samedi 17 février 2007

En cances-va, la paix tu trouveras



Je suis en vacances. Pour 2 semaines. Comme les gamins. Et libre comme eux, désormais.

J'ai en effet quitté Michaël ce matin, par téléphone; peu importe le moyen, il n'est de manière élégante d'infliger à l'autre une telle déception de toutes façons.
Je lui ai sorti une référence à la Patrick Bruel pour le faire un peu sourire et pour qu'ensemble, on dédramatise ce tout petit tracas : "Je t'aimais bien, tu m'aimes tout court, la différence s'appelle l'amour". Il n'a pas bronché, a reconnu que je savais rester drôle et fière dans toutes situations.
S'il m'avait vu vulnérable, il m'aurait gagnée, mais non.

Ma liberté est aussi chère qu'une place de ciné je crois et aussi apaisante qu'un film qui en vaut le prix, ce n'est pas très clair, j'en conviens, mais je comprends petit à petit qu'être seule par choix relève d'un luxe et qu'en aucun cas, je ne pourrais cracher sur une vie 5 étoiles, un temps, du moins.

C'est vrai que je ne me réveillerai plus chaque matin en me disant : "la case, mec, c'est bon, elle est cochée, ne reste plus que la case titularisation".
Non, je me lèverai à présent (un peu moins fatiguée au demeurant) en me disant que seule moi peux tout construire ou tout détruire, que je suis l'auteur de ma vie en plus d'en être l'actrice quotidienne, 2ème élément dont je n'ai jamais douté mais premier élément fort récent pour moi. Je sais, je sais, ça fait brève de comptoirs un peu...

J'ai fait montre d'honnêteté à l'égard de Michaël jusqu'au bout : dés lors que je savais que nous n'aspirions à rien de plus que de....passer l'aspirateur tiens, et bein, je ne l'ai plus revu, j'ai feinté, habilement pour une fois.

Mais je préfère être maladroite, vulnérable, faible et ridicule, dire à l'autre trop ou pas assez et me demander chaque jour s'il m'est acquis pour me rendre compte que non, loin s'en faut, qu'il va donc falloir ramer et tant mieux d'ailleurs, parce que je vais me sculpter des biceps d'acier : tomber en amour, quoi.

Mais je ne suis pas pressée de tomber : continuer de cultiver cette impression de dextérité et d'adresse sans faille, ça me plaît bien...pour le moment.

Mes 3 semaines en CM1 se sont achevées hier soir; quitter les petits anges m'a fait bizarrement moins mal que de dire au revoir au pire monstre de la classe, la petite caille-ra de l'école. Je me suis attachée à cette enflure et j'ai su bâtir avec lui une complicité qui l'a adouci un temps.
Son "Bonnes vacances, maîtresse!" à lui m'a presque donné envie de continuer en CM1, mais presque seulement.

En vacances, j'oublie tout.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est vrai que c'est important la robe.
La forme et surtout la couleur !
L'humeur d'une femme c'est presque la couleur de sa robe.

Anonyme a dit…

"Ainsi, vous voici célibataire ? C'est une nouvelle dont tous les hommes devraient se réjouir"...

Dans l'autre registre (celui de ta classe de CM1) as-tu lu "Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte" de Jonquet ?

Anonyme a dit…

Par contre (je viens de réaliser) : faudra m'expliquer pourquoi maintenant ton blog est dédié à Jean-Marc Fedida ??

-M- a dit…

Monsieur Hapax lit-bé, bien, bien...
Bah, moi, pas particuilèrement à vrai dire mais voici l'anecdote.
L'automne dernier, j'étais accro aux robes pulls, je voyais donc la vie en robe, j'ai donc envoyé à un garçon-pour le séduire et le faire rire- l'important, c'est la robe, pour le robe/rose et tout ce que ça implique même idéologiquement.
Voilà, Hapax, et c'est toujours un honneur de me savoir lue par toi.

-M- a dit…

PS:
De plus, le printemps n'est pas loin, et "l'important, c'est la robe", signifie la même chose que "l'essentiel, c'est de s'en foutre", à mes yeux...

Et toi Staner, quel genre de robes aimes-tu?

Anonyme a dit…

La tienne forcément ...

Anonyme a dit…

Un honneur ? Ah, le grand avantage d'être anonyme et inconnu… agréable ton sens de l’hyperbole, merci ! ;-)
Me voici éclairé sur cette coïncidence dans le choix des titres… pour un peu j’aurais pu t’imaginer attirée par les hommes en robe… j’allais écrire "dommage" mais j’aime bien mieux le lien robe/printemps… le plus grand avantage au retour du soleil est la réapparition des jambes !

-M- a dit…

Tu n'as donc pas voulu comprendre ceci : "L'important, c'est la ROSE"

Anonyme a dit…

Comme disait Gilbert "Il est des évidences qui m'intéressent peu".

-M- a dit…

Staner : j'ose l'imaginer. Mais des robes, j'en ai plusieurs...

Anonyme a dit…

Alors ça change tout !

Anonyme a dit…

Et depuis quand je n'ai pas le droit de ne voir que ce qui m'arrange, d'aller au delà de ce que tu as voulu exprimer, de vouloir croire que dans cette femme trop parfaite pour être protégée il y aurait une attirance inavouée pour ces hommes dont le métier est de défendre tout le monde, quelle que soit sa noirceur ? Hein, dis ?
+ sérieusement... tu m'éclates !