'est quoi ? toujours du cinéma ? du documentaire? du real ciné comme il y a de la real tv ? Du soft snuff ? J'en sais rien...

L'enjeu alors est tout autre: il s'agit de savoir jusqu'où on peut aller dans le réalisme.
Non seulement c'est dangereux comme le sous-entend Pascal, mais "artistiquement", je trouve que l'intérêt est nul. Ca ne dit rien.

Pascal: il ne faut pas non plus jeter le ciné français avec l'eau de bain. Le dernier Chabrol par exemple est excellent (mais plein de défauts aussi) parce qu'on sent que le vieux, a plein de chose à dire... Bien plus qu'un Odoul qui se prend la tête à filmer une scene d'amour pour de vrai.
Le film se fait descendre par la critique, visiblement. C'est rassurant...

Anonyme a dit…

Je ne jette pas tout, mais l'exception est plus rare dans le ciné français que dans le ciné US. Mais je crois que ça manque de bons producteurs en France. Sinon, pour ma part je considère que le documentaire/reportage est une autre forme de fiction, mais je garde le thème fiction, il y a toujours mise en scène, montage, point de vue. Le réel n'existe plus, une fois passé la lentille et la pellicule (ou la bande vidéo)c'est obligatoirement de la fiction. Point de vue de pascal.

Anonyme a dit…

Limbo… Effectivement pour le film de Gallo… C'était salutaire!

(et c'est drôle que tu parles de ça je l'ai vu ce week-end justement)

En revanche, les scènes de sexe réelles ne se trouvent pas tant que ça à la pelle… Faut pas exagérer.

Bref ce que je voulais dire en fait, c'est que comme dans The Brown Bunny, ça rendait la chose merveilleusement belle… (donc à petite dose, le réel)

-M- a dit…

Ca me fait doucement marrer de constater l'affluence de commentaires sur un film que la plupart de vous n'ont même pas vu!
Il était donc temps que j'y ajoute mon petit grain de sel : Comme la plupart d'entre vous, ça me saoûle aussi le ciné-réalité mais il s'avère que la seule scène d'amour réelle du film (et ça je ne l'ai appris qu'après) est la seule à laquelle j'ai eu envie de croire. Peut-être est-il dommage d'en être arrivé la pour rendre le film un tantinet crédible mais peut-être aussi que c'est la que la théorie de Charl' se confirme : "parfois, ça marche"
Ca me fait illico penser à "Irréversible" et sa seine de viol pseudo-provoc' de 14 minutes, aussi simulée fût-elle, elle m'a bien plus dérangée puisque le but du réalisateur était justement de choquer le bourge.
Pas dans "L'histoire de Richard O." : ce film, certes, n'est pas une merveille mais possible qu'il se veuille sincère.
Après libre à nous d'adorer ou d'abhorrer le nouveau ciné bobo.
Bien à vous

Anonyme a dit…

M : oui nan mais...enfin et alors ?

Ce qu'on dit avec Pascal, c'est d'autant plus vrai que la seule scène rachetable et crédible est la scène réelle.

Enfin, faut voir la démarche quand même...
On se met dans la peau d'amalric deux secondes:
Odoul organise un calin filmé entre les deux acteurs, ça négocie à bloc (parce qu'il le dit, ca été super dur à faire), le calin se déclenche, on va dire que chacun pense à sa copin(e) perso, et roule ma poule, y a érection... Là dessus on plaque les sentiments et l'histoire du film... En gros le cinéma, c'est de la manipulation mentale quoi ? Bah tu m'étonnes que c'est réussi !

Sauf que c'est un truc de tarés, quand même. Faut des acteurs célibataires ou libertins, des parents qui n'iront jamais voir le film et leur fils en érection, un postulat de base qui est je bande, je te prends mais en fait je ressens rien pour toi... Donc à la fin on va prendre et café et terminado.
Ou alors on remet ça, coucou maman , je te présente ma nouvelle copine, enfin t'es au courant c'est sur tous les écrans...

Oui m'enfin une érection quand meme... C'est pour de faux, sauf que non.

Nan faut arrêter là. Un jour on baisera dans le métro et on s'en foutra c'est ca ?

ps: dingue ce que c'est facile de parler d'un film pas vu, effectivement. Mais en meme temps, j'irai pas le voir, donc autant que j'en parle quand même.

Désolé hein, j'aurai peut-être du raconter tout ça sur mon blog à moi après tout. Mais c'est marrant chez les autres aussi. Sinon on finira tous par parler tout seul sur son blog à soi.

Bien à toi.

-M- a dit…

Bien à toi alors Tock.
Si tu veux tout savoir, et pour clore le débat, lorsque j'ai félicité Amalric à la fin de la projection, celui-ci s'en est trouvé fort gêné. J'ai appris par la suite qu'il regrettait ce film et tout ce dont on parle sur les commentaires doit fortement participer à son rejet de cette réalisation.
Au plaisir de te lire

Anonyme a dit…

Ah oui ?
tiens, intéressant...
Je suis peut-être pas complètement à coté de la plaque alors.

A la prochaine !