samedi 29 novembre 2008

Pire que le balai : le mât dans le cul

Toujours avant d'écrire, ce sempiternel rituel : celui du vide.
Plus de téléphone, pas de fenêtre msn, le lecteur windows média en suspens.
Plus de fenêtre facebook par trop aguicheuse.
Rien.

C'est justement pour ça que je me montre si discrète ces derniers temps : parce que ce vide, je le fuis.
Faut dire qu'il me suit sacrément ce con.

Mes statuts Facebook, bien trop régulièrement remis à jour, à heure presque, ont remplacé trop de maux enchaînes ici.
J’ai peut-être trop de mal avec les connecteurs logiques.
Ouais ,c'est ça. Juste ça.
Je les touche à pleines mains mes petits problèmes de fond : ces petits mathématiciens de connecteurs logiques.

Pourtant, il en est un con-necteur qui me fait revenir à vous : le marin.
Connecteur illogique de ma logique pathétique, celle des maux de tête, de gorge et de cœur aussi, si ce soir, j’accepte de le revoir.

Il est à Paris, le con.

Il s’était pourtant juré depuis avril, de ne jamais tenter de chercher de nouveau sous les bitumes cette plage littéraire que seuls les « prouteux » comme moi aiment à en crever.
Et depuis le 14 juin, je m’étais jurée de ne plus le revoir. Parce que son océan était impraticable. Ni plus, ni moins.

Comme par peur de ce moment où, quand je recoucherai avec lui, il me sera indispensable de lui faire l’article de tous ceux qui depuis lui, ont maladroitement fait grincer mon lit, pourtant flambant neuf.
Peur que sa façon de m’embrasser ne trahisse plus qu’une mécanique pas assez fluide pour qu’entre lui et moi, ça coule de source.

Le marin n’est qu’une tête pleine d’eau robinet derrière la tête et je ne sais que trop l’issue de notre rencontre ce week-end : le démâtage.
A la fois, un mât, c’est sacrément encombrant.

Prendre chair avec lui,tout au plus, parce qu’entre nous, que peut-il m’offrir d’autre ?

Ah , ce vide, je ne le supporte pas. Je viens de rallumer mon téléphone. J’attends le bip bip, son bip bip.

Pourquoi, alors que je le méprise plus que quiconque, je le maîtrise encore moins que moi-même ?

Pas de bip...

Giovanni vient me voir toutes les deux semaines, je ne ressens rien dans ses bras,l'impression d'être sa boîte à musique si, ou peut-être quelques boums et bangs quand il m’embrasse après avoir pris le soin de choisir la partie « blues » de ma playlist. Et que pauvre de lui, il tombe sur "la mélodie du bonheur" chantée par Biolay.
Seule la dérision me fait sourire.
Le mécanisme me débecquette.

D’où l’éternel absence des connecteurs logiques d’une existence d’un mètre 79.

4 commentaires:

richard a dit…

Mais alors, il t'apporte quoi ton italien ? Très bien le renvoi à un chouette morceau de B.B. Si ce n'est déjà fait, cours écouter le dernier disque de sa soeur.

-M- a dit…

C'est noté pour miss Biolay.
Mon italien m'apporte des bras, une bouche et un semblant d'incendie.

richard a dit…

Un semblant d'incendie, c'est donc un semblant de pompier ?

-M- a dit…

Je ne suis pourtant pas sensible à quelconque uniforme...